Inauguré le marché aux poissons de Houmt Souk à Djerba grâce aux fonds de la Coopération italienne

[Communiqué de presse]

12 décembre 2022

La cérémonie d’inauguration du marché aux poissons de Houmt Souk a eu lieu à Djerba hier en présence du Gouverneur de Médenine, M. Said BEN ZAYED, l’Ambassadeur d’Italie en Tunisie, M. Fabrizio SAGGIO, les représentants de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS), les maires des communautés bénéficiaires et toute partie prenante œuvrant dans le secteur de la pêche.

Cet événement a été organisé par le siège italien du CIHEAM (Centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes) dans le cadre du projet NEMO KANTARA – Stabilisation et Développement Socio-économique des Régions côtières Tunisiennes, financé par le Ministère italien des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale (MAECI), par l’intermédiaire de l’AICS. Doté d’une enveloppe totale de 5 millions d’euros, sur une durée de trois ans, le projet est exécuté par le CIHEAM Bari en étroite collaboration avec le MARHP dans le but d’améliorer les systèmes de production et de consommation en vue d’une croissance socio-économique durable.

« Les interventions financées par l’Italie, parmi lesquelles le projet NEMO KANTARA, ont une double mission : d’un côté, améliorer la soutenabilité des systèmes productifs, en créant plus de richesses pérennes et d’emplois ; de l’autre côté, garantir une production suffisante basée sur la qualité des aliments, tout en garantissant l’équilibre des écosystèmes et la préservation de la biodiversité. Cela se traduit dans l’urgence de construire un nouveau paradigme de développement où l’augmentation de la production rime avec l’usage rationnel des ressources naturelles, où les traditionnelles techniques de pêche et aquaculture rencontrent la modernisation et l’innovation », déclare l’Ambassadeur d’Italie, M. Saggio.

La rénovation du marché aux poissons de Houmt Souk est l’une des activités du projet visant à renforcer les organisations de producteurs de poissons et les acteurs institutionnels, et ce, afin de créer des synergies pour une gestion durable des ressources naturelles et d’améliorer la compétitivité des opérateurs de la pêche. En plus, le marché aux poissons de Houmt Souk représente une étape fondamentale et nécessaire pour garantir la sûreté et la traçabilité des produits de la pêche au profit des consommateurs.
D’autres interventions sont prévues ayant pour objectifs d’améliorer les infrastructures et les services, de diversifier les activités de production afin d’offrir de nouvelles opportunités aux jeunes et aux femmes, et d’assurer un développement intégré et durable, la sécurité au travail et les capacités économiques.

A l’occasion de l’inauguration du marché aux poissons de Houmt Souk, des visites ont été organisées auprès des sites d’intervention du projet, parmi lesquels le Centre de Formation Professionnelle de Pêche (CFPP) de Gabès qui a bénéficié d’un renforcement structurel et de formations techniques adressées aux jeunes étudiants et aux opérateurs de l’institut. La délégation sous la tête de M. l’Ambassadeur a aussi visité des start-ups qui ont reçu des fonds d’investissement sous forme de cofinancement et de don. Grâce à l’approche participative retenue, l’activité de financement a permis de mobiliser toutes les parties prenantes et de mieux répondre aux besoins et aux demandes du territoire, de diversifier et d’accroitre les sources de revenus et de garantir la stabilité financière des jeunes, des femmes, et des pêcheurs des communautés cibles, individuellement ou collectivement.

CONTACTS 
CIHEAM BARI
Facebook : NEMO Kantara
Email : rezgui@iamb.it
Mobile: +216 22 176 688
Site web: www.iamb.it

AICS Tunisi
Martina Palazzo, Communication Officer
E-mail : martina.palazzo@aics.gov.it; comunicazione.tunisi@aics.gov.it
Tél : +216 71 893 321 / 144
www.tunisi.aics.gov.it

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Andrea Senatori est le nouveau directeur du bureau régional AICS Tunis

Chers et chères ami.e.s,

Je prends aujourd’hui mes fonctions de chef du bureau régional de l’Agence italienne de coopération au développement (AICS) à Tunis. Un poste qui m’honore et qui me ramène sur le terrain après une pause de quatre ans passés comme coordinateur du bureau “Urgences et États fragiles” auprès du siège à Rome.

A me passer le flambeau est mon ami et collègue Flavio Lovisolo, un des visages historiques de la Coopération italienne, avec qui j’ai eu le privilège de travailler côte à côte et à qui je renouvelle ma sincère admiration.

Je suis également heureux d’annoncer que, avec moi, Annamaria Meligrana, avec qui j’ai partagé l’expérience du bureau de l’AICS à Rome en matière d’aide humanitaire et de fragilité, prendra ses fonctions en tant que cheffe adjointe du bureau. Annamaria, arabisante d’origine, est une professionnelle estimée dans le domaine de de la coopération internationale, avec près de 20 ans d’expérience dans la région de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, qui a mûri dans la conviction qu’il ne peut y avoir de développement durable sans paix.

