[COMMUNIQUÉ DE PRESSE] Le 8 mars, des « Femmes tunisiennes, leaders de la transition écologique » à l’honneur

Tunis, le 8 mars 2022

Tunis – Ce mardi 8 Mars, l’Union européenne en Tunisie avec ses Etats Membres, la France et l’Italie, célèbrent la Journée Internationale des Droits des Femmes, dans l’esprit Team Europe, sous l’emblème de l’environnement à travers la rencontre-débat « Femmes tunisiennes, leaders de la transition écologique » à l’Institut Français de Tunis à 18h30.

En reconnaissance des efforts des femmes tunisiennes militantes et engagées pour une transition écologique durable et juste, la Délégation de lUnion européenne en Tunisie, lInstitut Français de Tunisie (IFT) et lAgence Italienne pour la Coopération au Développement en Tunisie (AICS) organisent une rencontre-débat le 8 Mars 2022 animée par Livia Camara avec la participation de quatre femmes tunisiennes, Emna Sohlobji (Tellus Advisory), Ghalia Damak (Comporoll), Mayssa Sandli (Blue TN) et Nabila El Kadri (Recherche et Développement), chacune dans son domaine, leaders par leur engagement et action dans la transition verte de la Tunisie.

Les femmes et les filles tunisiennes sont des actrices essentielles du changement pour la transformation verte. Elles contribuent à la protection de l’environnement, à l’atténuation du changement climatique et aux efforts d’adaptation. Malgré leur rôle essentiel dans le plaidoyer du changement, les femmes et les filles sont encore souvent empêchées de participer de manière égale aux processus de gouvernance. Les raisons en sont variées : des normes parfois préjudiciables, des cadres juridiques parfois inadéquats, un accès limité à l’éducation et des droits de propriété inéquitables.

Le changement climatique et la dégradation de l’environnement constituent une menace existentielle pour le monde entier. Partout, notamment en Tunisie, les Etats envisagent des programmes de relance dans lesquels la transition écologique occupe une place de choix. Pour être durable et juste, la transition écologique doit être diverse et inclusive. La Tunisie a la possibilité de construire une économie plus verte et plus durable, tout en s’attaquant à la discrimination de genre structurelle et systémique.

L’Union européenne avec ses Etats Membres accompagnent, à travers divers programmes de coopération, la mise en œuvre de la transition écologique pour une meilleure protection de l’environnement, la mise à niveau environnementale des entreprises, la gouvernance environnementale et l’action climatique, la transition énergétique, l’économie verte et bleue, et le développement rural durable en Tunisie.

LUnion européenne et ses Etats Membres accentuent également à l’échelle mondiale leurs efforts en faveur de l’égalité femmes hommes notamment à travers la réalisation des objectifs du troisième plan d’action genre de l’UE, le GAP III 2021-2025, avec comme ambition de soutenir l’égalité des chances et la lutte contre les discriminations dans 85% des actions de coopération internationale et de s’engager sur des secteurs d’intervention telle que la transition verte.

Les enjeux concernant l’égalité des sexes afin de soutenir un avenir plus durable et inclusif sont partagés entre les deux rives de la Méditerranée, renforçant ainsi davantage l’engagement euro-tunisien pour une meilleure transition écologique. A travers cet évènement, et c’est main dans la main avec la Tunisie, que cet engagement est réaffirmé aujourd’hui.

 

Contact Presse : Hichem.DHAHRI@eeas.europa.eu

Téléchargez le communiqué de presse

INAUGURATION DU NOUVEAU SIÈGE DE L’AICS TUNIS. L’engagement continu et croissant de la Coopération italienne en Tunisie, Libye, Maroc et Algérie.

[Communiqué de presse]

 

Tunis, 12 mai 2023

Le nouveau siège de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) à Tunis, responsable de quatre pays de la région du Maghreb – Tunisie, Libye, Maroc et Algérie – a été inauguré hier en fin d’après-midi. En présence de l’Ambassadeur d’Italie, Fabrizio Saggio, du Directeur adjoint de l’Agence, Leonardo Carmenati, et des principaux partenaires institutionnels et exécutifs, le Directeur du Siège, Andrea Senatori, a accueilli les invités à un événement dédié aux talents et à la jeunesse tunisienne.

