Nacyb et son association des femmes : pour se faire place dans la société tunisienne

Pour la rubrique : « Voix de Nous Autres AICS »

©Association Rayhana pour les femmes de Jendouba

par Martina Palazzo

 

Nacyb Allouchi est une femme tunisienne qui ose parler, agir et changer au nom des droits des femmes. Elle est une activiste dans ses messages adressés à la communauté et dans ses actions au sein de l’association dont elle est présidente. Nous sommes à Jendouba, ville située à 50 km de la frontière algéroise-tunisienne, dans une zone agricole qui s’industrialise progressivement.

L’Association Rayhana pour les femmes de Jendouba nait de la volonté d’un groupe de jeunes femmes rêvant d’un espace protégé, un lieu de rencontre loin des yeux masculins où se détendre devant un café, organiser des activités sportives et des ateliers d’apprentissage, débattre des problèmes et trouver des solutions. Depuis 2013, l’association suit un parcours de planification pour développer et consolider ses actions selon la certitude que les femmes peuvent jouer un rôle de changement pour elles-mêmes et pour la société. « Ils existent des compétences et des savoirs que, si mis en synergie, peuvent développer une nouvelle conscience locale commune dans laquelle les femmes sont protagonistes et agentes transformatrices de leur rôle dans la société », déclare Nacyb.

Elle parle des femmes en tant qu’actrices de leur propre destin, plutôt que pions dans les mains d’un système patriarcal, de décideuses d’un chemin de vie, plutôt que réalisatrices d’obligations et de rôles déjà établis. Paroles qui se traduisent en réalité ! L’association est devenue le siège d’un éventail bien diversifié d’activités économiques menées par des femmes, de l’hébergement au service traiteur promouvant les rencontres et les produits locaux, d’une salle équipée de sport à une pépinière de plantes médicinales pour le bien être du corps. Mais Nacyb et son groupe de travail a également réussi à établir et renforcer les relations d’un réseau de femmes ressortissant du milieu urbain et rural qui vise à valoriser et soutenir les chaines d’approvisionnement locales dans les filières agroalimentaire et artisanale, ainsi que l’écotourisme. « Cette expérience nous confirme que les transformations opérées par les femmes changent positivement non seulement leur conditions socio-économiques, mais aussi l’économie du territoire dans une optique de développement solidaire et responsable», continue Nacyb. Et alors en cascade, ces femmes proposent des journées de dégustation de produits à km 0, des marchés solidaires, des jardins potagers urbains et dans les écoles. Elles ne s’arrêtent pas face aux besoins green de la planète, au contraire elles adhèrent à la cause.

L’Association Rayhana a toujours été consciente de la valeur que son institution assume aussi au niveau politique dans une région où s’enregistre une faiblesse dans les politiques de soutien aux initiatives des femmes en termes d’associationnisme et d’entreprise sociale.

Rayhana, forte de ses principes, s’ouvre au-delà des murs de son centre et va à la rencontre de la communauté à travers les ondes radiophoniques. Jeunes militantes et apprenties des médias, aspirantes journalistes et bénévoles reconstruisent l’histoire de leur territoire, décrivent les richesses communautaires et abordent les thématiques de l’actualité à travers les voix des femmes. Tout pour faire de l’autonomisation des femmes non un simple slogan, mais un dogme.

Nacyb, née il y a 39 ans sur les pentes du Mont Djebel Bir, a vécu assez pour voir comment son pays a cherché d’améliorer la condition féminine à travers des lois qui punissent les violences faites à l’égard des femmes ou qui évoquent la représentativité égale entre homme et femmes.

«Malgré cela le chemin du changement est encore long dans la pratique. Au quotidien c’est encore le combat pour l’égalité des sexes. J’ai choisi ce métier [coordinatrice de projets de coopération] après la révolution en 2011, parce que je crois que chacune de nous peut être une actrice de changement dans son territoire et laisser en héritage un monde plus juste aux futures générations», dit enfin Nacyb.