À partir d’aujourd’hui et au cours des prochaines années de mon mandat, je vise à donner une continuité au travail accompli jusqu’à présent dans ce bureau, en suivant les principes de solidarité et d’action humanitaire qui sont la base d’un monde plus équitable, où chacun.e peut avoir la possibilité de développer son potentiel, d’accéder aux ressources communes et aux services de base, de voir ses droits respectés. Je sais que je peux compter sur une equipe passionnée, dont les compétences et les connaissances contextuelles résultent d’une présence consolidée sur le terrain. Ensemble, nous continuerons à répondre aux besoins des communautés locales à travers des actions concrètes visant à améliorer leurs conditions de vie et à renforcer leurs possibilités de croissance. Nous continuerons à relever les défis mondiaux de l’Agenda 2030, en nous alignant aux efforts des autres acteurs internationaux dans les domaines de la mobilité humaine, de la sécurité alimentaire, de la protection, de la santé et de l’éducation en tant que biens essentiels, de la transition écologique et du renforcement de la démocratie et de la paix.

L’époque dans laquelle nous vivons et les nouveaux défis auxquels nous sommes confrontés exigent une efficacité accrue dans notre travail, mais aussi un dialogue, une inclusion et une collaboration dans le modus operandi. La pandémie COVID-19 nous a pris au dépourvu, presque perdu.e.s au milieu des chiffres qui, jour après jour, décrivaient un paysage de plus en plus dramatique. Pourtant, nous avons réagi, réajusté nos plans d’action et réorganisé nos priorités. Nous avons réalisé à quel point les pays sont étroitement interconnectés, comment les frontières sociales se sont étendues au-delà des frontières géographiques et comment les gens sont responsables, ici et maintenant, de l’avenir des générations futures.

Il sera de mon devoir de renforcer le dialogue avec la société civile, avec le monde du profit et le monde universitaire, avec les partenaires institutionnels et internationaux, conscient qu’un dialogue structuré signifie s’impliquer, analyser sous des angles différents et saisir plus rapidement les signes de crise pour agir efficacement et rapidement.

J’espère que vous continuerez à nous suivre et à nous soutenir dans votre intérêt.

Andrea Senatori

[COMMUNIQUÉ DE PRESSE] Ensemble contre le décrochage scolaire : cérémonie de remise de biens au Ministères tunisien de l’Éducation

           

Tunis, le 22 février 2022

Aujourd’hui à Mégrine, auprès du dépôt du Ministère de l’Education tunisien, s’est déroulée la cérémonie de réception de 60 tracteurs dotés de citernes, charrues et semi-remorques, acquis grâce à un financement de la Coopération italienne d’environ 30 millions d’euros.  A l’évènement étaient présents le Ministre de l’Education M. Fethi Sellaouti, le Ministre de l’Agriculture M. Mahmoud Elyes Hamza, SE l’Ambassadeur M. Lorenzo Fanara et le Directeur de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) de Tunis, M. Andrea Senatori.

Les 60 tracteurs seront distribués sur 20 Commissariats régionaux de l’éducation afin d’améliorer et faciliter l’approvisionnement en eau potable des établissements scolaires des zones bénéficiaires.

L’événement d’aujourd’hui fait partie d’une action de plus grande envergure réalisée par la Coopération italienne pour la lutte contre l’abandon scolaire. En effet, dans les prochains mois seront mis à dispositions de biens additionnels, notamment 95 minibus, 13 fourgonnettes pour le transport d’aliments et d’autres équipements pour un montant global d’environ 7,8 millions d’euros.

Avec un portefeuille d’environ 50 millions d’euros, l’éducation est parmi les secteurs prioritaires d’intervention de la Coopération italienne en Tunisie. Parmi les nombreuses initiatives, on peut citer les actions menées pour la création de cantines scolaires et l’amélioration de la nutrition en milieu scolaire ; la construction des services hygiéniques, l’aménagement d’aires de jeux ainsi que l’amélioration de l’offre pédagogique.

CONTACTS :

Ambassade d’Italie à Tunis

Luigi Selandari Pasqualetti, Premier Secrétaire
E-mail : stampa.tunisi@esteri.it
Tèl:  +216 31321836
www.ambtunisi.esteri.it

AICS Tunis

Martina Palazzo, Communication Officer
E-mail : martina.palazzo@aics.gov.it; comunicazione.tunisi@aics.gov.it
Tél : +216 71 893 321 / 144
www.tunisi.aics.gov.it

 

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La question du genre dans les actions de la Coopération italienne en Tunisie, Libye, Maroc et Algérie

Partant du principe que l’égalité des sexes est une condition préalable au développement durable d’une société fondée sur la justice sociale et la reconnaissance des droits de l’homme, le siège régional de l’AICS à Tunis finance des initiatives qui intègrent la question du genre de manière transversale et selon une approche d’inclusion et d’autonomisation des femmes et des filles à plusieurs niveaux.