Avec un portefeuille actuel de près de 60 initiatives pour un montant total de 683,5 millions d’euros, la Coopération italienne est présente au Maghreb depuis des décennies dans le but de soutenir la transition vers des modèles de développement durable, de répondre aux crises locales et globales, et de contribuer à la protection des droits de l’homme et aux processus de démocratisation afin de garantir la stabilité et la paix dans toute la région.

“La Tunisie accueille l’un des sièges les plus importants de l’Agence italienne pour la coopération au développement, car elle intervient dans une région prioritaire pour l’Italie. Entre les deux rives de la Méditerranée, il y a une mer qui, au-delà des unes des journaux, est un pont vertueux pour l’échange de connaissances, de biens et de potentiel humain”, a déclaré le directeur adjoint de l’AICS, Leonardo Carmenati.

Réitéré à plusieurs reprises lors des récentes visites politiques, la Tunisie reste une priorité pour l’Italie et catalyse la plupart des ressources financières de l’AICS Tunis.

“Aujourd’hui, l’Italie est le premier partenaire commercial de la Tunisie et l’un des principaux donateurs en matière de la coopération au développement. Notre engagement aux côtés du Gouvernement tunisien est renforcé par des années de dialogue transparent et de collaboration continue qui nous permettent d’atteindre des objectifs communs et des résultats concrets. Je pense, par exemple, aux 14 000 emplois créés et consolidés grâce aux neuf lignes de crédit au profit des entreprises tunisiennes, aux plus de 2 000 hectares sauvés de l’avancée du désert à Rjim Maatoug et consacrés à la culture des palmiers dattiers, aux écoles construites et aux structures sanitaires réhabilitées”, a déclaré l’Ambassadeur d’Italie à Tunis, Fabrizio Saggio.

Charnière entre l’Europe et l’Afrique, la Tunisie est le pays où la Coopération italienne intervient actuellement pour créer les premiers bio-territoires sur le continent africain, offrir une formation professionnelle de qualité aux jeunes, renforcer le Made in Tunisia et valoriser le patrimoine immatériel, et promouvoir des systèmes de production locaux et durables. En complément aux fonds italiens, en réponse à la crise alimentaire provoquée par la guerre russo-ukrainienne et dans une perspective à long terme, l’AICS met en œuvre un programme financé par l’UE pour soutenir le secteur céréalier tunisien.

De plus en plus en ligne avec le nexus aide humanitaire-développement-paix, la Coopération italienne travaille en Libye pour contribuer à la stabilisation et à la reconstruction du pays, en investissant dans des secteurs clés – santé, protection, eau et assainissement, agriculture – afin d’améliorer les conditions de vie de la population libyenne et migrante. Dans d’autres contextes, comme au Maroc, les interventions réalisées grâce aux fonds italiens visent à soutenir le micro-entreprenariat, à fournir de l’eau potable dans les zones rurales, à protéger et valoriser le patrimoine archéologique et à promouvoir l’inclusion sociale des personnes à besoins spécifiques. En Algérie, l’AICS poursuit le dialogue avec les Ministères pour mettre en œuvre des projets dans les domaines de la jeunesse et des sports, du tourisme et de l’artisanat, de l’environnement, de la santé et de l’éducation, ainsi que le soutien à des initiatives pour assurer la sécurité alimentaire, une éducation de qualité et l’accès aux services de santé pour la population sahraouie.

“Tout cela ne serait pas possible sans le partenariat solide que nous avons construit au fil des années avec les institutions locales, la société civile, le système des Nations unies, le secteur privé et le monde universitaire. Ensemble, nous coopérons et co-créons des actions pour un monde plus équitable, où chaque personne peut avoir l’opportunité de développer son potentiel, d’accéder aux ressources et services communs, de voir ses droits respectés”, a conclu le directeur de l’AICS Tunis, Andrea Senatori, dans son discours de bienvenue.

L’événement a été l’occasion d’accueillir les principaux partenaires de l’AICS Tunis dans le nouveau siège, mais aussi de donner un espace aux jeunes, l’une des catégories prioritaires des actions de la Coopération italienne, en exprimant leurs talents et leur créativité dans des spectacles artistiques en direct.

[Lien de la vidéo du nouveau siège de l’AICS Tunis, réalisée en collaboration avec les associations Brotherhood et Vortex]

 

>> Téléchargez le communiqué de presse en pdf ici.