Nacyb est une femme qui a décidé de passer à l’action. Mobilisons-nous pour défendre l’égalité et créer le changement !

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L’Association Rayhana pour les femmes de Jendouba est l’un des partenaires locaux de l’AICS en Tunisie. Elle a collaboré aux cotés de l’ong italienne COSPE et de la Région Toscane dans le cadre du projet « Futur Proche : Développement local et services décentralisés pour la durabilité et la citoyenneté active en Tunisie » qui vient de terminer. L’Association est actuellement impliquée dans la réalisation d’un autre projet d’inclusion socio-économique et de développement durable, «RESTART : requalification écologique et sociale des territoires à travers la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes en Tunisie », dont le chef de file est l’ong COSPE. Les deux projets sont financés par l’AICS pour un montant total d’environ 2,8 million d’euros.

Les dattes du désert tunisien sous menace

par Martina Palazzo

©AICS Tunisi/2022/MPalazzo

Autrefois une étendue de sable piétinée par les caravanes nomades, Rjim Maatoug est aujourd’hui une oasis luxuriante et peuplée parmi les dunes du désert, dans le sud-ouest de la Tunisie, à la frontière avec l’Algérie. En près de 30 ans, ce no man’s land est devenu le foyer de plus de 1300 familles qui vivent de la culture et de la commercialisation des dattes, les mêmes qui finissent sur les tables des Italiens et de nombreux autres Européens. Ici, le désert a été confronté à un péremptoire STOP imposé par le Gouvernement tunisien qui, avec la Coopération italienne, a lutté avec acharnement contre son avancée pendant trois décennies. Dans le scénario « vie contre désertification », la première victoire a remporté environ 2 000 hectares de terres retirées au désert et consacrées à la production de palmiers dattiers, source de revenus pour la population des six villages créés dans le cadre du projet italo-tunisien. Maisons, écoles, lieux de culte, dispensaires, services commerciaux et administratifs permettent désormais aux plus de six mille habitants de la région de Rjim Maatoug d’accéder aux services de base.

Parmi les palmiers, se préparant à la pollinisation de printemps, Nabila El Kadhri poursuit ses recherches sur les dattes. Ingénieure agronome et chercheuse auprès du Centre Technique des Dattes de Kébili, elle travaille depuis des années avec l’Office de Développement de Rjim Maatoug (ODRM), l’organisme qui met en œuvre ce projet de plusieurs décennies. Une fois par semaine, elle parcourt les 115 km entre son laboratoire et la parcelle pilote dans l’oasis. Ses journées de travail sont faites de science et de nature, d’études et d’application, mais surtout d’un véritable dévouement à l’arbre qui accompagne sa vie depuis son enfance. « Originaire de cette région, j’ai choisi de faire mes recherches sur le palmier dattier, qui signifie pour moi la maison, mes racines, mais aussi la vie. Ici, cet arbre permet à la population locale de survivre. Ce sont des femmes et des hommes qui participent à la production de dattes et vivent de ce fruit », explique Nabila. Dans l’ombre confortable des feuilles, elle et ses collaborateurs et collaboratrices prélèvent des échantillons du terrain, testent de nouvelles techniques de fertilisation et d’irrigation, expérimentent la pulvérisation de pollen et contrôlent la taille. Tout cela dans le seul but de trouver des solutions aux problèmes qui menacent la qualité et la quantité de la production de dattes et, par conséquent, la survie de la communauté humaine.