En Tunisie, où l’émancipation des femmes est un élément constant de la politique de développement socio-économique depuis les années d’indépendance, l’AICS finance des initiatives qui stimulent la redéfinition d’un contexte social dans lequel la condition des femmes s’est améliorée au niveau économique, par un accompagnement technique et financier pour le lancement ou la valorisation de projets entrepreneuriaux, mais aussi au niveau social et politique grâce à la promotion des droits des femmes, même si la législation tunisienne – l’une des plus avant-gardistes du monde arabe et au-delà – en fait largement état.
De manière générale, en totale conformité avec l’évolution de la condition féminine et les conquêtes juridiques des dernières décennies, grâce aux lignes de crédit italiennes et aux projets confiés à des OSC italiennes ou à des agences du système des Nations Unies, l’AICS intervient pour contribuer à l’autonomisation des femmes en leur fournissant une formation et des outils financiers et techniques pour en faire des entrepreneuses plus autonomes, conscientes, structurées et compétitives. La volonté, ces dernières années, d’investir également dans les micro-entreprises, les start-ups et dans l’économie sociale et solidaire a souligné le rôle de l’AICS en tant que promoteur de l’inclusion socio-économique des jeunes et des femmes, souvent issus des zones les plus défavorisées de la Tunisie. En outre, dans le cadre du processus de démocratisation, l’Agence soutient le PNUD pour faciliter l’enregistrement des femmes rurales afin d’obtenir un document d’identité nécessaire à l’exercice de leur droit de vote.

En Libye, l’intervention de la Coopération italienne suit les indications du Document de planification et de pilotage triennal (DTPI) 2021 – 2023 concernant l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes, l’accès aux services essentiels pour les populations civiles dans les situations de conflit et de post-conflit (avec une référence particulière aux femmes, aux filles et aux mineurs), et l’inclusion des personnes en situation de handicap et des questions de genre, y compris la lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre, dans l’aide humanitaire. Plus précisément, des programmes ont été financés pour aider les femmes à accéder aux services essentiels de santé maternelle et infantile et aux services multisectoriels de lutte contre la violence basée sur le genre, même dans les régions les plus reculées du pays. Parmi les résultats significatifs, on peut citer la mise en place, par l’UNFPA, d’un numéro vert ainsi que la réhabilitation d’un espace multifonctionnel pour les femmes et les filles victimes de violences et d’abus (women and girls safe space) où, grâce à des fonds italiens et à la collaboration entre WWGVC et l’association locale “Tamzawa”, des activités de formation sur l’aide psychosociale, le bien-être mental et la prévention des violences basées sur le genre ont été lancées.

Au Maroc, où le taux d’emploi des femmes en milieu rural est de 71%, la Coopération italienne contribue à l’inclusion socio-économique des femmes et à la scolarisation des filles. Elle intervient dans des projets hydrauliques et économiques ayant de fortes répercussions sur le tissu social en vue d’atteindre l’égalité des sexes. La création de sources d’eau et la fourniture de services d’assainissement dans les écoles des zones rurales encouragent les filles à s’inscrire et à fréquenter l’école, les libérant ainsi de la tâche quotidienne d’aller chercher de l’eau pour l’usage domestique et leur permettant de se sentir protégées dans un environnement salubre. Au niveau économique, la Coopération italienne offre une assistance financière à des associations de microcrédit opérant sur l’ensemble du territoire marocain. Ces ressources sont ensuite confiées à des micro-entreprises, principalement dirigées par des femmes, qui alimentent la dynamique de l’offre et de la demande dans le pays.

En Algérie, pays d’accueil des réfugiés sahraouis, victimes d’une des plus longues crises humanitaires, la Coopération italienne contribue à garantir une vie digne à ce peuple, y compris aux femmes et aux mineurs. Depuis des années, l’Italie finance les programmes des Nations Unies mis en œuvre dans les camps de réfugiés pour garantir la sécurité alimentaire, l’accès aux services de santé et une éducation de qualité, en soutenant les femmes enceintes et allaitantes ainsi que les enseignants à travers des aides en espèces.
Grâce à ces interventions, des espaces ludiques et éducatifs capables d’accueillir les mères et les enfants (espaces amis des enfants) ont été créés, les programmes scolaires ont été révisés et renforcés, des subventions ont été offertes pour lutter contre la pauvreté et stimuler l’autonomisation, en particulier des femmes, et une alimentation hautement nutritionnelle a été fournie pour assurer le plein développement psychophysique de la population infantile.

Nacyb et son association des femmes : pour se faire place dans la société tunisienne

Pour la rubrique : « Voix de Nous Autres AICS »

©Association Rayhana pour les femmes de Jendouba

par Martina Palazzo

 

Nacyb Allouchi est une femme tunisienne qui ose parler, agir et changer au nom des droits des femmes. Elle est une activiste dans ses messages adressés à la communauté et dans ses actions au sein de l’association dont elle est présidente. Nous sommes à Jendouba, ville située à 50 km de la frontière algéroise-tunisienne, dans une zone agricole qui s’industrialise progressivement.