[Communiqué de presse]

 

L’éducation préscolaire de qualité : un engagement conjoint entre le
Gouvernement tunisien, la Coopération italienne et l’UNICEF

 

Tunis – 28 mai 2021

La Ministre de la Femme de la Famille et des Seniors, Madame Imen Houimel, a assisté ce matin à une cérémonie de remise d’équipements et autre matériel pédagogiques acquis sur la base des référentiels de qualité approuvés en 2020. Monsieur Samir Abdeljaoued, Gouverneur de l’Ariana, S.E. Monsieur Lorenzo Fanara, Ambassadeur d’Italie en Tunisie, Monsieur Mohamed Khouini, Président de l’Union Tunisienne de Solidarité Sociale (UTSS) et Madame Marilena Viviani, Représentante de l’UNICEF en Tunisie étaient présents à cet évènement qui s’est déroulé au jardin d’enfants «Ward Ariana» à la cité Ennassim – Borj Louzir- Ariana.

Cet équipement, acheté grâce au support financier de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS), se compose de meubles de classes, matériel et supports pédagogiques et équipements pour des espaces extérieurs qui équiperont 120 salles de classe de 40 établissements préscolaires répartis dans des zones défavorisées de 23 gouvernorats. D’une durée de vie estimée à 10 ans, ce matériel bénéficiera chaque année à 3.000 enfants. Une formation sur l’exploitation de ce matériel et supports pédagogiques sera organisée les 17, 18 et 19 juin 2021 pour 24 coordinateurs pédagogiques de l’UTSS.

Une éducation préscolaire de qualité est la clef de voûte pour un développement harmonieux de l’enfant, sa réussite scolaire et pour la réduction des inégalités. Des études récentes ont révélé que seulement 51% des enfants de 3 à 5 ans fréquentent un établissement préscolaire avec une répartition inégale entre les régions, les milieux et le statut socio-économique des familles. En milieu urbain 60% des enfants fréquentent le préscolaire, contre 17% en milieu rural. Seuls 17% des enfants des milieux les plus pauvres ont accès à ce service, contre 71% issus des ménages les plus riches.

Dans le contexte sanitaire, social et économique actuel difficile, ces structures permettent aux jeunes enfants des zones les plus défavorisées de bénéficier des services et soins de qualité pour leur développement, ce qui aura un impact positif sur leur parcours de vie et favorisera leur intégration sociale et plus tard, professionnelle. Du matériel de sensibilisation à l’hygiène ainsi que des kits d’hygiène ont été distribués pour les enfants et le personnel éducatif, dans ces structures et autres institutions accueillant des enfants, dès le début de la crise sanitaire afin de permettre aux jeunes enfants de s’épanouir dans un environnement protecteur.

Madame Imen Houimel a déclaré que « le don de matériel qui nous réunit ce matin s’inscrit dans le cadre de l’expansion et l’amélioration de la qualité des services en éducation préscolaire équitable et inclusive ainsi que le développement et la pérennisation des systèmes de qualité à travers la mise en échelle des standards pédagogiques comme notifiée dans la stratégie nationale multisectorielle de développement de la petite enfance qui préconise une approche holistique pour aider davantage d’enfants à atteindre leur plein potentiel de développement. Cette stratégie constitue pour la Tunisie un levier clé pour appuyer une approche systémique de la prise en charge de l’enfance : au sein de la famille, de la communauté, du préscolaire et à un niveau décentralisé. » Elle a conclu en remerciant le gouvernement italien et l’UNICEF pour le partenariat fructueux qui a permis l’appui technique de qualité et les ressources suffisantes. »

Pour S.E. Monsieur Lorenzo Fanara, « L’Italie est fière d’être le premier partenaire de la Tunisie dans le secteur vital de l’éducation. C’est un signe évident de la forte amitié entre les peuples italien et tunisien. Le Gouvernement italien se réjouit d’avoir contribué aux côtés de l’UNICEF à ce programme capital pour le développement des enfants

Mohamed Khouini, a souligné que « l’appui soutenu de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement et l’UNICEF a permis à l’UTSS d’améliorer l’accès aux services préscolaires notamment dans les régions et les quartiers défavorisés. Ces équipements permettront à ces structures de répondre aux critères de qualité et auront surement un impact positif sur le développement des enfants qui les fréquentent».

Mme Marilena Viviani a indiqué que « l’UNICEF a depuis longtemps plaidé pour que les premières années de l’enfant soient reconnues comme la période la plus formative de sa vie. En Tunisie, beaucoup d’efforts ont été consentis pour améliorer non seulement l’infrastructure mais aussi la qualité des services préscolaires à travers le développement de la performance pédagogique de l’éducateur sur les plans des compétences et des attitudes. Toutes ces avancées ont été possibles grâce à la coopération qui s’est mise en place entre le gouvernement tunisien, l’UNICEF et ses partenaires. Dans ce cadre, l’UNICEF tient à remercier en particulier l’Ambassade d’Italie et l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (l’AICS). »

____________________________________________________________________________________________

Pour toute information supplémentaire, merci de contacter :

Ministère de la Femme, de la Famille et des Seniors:  Mohamed Sfar – Tel : +216 58 717 693 sfarm314@gmail.com 

UTSS : Raja Laouini – Tel: +216 99 845 024utss.scolaire@planet.tn

AICS : Martina PalazzoTel: +216 50 952 325    – martina.palazzo@aics.gov.it

UNICEF: Mokhtar Dhahri – Tel: +216 71 802 700    – mdhahri@unicef.org

Soif d’eau

par Martina Palazzo

« Ce qui embellit le désert c’est qu’il cache un puits quelque part » écrit Antoine de Saint-Exupéry dans son célèbre conte. Il évoque la préciosité d’une ressource vitale même là en milieu désertique, où les étendues de sable se perdent dans l’infini. L’or bleu est une condition préalable à la vie sur la planète, et son accès est désormais devenu un enjeu social et économique.

Sans l’eau aucune société ne peut poursuivre son chemin de croissance, de progrès, et même de survie. Il existe un lien incontestable entre la disponibilité des ressources hydriques et le développement humain, surtout de nature socio-économique à tel point que ce sont précisément les pays à faible PIB qui souffrent le plus de pénurie d’eau. Techniquement, on parle de stress hydrique, c’est-à-dire une situation critique qui surgit lorsque les ressources en eau disponibles sont inférieures à la demande. Autrement dit, il n’y a pas assez d’eau pour satisfaire les besoins de la population, dont la croissance démographique, les activités productrices et le mode de vie consumériste prétendent des prélèvements de plus en plus excessifs des eaux superficielles ou souterraines au niveau mondial.

Mais cette carence est aggravée aussi par la fluctuation des précipitations, la pollution, la déforestation, le réchauffement climatique et les catastrophes naturelles, telles que la sècheresse et les inondations. Une multitude de facteurs qui, dans un monde interconnecté et exposé à des mutations rapides, continuera à laisser un nombre croissant d’assoiffés derrière si l’optimisation de l’usage de l’eau ne devienne une priorité pour chaque citoyen à tous les niveaux de prise de décision.

Soumise à deux climats, méditerranéen au nord et à l’est et saharien au sud et ouest, la Tunisie est un pays où les ressources hydriques sont fortement menacées. D’une double identité hydrométéorologique, ce pays est aride à semi-aride sur les trois quarts de son territoire. Ici les précipitations moyennes annuelles n’atteignent les 100 mm, alors que certaines zones situées au nord-ouest enregistrent un taux annuel dépassant les 1000 mm. Dans les régions bordant le Sahara se concentrent les eaux souterraines profondes provenant des nappes fossiles et, de ce fait, épuisables. Le Continental Intercalaire et le Complexe Terminal sont les réserves géologiques qui ont permis au fil des siècles le développement d’oasis où la présence humaine a cohabité en symbiose avec l’écosystème. Depuis plus d’un siècle, et plus particulièrement à partir des années ’80, l’exploitation par forages a sévèrement baissé le niveau des réserves souterraines. Les ressources renouvelables, reparties essentiellement au nord et au centre, quant à elles, subissent les effets d’un climat vulnérable aux effets du changement climatique. C’est un scénario qui porte à une seule conclusion : le bilan hydrique est déficitaire. Selon le dernier rapport du Water Ressources Institute, la Tunisie est classée à la 30ème position sur 164 pays avec une moyenne de 410 m³ d’eau par habitant et par an, la répertoriant ainsi dans la catégorie de pays exposés à un stress hydrique élevé. Ce stress va s’intensifier avec l’accélération démographique qui entraine une hausse de demande en eau pour les activités économiques, parmi lesquelles l’agriculture est le secteur le plus avare (80%), et pour l’eau potable. La surexploitation peut engendrer aussi la dégradation de la qualité de l’eau jusqu’à son inutilisation à cause de la salinité.