L’Association Rayhana pour les femmes de Jendouba nait de la volonté d’un groupe de jeunes femmes rêvant d’un espace protégé, un lieu de rencontre loin des yeux masculins où se détendre devant un café, organiser des activités sportives et des ateliers d’apprentissage, débattre des problèmes et trouver des solutions. Depuis 2013, l’association suit un parcours de planification pour développer et consolider ses actions selon la certitude que les femmes peuvent jouer un rôle de changement pour elles-mêmes et pour la société. « Ils existent des compétences et des savoirs que, si mis en synergie, peuvent développer une nouvelle conscience locale commune dans laquelle les femmes sont protagonistes et agentes transformatrices de leur rôle dans la société », déclare Nacyb.

Elle parle des femmes en tant qu’actrices de leur propre destin, plutôt que pions dans les mains d’un système patriarcal, de décideuses d’un chemin de vie, plutôt que réalisatrices d’obligations et de rôles déjà établis. Paroles qui se traduisent en réalité ! L’association est devenue le siège d’un éventail bien diversifié d’activités économiques menées par des femmes, de l’hébergement au service traiteur promouvant les rencontres et les produits locaux, d’une salle équipée de sport à une pépinière de plantes médicinales pour le bien être du corps. Mais Nacyb et son groupe de travail a également réussi à établir et renforcer les relations d’un réseau de femmes ressortissant du milieu urbain et rural qui vise à valoriser et soutenir les chaines d’approvisionnement locales dans les filières agroalimentaire et artisanale, ainsi que l’écotourisme. « Cette expérience nous confirme que les transformations opérées par les femmes changent positivement non seulement leur conditions socio-économiques, mais aussi l’économie du territoire dans une optique de développement solidaire et responsable», continue Nacyb. Et alors en cascade, ces femmes proposent des journées de dégustation de produits à km 0, des marchés solidaires, des jardins potagers urbains et dans les écoles. Elles ne s’arrêtent pas face aux besoins green de la planète, au contraire elles adhèrent à la cause.

L’Association Rayhana a toujours été consciente de la valeur que son institution assume aussi au niveau politique dans une région où s’enregistre une faiblesse dans les politiques de soutien aux initiatives des femmes en termes d’associationnisme et d’entreprise sociale.

Rayhana, forte de ses principes, s’ouvre au-delà des murs de son centre et va à la rencontre de la communauté à travers les ondes radiophoniques. Jeunes militantes et apprenties des médias, aspirantes journalistes et bénévoles reconstruisent l’histoire de leur territoire, décrivent les richesses communautaires et abordent les thématiques de l’actualité à travers les voix des femmes. Tout pour faire de l’autonomisation des femmes non un simple slogan, mais un dogme.

Nacyb, née il y a 39 ans sur les pentes du Mont Djebel Bir, a vécu assez pour voir comment son pays a cherché d’améliorer la condition féminine à travers des lois qui punissent les violences faites à l’égard des femmes ou qui évoquent la représentativité égale entre homme et femmes.

«Malgré cela le chemin du changement est encore long dans la pratique. Au quotidien c’est encore le combat pour l’égalité des sexes. J’ai choisi ce métier [coordinatrice de projets de coopération] après la révolution en 2011, parce que je crois que chacune de nous peut être une actrice de changement dans son territoire et laisser en héritage un monde plus juste aux futures générations», dit enfin Nacyb.

Nacyb est une femme qui a décidé de passer à l’action. Mobilisons-nous pour défendre l’égalité et créer le changement !

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L’Association Rayhana pour les femmes de Jendouba est l’un des partenaires locaux de l’AICS en Tunisie. Elle a collaboré aux cotés de l’ong italienne COSPE et de la Région Toscane dans le cadre du projet « Futur Proche : Développement local et services décentralisés pour la durabilité et la citoyenneté active en Tunisie » qui vient de terminer. L’Association est actuellement impliquée dans la réalisation d’un autre projet d’inclusion socio-économique et de développement durable, «RESTART : requalification écologique et sociale des territoires à travers la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes en Tunisie », dont le chef de file est l’ong COSPE. Les deux projets sont financés par l’AICS pour un montant total d’environ 2,8 million d’euros.

Les dattes du désert tunisien sous menace

par Martina Palazzo

©AICS Tunisi/2022/MPalazzo

Autrefois une étendue de sable piétinée par les caravanes nomades, Rjim Maatoug est aujourd’hui une oasis luxuriante et peuplée parmi les dunes du désert, dans le sud-ouest de la Tunisie, à la frontière avec l’Algérie. En près de 30 ans, ce no man’s land est devenu le foyer de plus de 1300 familles qui vivent de la culture et de la commercialisation des dattes, les mêmes qui finissent sur les tables des Italiens et de nombreux autres Européens. Ici, le désert a été confronté à un péremptoire STOP imposé par le Gouvernement tunisien qui, avec la Coopération italienne, a lutté avec acharnement contre son avancée pendant trois décennies. Dans le scénario “vie contre désertification”, la première victoire a remporté environ 2 000 hectares de terres retirées au désert et consacrées à la production de palmiers dattiers, source de revenus pour la population des six villages créés dans le cadre du projet italo-tunisien. Maisons, écoles, lieux de culte, dispensaires, services commerciaux et administratifs permettent désormais aux plus de six mille habitants de la région de Rjim Maatoug d’accéder aux services de base.