Dans le sud tunisien, l’oasis joue un rôle important sur le plan économique en raison de son statut d’employeur agricole de la plupart des travailleurs et travailleuses. Il est d’autant vrai que la pérennité de cet écosystème dépend essentiellement de la gestion rationnelle des ressources en sols et en eaux, encore plus face aux limitations et vulnérabilités du capital hydrique tunisien à nos jours.

A Tozeur, dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre la désertification, l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement appui la bonne gouvernance des ressources naturelles pour améliorer les conditions de vie de la population oasienne. Avec un financement d’environ 5.1 million d’euros, le « Projet de Développement Rural Intégré dans les délégations de Hezoua et Tamerza », mis en œuvre par le Commissariat Régionale de Développement Agricole de Tozeur, intervient dans 18 périmètres irrigués pour renforcer le développement local participatif, protéger, améliorer et diversifier la production des périmètres irrigués face aux nouveaux défis environnementaux. En particulier, le Projet a permis, en partenariat avec le Centre Régional de Recherche en Agriculture Oasienne de Degueche, la réalisation de deux études sur l’application d’une technique d’irrigation localisée conçue spécifiquement pour réduire les besoins en eau et la consommation d’énergie. Après sa divulgation auprès des agriculteurs et agricultrices de l’oasis, la technique permettra une plus grande optimisation de l’usage de l’eau et de lutter contre l’avancée du désert.

Si le stress hydrique menace la sécurité alimentaire et le développement économique de la Tunisie à l’horizon 2050, une gestion plus rationnelle de l’eau reste toujours possible. Il faut surveiller la situation, s’appuyer sur les innovations technologiques, poursuivre des approches intégrées, mais surtout comprendre la beauté d’un puits au bon milieu du désert.

Le Ministère italien des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale et la Banque Mondiale signent un accord de financement de 1 million d’euros en faveur du programme de réformes en Tunisie.

[Communiqué de Presse]

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

TUNIS, le 1 juin 2023 – Aujourd’hui, le Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale de la République Italienne et la Banque Mondiale ont conclu un accord de financement d’un montant de 1 million d’euros dans le but de soutenir le fonds fiduciaire ” Tunisia Economic Resilience and Inclusion Umbrella Fund” (TERI), mis en œuvre par la Banque Mondiale pour soutenir le programme des réformes et renforcer la capacité de la Tunisie à répondre aux défis économiques et sociaux actuels.

La cérémonie de signature s’est déroulée à la Résidence d’Italie en présence de Son Excellence Mr. Fabrizio Saggio, Ambassadeur d’Italie à Tunis, Mr. Alexandre Arrobbio, Représentant Résident de la Banque Mondiale en Tunisie, Mr. Andrea Senatori, Directeur du Bureau Régional de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) à Tunis,  et Mme. Zouhour Karray, Programme Manager au bureau de la Banque Mondiale à Tunis.

Dans le cadre du fonds TERI, la contribution italienne vise à renforcer l’Unité de Mise en Œuvre (Delivery Unit) à la Présidence du Gouvernement ayant pour objectif de faciliter la coordination et d’accélérer la réalisation des reformes identifiées comme étant d’une importance primordiale et immédiate par le Gouvernement tunisien.

« La signature de cet accord constitue, encore une fois, le témoignage du soutien à 360 degrés assuré par le Gouvernement italien à la Tunisie et s’ajoute aux plus de 700 millions d’euros de projets en cours et programmés de la Coopération italienne dans le Pays. Dans le cadre d’une approche globale, l’accord d’aujourd’hui réaffirme ainsi l’engagement de l’Italie à soutenir le processus de mise en œuvre de réformes prioritaires dans le plein respect de la volonté des Institutions tunisiennes » a affirmé l’Ambassadeur Saggio.

« La Banque Mondiale est heureuse de coopérer avec le Gouvernement de la République d’Italie pour le financement des activités de la Delivery Unit en Tunisie. » a déclaré pour sa part Mr. Alexandre Arrobbio, représentant résident de la Banque Mondiale en Tunisie. « Ce projet nous permettra d’accélérer la mise en œuvre des actions prioritaires identifiées par le Gouvernement Tunisien, et ainsi d’améliorer les services publics pour les citoyens et les entreprises. Nous sommes engagés à continuer notre collaboration avec nos partenaires Italiens pour soutenir les réformes et promouvoir le développement en Tunisie.”

« Grâce à cet accord, la Coopération italienne, par le biais de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement, fera partie d’un instrument multipartenaires qui permettra de relever collectivement les défis du développement local équitable et durable, de promouvoir des synergies positives entre les différents acteurs du développement et de réduire la fragmentation de l’aide », a affirmé Andrea Senatori, Directeur de l’AICS Tunis, en marge de la cérémonie de signature.

Le Gouvernement italien et la Banque Mondiale continueront à travailler ensemble pour renforcer les capacités de l’administration tunisienne, améliorer les services publics et promouvoir une croissance économique durable dans le pays.

>> Téléchargez le communiqué de presse en pdf ici.

AICS Tunis avec les enfants pour promouvoir l’hygiène dans les écoles

Tunis - À l'occasion de la 10e Journée mondiale du lavage des mains, le ministère de l'Éducation et le ministère de la Santé ont lancé, en partenariat avec l'UNICEF et avec le soutien financier de l'Agence italienne de coopération pour le développement (AICS), un programme pour promouvoir le lavage des mains entre les enfants et les adolescents dans les écoles primaires.

Ce programme fait partie de la stratégie nationale de promotion du lavage des mains dans le cadre du Plan d'action quinquennal 2016-2020, élaboré par le ministère de la Santé en collaboration avec des ministères, des départements et des organisations concernés, avec le but de contribuer à la protection de la santé de la population.

Le programme participatif de lavage des mains par le biais d'activités de loisirs (jeux, sports, arts plastiques, etc.) pour les enfants a pour objectif de promouvoir un changement de comportement et de favoriser une vie saine pour les enfants, leurs familles et leurs communautés d'appartenance.

L’événement centrale de ce programme a été la cérémonie de lavage des mains, organisée le 15 novembre à l’école Ezzahra Jdaida, dans la région de Manouba, à laquelle ont participé le ministre tunisien de l’éducation, l’Ambassadeur de l’Italie à Tunis. le représentant de l'Agence italienne pour la coopération au développement à Tunis et le représentant de l'UNICEF Tunisie.

Le ministre de l'Education, Hatem Ben Salem, a souligné devant son gouvernement que "son ministère donne une grande importance à l'amélioration de l'environnement scolaire afin de promouvoir l'apprentissage tout en garantissant la santé et le bien-être des enfants." ». Le ministre a également rappelé que "plus de 1 000 écoles dans les zones rurales n'ont toujours pas accès à l'eau potable, à l'assainissement et à une hygiène de qualité. Le lancement d’aujourd’hui se poursuivra dans de nombreuses écoles tout au long de l’année scolaire ", at-il conclu.

Le lavage des mains est en fait une pratique hygiénique susceptible d'empêcher la transmission de maladies, mais il n'est pas encore répandu dans la vie quotidienne des enfants tunisiens. C'est précisément pour cette raison que les agents de santé travaillant dans les écoles et ailleurs redoublent d'efforts pour inculquer cette pratique, en particulier aux enfants.

Pour sa part, l'Ambassadeur d'Italie à Tunis, Lorenzo Fanara, qui a participé au lavement des mains avec les écoliers, a souligné que le soutien de la coopération italienne s'inscrivait dans une stratégie plus vaste poursuivie par l'Italie en Tunisie. qui vise à soutenir les efforts du ministère de l'Éducation local pour améliorer la qualité des services scolaires en Tunisie. En ce sens, cette initiative sera complétée par des interventions similaires dans de nombreuses écoles afin d’assurer un environnement scolaire agréable aux enfants et respectueux des normes d’hygiène et de santé.

Cette initiative fait en fait partie d'un programme plus vaste, lancé en octobre 2016 et mis en œuvre, qui a reçu 2,36 millions d'euros de la coopération italienne.

Click to open a larger map

 

 

Jusqu’au 30 septembre candidatures disponibles pour les bourses destinées aux jeunes Tunisiens

Dans le cadre du projet organisé par la FAO “Renforcement des capacités : cours international de formation avancée sur les SIPAM (Systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial) pour l’évaluation de la résilience dans trois cadres socio-environnementales et bio-culturelle différents : Afrique, Asie et Amérique latine”, financée par la Coopération italienne, l’Université de Florence offre 15 bourses pour participer à l’initiative.