Parmi les palmiers, se préparant à la pollinisation de printemps, Nabila El Kadhri poursuit ses recherches sur les dattes. Ingénieure agronome et chercheuse auprès du Centre Technique des Dattes de Kébili, elle travaille depuis des années avec l’Office de Développement de Rjim Maatoug (ODRM), l’organisme qui met en œuvre ce projet de plusieurs décennies. Une fois par semaine, elle parcourt les 115 km entre son laboratoire et la parcelle pilote dans l’oasis. Ses journées de travail sont faites de science et de nature, d’études et d’application, mais surtout d’un véritable dévouement à l’arbre qui accompagne sa vie depuis son enfance. “Originaire de cette région, j’ai choisi de faire mes recherches sur le palmier dattier, qui signifie pour moi la maison, mes racines, mais aussi la vie. Ici, cet arbre permet à la population locale de survivre. Ce sont des femmes et des hommes qui participent à la production de dattes et vivent de ce fruit”, explique Nabila. Dans l’ombre confortable des feuilles, elle et ses collaborateurs et collaboratrices prélèvent des échantillons du terrain, testent de nouvelles techniques de fertilisation et d’irrigation, expérimentent la pulvérisation de pollen et contrôlent la taille. Tout cela dans le seul but de trouver des solutions aux problèmes qui menacent la qualité et la quantité de la production de dattes et, par conséquent, la survie de la communauté humaine.

“Il y a des problèmes environnementaux, les conditions climatiques sont hostiles et les ressources se font de plus en plus rares et difficiles à exploiter. La sécheresse, la chaleur et les vents de sable augmentent l’apparition de maladies, de plus en plus fréquentes et nuisibles. Si la production est menacée une année, l’agriculteur a du mal à faire face à celle suivante”, témoigne Nabila. “À travers mes recherches, je veux montrer la voie et répondre aux instances des producteurs.”

La lutte de la vie contre la désertification est toujours ouverte dans le Sahara, la plus grande étendue de sable du monde. Face au réchauffement de la planète et à la diminution des précipitations, les plantes et les animaux des zones désertiques remettent en question leurs limites de tolérance à la température et à l’aridité. Le sable avance de manière presque imperceptible aux yeux des gens ordinaires. La chaleur et la sécheresse laissent les acariens proliférer et endommager l’élément vital des plantes. L’aridité colore en blanc le sol salin. Les palmiers ont de plus en plus la tête dans le feu et de moins en moins les pieds dans l’eau.

“Tant que nous sommes vivants, nous devrons lutter ensemble contre le changement climatique pour que l’écosystème oasien continue à vivre et à nourrir la population. Cela nécessite une action collaborative entre les institutions étatiques, les organismes de recherche et la population locale. Luttons ensemble !”, tel est l’appel de Nabila pour relancer un nouveau match du jeu de la survie dans le sud sablonneux de la Tunisie.

Regardez le vidéo-témoignage de Nabila:

Le projet “Réhabilitation et création de palmeraies à Rjim Maatoug” consiste en la création d’environ 2 500 ha de palmiers dattiers et la construction d’infrastructures socio-économiques et d’habitat nécessaires à l’installation des populations locales. Lancé en 1984 avec une première phase expérimentale financée par le gouvernement tunisien, il s’est poursuivi jusqu’en 2020 grâce au soutien financier de l’Italie (23 millions d’euros).

Classé dans le cadre des initiatives de développement rural et de lutte contre la désertification, le projet est mis en œuvre en partenariat avec l’Office de Développement de Rjim Maatoug (ODRM), une structure relevant du Ministère de la Défense nationale, créée en 1989.

Les recherches de Latifa contre le gaspillage d’eau

par Martina Palazzo

L’oasis du sud-ouest de la Tunisie a une valeur paysagère, culturelle, naturelle et économique extrêmement importante pour l’environnement et les communautés humaines. Au milieu des dunes de sable et des lacs salés, l’agriculture est la principale activité productive qui exploite un sol pauvre de plus en plus confronté aux menaces de la crise climatique, de l’utilisation inefficace des ressources en eau et de la pression démographique. Aujourd’hui, il est d’autant plus nécessaire d’étudier et d’appliquer des stratégies et des techniques de gestion et de conservation des ressources naturelles dans une optique de durabilité et en respectant la biodiversité et les pratiques locales. Dans un contexte où le risque de salinisation des sols, et par conséquent leur infertilité, est de plus en plus menaçant, où les siroccos du printemps et de l’été transportent les sables du désert dans les oasis, où les précipitations sont inférieures à 100 mm par an, même le palmier dattier résilient est confronté au défi de la survie.