Ce cours se déroulera à partir de janvier jusqu’à juin 2019 auprès de l’Université de Florence et s’adressera principalement aux jeunes fonctionnaires diplômés ou aux techniciens d’entreprises privées provenant des pays prioritaires de la coopération italienne, y compris la Tunisie. Les candidats ne doivent pas avoir dépassé 35 ans et doivent avoir obtenu une maîtrise en agriculture ou dans des disciplines connexes, ainsi que possédant une vaste expérience dans la conservation du paysage et du développement rural, avec une préférence pour le secteur public. Les femmes sont encouragées à participer.

La procédure de demande se trouve à l’adresse https://www.agriculturalheritage.com/master-costs-and-application/ et doit être achevée avant le 30 Septembre 2018. En plus des jeunes tunisiens, les bourses sont ouvertes aux pays suivants : Albanie, Bolivie, Bosnie, Cuba, El Salvador, Éthiopie, Jordanie, Kenya, Liban, Mozambique, Birmanie et Senegal.

Ces cours sont le résultat de l’initiative de la FAO, née en 2002, concernant le thème du Systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial (SIPAM), qui vise à identifier et à préserver les systèmes agricoles d’importance mondiale, avec leurs paysages, l’agro-biodiversité, les savoirs traditionnels et la culture associée. Avec le terme “importance mondiale”, la FAO entend faire référence à toutes les pratiques agricoles (terme qui inclut également les produits animaux, forestiers, marins et d’eau douce) caractérisées par une origine historique et une pertinence actuelle et qui peuvent représenter un patrimoine pour l’humanité.

Les cours de formation sur le SIPAM ont reçu environ 1,8 million d’euros de financement par la coopération italienne, ce qui confirme l’engagement italien à soutenir les pays prioritaires et, parmi eux, la Tunisie occupe une position de première importance. L’initiative fait en effet partie de la stratégie déjà éprouvée par la coopération italienne en Tunisie qui vise à échanger et partager des connaissances entre les deux rives de la Méditerranée.

Lancement du projet Futur proche

La conférence « Villes Ouvertes : Réfléchir et agir pour une meilleure gouvernance locale et participation citoyenne en Tunisie » se déroulera le jeudi 11 octobre 2018 à partir de 9h à l’Hôtel de Ville de Tunis et constituera le lancement officiel du projet « Futur Proche –Développement local et services décentralisés pour la durabilité et la citoyenneté active en Tunisie ».

La conférence de lancement du projet rassemblera des spécialistes renommés, tunisiens et internationaux, qui débattront autour des enjeux et des défis majeurs concernant le processus de décentralisation en Tunisie, qui est le thème principal du projet.

L’initiative Futur Proche, financé par la Coopération Italienne et la Région Toscane, sera mise en œuvre par l’ONG italienne COSPE, mais implique, au meme temps, un vaste consortium d’entités locales, institutions et associations italiennes et tunisiennes.

L’initiative, de la durée prévue de deux ans, vise à promouvoir :

  • La décentralisation, la gouvernance locale et le renforcement des institutions locales ;
  • L’économie sociale et solidaire par le développement d’entreprises locales durables et le soutien à l’accès au marché locale ;
  • La santé à travers l’amélioration de la qualité et de l’accessibilité des services de santé de base et le renforcement du ménagement sanitaire.

En particulier l’initiative vise à donner un appui et une formation pour les fonctionnaires des municipalités, les délégués des institutions tunisiennes, le personnel des établissements de santé locaux et du Ministère de la Santé et les associations locaux sélectionné dans 5 Gouvernorats de la Tunisie : Grand Tunis, Kasserine, Sidi Bouzid, Tataouine et Jendouba.

Le financement total pour l’initiative “Futur Proche” s’élève à environ 1,4 million d’euros, dont 998 480,00 euros de contribution par la Coopération italienne.

« Il s’agit d’un projet qui valorise l’expérience italienne en matière de décentralisation et fait partie d’une plus large stratégie poursuivie par la Coopération italienne en Tunisie. Notre objectif est celui de soutenir la décentralisation politique, conformément aux objectifs énoncés dans la nouvelle Constitution tunisienne de 2014 et notre engagement, dans ce secteur, a été récemment confirmé avec l’approbation du financement de l’initiative PRODEC (25 millions d’euros à don) qui prévoit la mise en œuvre d’interventions en matière d’infrastructures dans 31 municipalités parmi les 86 récemment créées », a déclaré le Représentant de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) en Tunisie, Flavio Lovisolo.

Mission en Italie du Pole de compétitivité de Sousse

Promouvoir le développement technologique des entreprises tunisiennes à travers un échange d’idées et d’initiatives fructueux entre les entrepreneurs italiens et tunisiens. C’est l’un des objectifs du projet “Appui aux pôles tunisiens”, financé par l’Agence italienne de Coopération pour le développement avec un montant de 850 000 euros, qui seront gerée par le Ministère tunisien de l’Industrie.
Quatre centres de compétitivité (situés à Monastir, Gabes, Biserta et Sousse) qui, en partenariat avec la société italienne Environment Park Spa, collaborent étroitement depuis 2016 pour améliorer les services aux entreprises et établir des relations avec le marché italien.

Notre récente mission à Milan, lors du salon BI-MU consacré à l’innovation technologique, nous a permis d’entrer en contact avec des entreprises italiennes, telles que le groupe MESAP et le pôle de mécatronique à Rovereto. Nous avons également réussi à signer des accords de partenariat qui seront précieux pour l’avenir de notre entreprise“, a déclaré un représentant tunisien du pôle de Sousse à son retour de la mission italienne les 9 et 10 octobre.

Les représentants du Pole de Sousse avec des entrepreneurs italiens

Le salon BI-MU de Milan a également été l’occasion de entrer en contact avec les principaux projets d’innovation technologique développés par des entreprises italiennes. Ces connaissances pouvant devenir des opportunités intéressantes à appliquer dans le cadre du programme HORIZON 2020 de l’Union européenne, auquel la Tunisie participe en tant que pays associé.
Cette mission fait partie des diverses activités menées dans le cadre du projet, qui a le but d’élargir et de consolider le réseau de connaissances et de collaboration en Italie des Pôles tunisiens et de mettre en évidence des opportunités de collaboration entre les entreprises des deux pays. Cela signifie créer une plate-forme d’échanges entre entreprises et institutions dédiées au développement du secteur privé et contribuant à un processus de croissance impliquant les deux rives de la Méditerranée.

Investir dans l’innovation collaborative

« Investir dans l’innovation collaborative » est le slogan lancé par le Forum organisé aujourd’hui à Tunis, à la présence du Chef du Gouvernement, S.E. Youssef Chahed, par le Ministère de l’Industrie et des PME, en collaboration avec le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la recherche scientifique et l’Association tunisienne des Tecnopark. Le Forum s’inscrit dans le cadre du projet "Appui aux Pôles Tunisiens", financé par la Coopération Italienne dans le cadre d’un programme plus vaste de soutien au secteur privé grâce à un don italien de 3 millions d’euros.

Cette initiative vise à renforcer et consolider des compétences en matière de développement économique et de marketing territorial de quatre pôles tunisiens de compétitivité (Monastir, Gabès, Bizerte et Sousse) qui opèrent dans des secteurs de l’agroalimentaire, de la mécatronique, de la chimie et du textile.

Le but de ce partenariat étroit est de favoriser la création de nouveaux services aux entreprises locales pour attirer les investissements et de promouvoir le « site Tunisie », en recourant à des stratégies innovantes de marketing territorial, de nouveaux plans de gestion durable et en tissant de nouveaux réseaux de collaboration entre les deux rives de la Méditerranée.

« Ce partenariat tuniso-italien encourage le développement technologique du secteur privé à travers l’échange d’expériences entre nos deux Pays. Il s’agit d’une initiative qui confirme le soutien prioritaire de l’Italie pour la stabilité et la prospérité de la Tunisie », a déclaré S.E. l’Ambassadeur d’Italie, M. Lorenzo Fanara, en marge du Forum.

Pour sa part Davide Canavesio, Directeur Général de Environment Park (la société italienne de Tourin en charge des activités du projet), a déclaré que : « Nous sommes honorés d’être le chef de file de ce programme. Le parc technologique est un point de rassemblement et d’impact sur le territoire non pas virtuel, mais réel et tangible. Notre expérience nous a démontré que l’Environment Park est un modèle gagnant et qui, nous l’espérons, pourra ouvrir la voie à de nouvelles opportunités commerciales entre les entreprises des deux pays ».

Click to open a larger map

L'Ambassadeur d'Italie, M. Lorenzo Fanara, lors de son discours au Forum