Les interconnexions complexes eau-sécurité alimentaire-économie font l’objet d’études de Latifa Dhaouadi, chercheuse au Centre Régional de Recherche sur l’Agriculture Oasienne (CRRAO), le seul institut de recherche étatique dédié au thème de l’agriculture oasienne. Pour elle, le principe selon lequel l’utilisation optimale des ressources naturelles, et notamment de l’eau, conduit à une production agricole durable est fondamental. “L’eau est essentielle, et encore plus dans les oasis. Ici, 98 % de l’eau est utilisée à des fins agricoles”, explique Latifa. Le rôle de la recherche appliquée est crucial pour trouver, puis diffuser, des techniques d’utilisation rationnelle des ressources naturelles. “Économiser l’eau, c’est augmenter la productivité et le profit. Dans les oasis, on consomme deux fois plus d’eau qu’il n’en faut pour l’irrigation, et l’excès d’eau favorise la présence d’insectes et de maladies”, explique la chercheuse.

Latifa Dhaouadi est titulaire d’un doctorat en génie rural, eaux et forêts et est aujourd’hui l’une des six chercheuses travaillant au CRRAO. Malgré les pressions sociales qui pèsent sur ses choix de carrière et qui l’éloignent de son domicile pendant de longues périodes, elle a fermement décidé, avec le soutien de sa famille, de suivre une voie éducative et professionnelle ambitieuse et bien structurée. Actuellement en Arabie Saoudite pour contribuer à un programme de recherche au Centre national pour le développement de la couverture végétale et la lutte contre la désertification, Latifa est motivée pour systématiser et capitaliser toutes les connaissances sur l’écosystème oasien afin de récolter les bienfaits d’un agir commun.

De nouveau à Tozeur, dans le cadre du “Projet de développement rural intégré dans les délégations de Hezoua et Tamerza”, financé par la Coopération italienne et mis en œuvre par le Commissariat Régional au Développement Agricole (CRDA), Latifa a contribué à deux études, commandées au CRRAO, sur les techniques d’irrigation efficientes et la valorisation des eaux de drainage. Les résultats encouragent l’utilisation du système de bubbler (arrosage localisé) pour irriguer les parcelles de manière intelligente et sans gaspillage d’eau, par opposition à l’irrigation par inondation, plus répandue et plus traditionnelle. En outre, l’utilisation du drainage des eaux salées est encouragée pour la culture d’arbustes fourragers indigènes dans le but de former des bandes vertes protectrices autour de l’oasis pour la défendre contre l’ensablement et créer des zones de pâturage. Ces études apportent des solutions à un moment où le capital hydrique de la Tunisie est particulièrement vulnérable et où la lutte contre la désertification est de plus en plus d’actualité. Il ne reste plus qu’à transférer les connaissances aux producteurs, qui sont tenus de suivre les instructions pour rééquilibrer le lien délicat entre aridité-ressources-productivité, comme d’ailleurs c’est prévu cette année dans le plan opérationnel du projet grâce à une collaboration renouvelée avec le centre de recherche appliquée.

“Mon rêve est de devenir une leader reconnue dans le monde de la recherche et de donner, grâce aux résultats de mes études, des opportunités aux femmes de participer au développement rural et social des oasis. L’innovation et la technologie peuvent leur permettre de briller et de ne plus rester dans l’ombre de leurs maris”, conclut la chercheuse.

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A Tozeur, dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre la désertification, l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement soutient la bonne gouvernance des ressources naturelles pour améliorer les conditions de vie des populations oasiennes. Avec un financement d’environ 5,3 millions d’euros, le “Projet de développement rural intégré dans les délégations de Hezoua et Tamerza”, mis en œuvre par le Commissariat Régional au Développement Agricole de Tozeur, intervient dans 18 oasis pour renforcer le développement local participatif, protéger, améliorer et diversifier la production des périmètres irrigués face aux nouveaux défis environnementaux.

[Communiqué de presse]

Médenine accueille le Forum de la Promotion de l’Entrepreneuriat et de l’Investissement de la Diaspora Tunisienne

Tunis, le 19 mars

L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) organise le premier Forum de la Promotion de l’Entrepreneuriat et l’Investissement de la Diaspora Tunisienne dans le cadre du projet Mobi-TRE (« La migration en tant que ressource : mobilisation de la diaspora tunisienne et stabilisation des communautés défavorisées en Tunisie ») en partenariat avec le Gouvernorat de Médenine et en étroite collaboration avec les institutions publiques de la région tel que l’Office de Développement du Sud (ODS), l’Agence Nationale pour l’Emploi et le Travail Indépendant (ANETI), l’Office des Tunisiens à l’Etranger (OTE), et l’ Agence de Promotion des Investissements Agricoles (APIA).

Les Tunisiens Résidents à l’Étranger contribuent significativement à l’économie de la Tunisie. Actuellement, cette contribution des Tunisiens Résidents à l’étranger sous forme de transfert de fonds représente 5,3% du PIB du pays. Ces chiffres peuvent avoir un effet multiplicateur en termes de création d’emploi et de richesse, s’ils sont orientés vers le financement de projets innovateurs dans les régions et communautés marginalisées.

Le projet Mobi-TRE « Hajti bik » est un programme financé par l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS), exécuté par l’OIM en étroite collaboration avec les autorités tunisiennes au niveau national et régional, la société civile et le secteur privé en Italie et en Tunisie. Ce programme vise d’une part à promouvoir les investissements de la diaspora tunisienne, plus particulièrement celle établie en Italie avec des entrepreneurs tunisiens, afin de favoriser le développement régional de la Tunisie dans une perspective de coopération transnationale, et d’autre part à développer les opportunités d’emploi pour les populations des régions du Nord-Ouest et du Sud-Est de la Tunisie.

C’est dans ce cadre que se tiendra le Forum au gouvernorat de Médenine du 18 au 26 mars 2021. Le forum comprendra des sessions de formations adressées aux jeunes entrepreneurs, diplômés et étudiants de la région dans plusieurs spécialités telles que le Business Model Canvas (BMC), Gestion financière et administrative, Marketing digital, Technique de communication et négociation, etc.
La journée de clôture, le vendredi 26 mars 2021, sera marquée notamment par l’organisation d’une foire d’exposition des projets entrepreneuriaux de la région de Médenine par les bénéficiaires du programme Mobi-TRE en parallèle à des ateliers dédiés aux enjeux et défis de l’investissement pour les tunisiens résidents à l’étranger et de l’entrepreneuriat des jeunes.

Pour plus d’information, veuillez contacter M. Boubaker BOURICHA : bbouricha@iom.int ou au +216 29 686 462

[COMMUNIQUÉ DE PRESSE] Le 8 mars, des « Femmes tunisiennes, leaders de la transition écologique » à l’honneur

Tunis, le 8 mars 2022

Tunis – Ce mardi 8 Mars, l’Union européenne en Tunisie avec ses Etats Membres, la France et l’Italie, célèbrent la Journée Internationale des Droits des Femmes, dans l’esprit Team Europe, sous l’emblème de l’environnement à travers la rencontre-débat « Femmes tunisiennes, leaders de la transition écologique » à l’Institut Français de Tunis à 18h30.

En reconnaissance des efforts des femmes tunisiennes militantes et engagées pour une transition écologique durable et juste, la Délégation de lUnion européenne en Tunisie, lInstitut Français de Tunisie (IFT) et lAgence Italienne pour la Coopération au Développement en Tunisie (AICS) organisent une rencontre-débat le 8 Mars 2022 animée par Livia Camara avec la participation de quatre femmes tunisiennes, Emna Sohlobji (Tellus Advisory), Ghalia Damak (Comporoll), Mayssa Sandli (Blue TN) et Nabila El Kadri (Recherche et Développement), chacune dans son domaine, leaders par leur engagement et action dans la transition verte de la Tunisie.

Les femmes et les filles tunisiennes sont des actrices essentielles du changement pour la transformation verte. Elles contribuent à la protection de l’environnement, à l’atténuation du changement climatique et aux efforts d’adaptation. Malgré leur rôle essentiel dans le plaidoyer du changement, les femmes et les filles sont encore souvent empêchées de participer de manière égale aux processus de gouvernance. Les raisons en sont variées : des normes parfois préjudiciables, des cadres juridiques parfois inadéquats, un accès limité à l’éducation et des droits de propriété inéquitables.

Le changement climatique et la dégradation de l’environnement constituent une menace existentielle pour le monde entier. Partout, notamment en Tunisie, les Etats envisagent des programmes de relance dans lesquels la transition écologique occupe une place de choix. Pour être durable et juste, la transition écologique doit être diverse et inclusive. La Tunisie a la possibilité de construire une économie plus verte et plus durable, tout en s’attaquant à la discrimination de genre structurelle et systémique.

L’Union européenne avec ses Etats Membres accompagnent, à travers divers programmes de coopération, la mise en œuvre de la transition écologique pour une meilleure protection de l’environnement, la mise à niveau environnementale des entreprises, la gouvernance environnementale et l’action climatique, la transition énergétique, l’économie verte et bleue, et le développement rural durable en Tunisie.

LUnion européenne et ses Etats Membres accentuent également à l’échelle mondiale leurs efforts en faveur de l’égalité femmes hommes notamment à travers la réalisation des objectifs du troisième plan d’action genre de l’UE, le GAP III 2021-2025, avec comme ambition de soutenir l’égalité des chances et la lutte contre les discriminations dans 85% des actions de coopération internationale et de s’engager sur des secteurs d’intervention telle que la transition verte.

Les enjeux concernant l’égalité des sexes afin de soutenir un avenir plus durable et inclusif sont partagés entre les deux rives de la Méditerranée, renforçant ainsi davantage l’engagement euro-tunisien pour une meilleure transition écologique. A travers cet évènement, et c’est main dans la main avec la Tunisie, que cet engagement est réaffirmé aujourd’hui.

 

Contact Presse : Hichem.DHAHRI@eeas.europa.eu

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INAUGURATION DU NOUVEAU SIÈGE DE L’AICS TUNIS. L’engagement continu et croissant de la Coopération italienne en Tunisie, Libye, Maroc et Algérie.

[Communiqué de presse]

 

Tunis, 12 mai 2023

Le nouveau siège de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) à Tunis, responsable de quatre pays de la région du Maghreb – Tunisie, Libye, Maroc et Algérie – a été inauguré hier en fin d’après-midi. En présence de l’Ambassadeur d’Italie, Fabrizio Saggio, du Directeur adjoint de l’Agence, Leonardo Carmenati, et des principaux partenaires institutionnels et exécutifs, le Directeur du Siège, Andrea Senatori, a accueilli les invités à un événement dédié aux talents et à la jeunesse tunisienne.

Avec un portefeuille actuel de près de 60 initiatives pour un montant total de 683,5 millions d’euros, la Coopération italienne est présente au Maghreb depuis des décennies dans le but de soutenir la transition vers des modèles de développement durable, de répondre aux crises locales et globales, et de contribuer à la protection des droits de l’homme et aux processus de démocratisation afin de garantir la stabilité et la paix dans toute la région.

“La Tunisie accueille l’un des sièges les plus importants de l’Agence italienne pour la coopération au développement, car elle intervient dans une région prioritaire pour l’Italie. Entre les deux rives de la Méditerranée, il y a une mer qui, au-delà des unes des journaux, est un pont vertueux pour l’échange de connaissances, de biens et de potentiel humain”, a déclaré le directeur adjoint de l’AICS, Leonardo Carmenati.

Réitéré à plusieurs reprises lors des récentes visites politiques, la Tunisie reste une priorité pour l’Italie et catalyse la plupart des ressources financières de l’AICS Tunis.

“Aujourd’hui, l’Italie est le premier partenaire commercial de la Tunisie et l’un des principaux donateurs en matière de la coopération au développement. Notre engagement aux côtés du Gouvernement tunisien est renforcé par des années de dialogue transparent et de collaboration continue qui nous permettent d’atteindre des objectifs communs et des résultats concrets. Je pense, par exemple, aux 14 000 emplois créés et consolidés grâce aux neuf lignes de crédit au profit des entreprises tunisiennes, aux plus de 2 000 hectares sauvés de l’avancée du désert à Rjim Maatoug et consacrés à la culture des palmiers dattiers, aux écoles construites et aux structures sanitaires réhabilitées”, a déclaré l’Ambassadeur d’Italie à Tunis, Fabrizio Saggio.

Charnière entre l’Europe et l’Afrique, la Tunisie est le pays où la Coopération italienne intervient actuellement pour créer les premiers bio-territoires sur le continent africain, offrir une formation professionnelle de qualité aux jeunes, renforcer le Made in Tunisia et valoriser le patrimoine immatériel, et promouvoir des systèmes de production locaux et durables. En complément aux fonds italiens, en réponse à la crise alimentaire provoquée par la guerre russo-ukrainienne et dans une perspective à long terme, l’AICS met en œuvre un programme financé par l’UE pour soutenir le secteur céréalier tunisien.

De plus en plus en ligne avec le nexus aide humanitaire-développement-paix, la Coopération italienne travaille en Libye pour contribuer à la stabilisation et à la reconstruction du pays, en investissant dans des secteurs clés – santé, protection, eau et assainissement, agriculture – afin d’améliorer les conditions de vie de la population libyenne et migrante. Dans d’autres contextes, comme au Maroc, les interventions réalisées grâce aux fonds italiens visent à soutenir le micro-entreprenariat, à fournir de l’eau potable dans les zones rurales, à protéger et valoriser le patrimoine archéologique et à promouvoir l’inclusion sociale des personnes à besoins spécifiques. En Algérie, l’AICS poursuit le dialogue avec les Ministères pour mettre en œuvre des projets dans les domaines de la jeunesse et des sports, du tourisme et de l’artisanat, de l’environnement, de la santé et de l’éducation, ainsi que le soutien à des initiatives pour assurer la sécurité alimentaire, une éducation de qualité et l’accès aux services de santé pour la population sahraouie.

“Tout cela ne serait pas possible sans le partenariat solide que nous avons construit au fil des années avec les institutions locales, la société civile, le système des Nations unies, le secteur privé et le monde universitaire. Ensemble, nous coopérons et co-créons des actions pour un monde plus équitable, où chaque personne peut avoir l’opportunité de développer son potentiel, d’accéder aux ressources et services communs, de voir ses droits respectés”, a conclu le directeur de l’AICS Tunis, Andrea Senatori, dans son discours de bienvenue.

L’événement a été l’occasion d’accueillir les principaux partenaires de l’AICS Tunis dans le nouveau siège, mais aussi de donner un espace aux jeunes, l’une des catégories prioritaires des actions de la Coopération italienne, en exprimant leurs talents et leur créativité dans des spectacles artistiques en direct.

[Lien de la vidéo du nouveau siège de l’AICS Tunis, réalisée en collaboration avec les associations Brotherhood et Vortex]

 

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