« Il y a des problèmes environnementaux, les conditions climatiques sont hostiles et les ressources se font de plus en plus rares et difficiles à exploiter. La sécheresse, la chaleur et les vents de sable augmentent l’apparition de maladies, de plus en plus fréquentes et nuisibles. Si la production est menacée une année, l’agriculteur a du mal à faire face à celle suivante », témoigne Nabila. « À travers mes recherches, je veux montrer la voie et répondre aux instances des producteurs. »

La lutte de la vie contre la désertification est toujours ouverte dans le Sahara, la plus grande étendue de sable du monde. Face au réchauffement de la planète et à la diminution des précipitations, les plantes et les animaux des zones désertiques remettent en question leurs limites de tolérance à la température et à l’aridité. Le sable avance de manière presque imperceptible aux yeux des gens ordinaires. La chaleur et la sécheresse laissent les acariens proliférer et endommager l’élément vital des plantes. L’aridité colore en blanc le sol salin. Les palmiers ont de plus en plus la tête dans le feu et de moins en moins les pieds dans l’eau.

« Tant que nous sommes vivants, nous devrons lutter ensemble contre le changement climatique pour que l’écosystème oasien continue à vivre et à nourrir la population. Cela nécessite une action collaborative entre les institutions étatiques, les organismes de recherche et la population locale. Luttons ensemble ! », tel est l’appel de Nabila pour relancer un nouveau match du jeu de la survie dans le sud sablonneux de la Tunisie.

Regardez le vidéo-témoignage de Nabila:

Le projet « Réhabilitation et création de palmeraies à Rjim Maatoug » consiste en la création d’environ 2 500 ha de palmiers dattiers et la construction d’infrastructures socio-économiques et d’habitat nécessaires à l’installation des populations locales. Lancé en 1984 avec une première phase expérimentale financée par le gouvernement tunisien, il s’est poursuivi jusqu’en 2020 grâce au soutien financier de l’Italie (23 millions d’euros).

Classé dans le cadre des initiatives de développement rural et de lutte contre la désertification, le projet est mis en œuvre en partenariat avec l’Office de Développement de Rjim Maatoug (ODRM), une structure relevant du Ministère de la Défense nationale, créée en 1989.

Les recherches de Latifa contre le gaspillage d’eau

par Martina Palazzo

L’oasis du sud-ouest de la Tunisie a une valeur paysagère, culturelle, naturelle et économique extrêmement importante pour l’environnement et les communautés humaines. Au milieu des dunes de sable et des lacs salés, l’agriculture est la principale activité productive qui exploite un sol pauvre de plus en plus confronté aux menaces de la crise climatique, de l’utilisation inefficace des ressources en eau et de la pression démographique. Aujourd’hui, il est d’autant plus nécessaire d’étudier et d’appliquer des stratégies et des techniques de gestion et de conservation des ressources naturelles dans une optique de durabilité et en respectant la biodiversité et les pratiques locales. Dans un contexte où le risque de salinisation des sols, et par conséquent leur infertilité, est de plus en plus menaçant, où les siroccos du printemps et de l’été transportent les sables du désert dans les oasis, où les précipitations sont inférieures à 100 mm par an, même le palmier dattier résilient est confronté au défi de la survie.

Les interconnexions complexes eau-sécurité alimentaire-économie font l’objet d’études de Latifa Dhaouadi, chercheuse au Centre Régional de Recherche sur l’Agriculture Oasienne (CRRAO), le seul institut de recherche étatique dédié au thème de l’agriculture oasienne. Pour elle, le principe selon lequel l’utilisation optimale des ressources naturelles, et notamment de l’eau, conduit à une production agricole durable est fondamental. « L’eau est essentielle, et encore plus dans les oasis. Ici, 98 % de l’eau est utilisée à des fins agricoles », explique Latifa. Le rôle de la recherche appliquée est crucial pour trouver, puis diffuser, des techniques d’utilisation rationnelle des ressources naturelles. « Économiser l’eau, c’est augmenter la productivité et le profit. Dans les oasis, on consomme deux fois plus d’eau qu’il n’en faut pour l’irrigation, et l’excès d’eau favorise la présence d’insectes et de maladies », explique la chercheuse.

Latifa Dhaouadi est titulaire d’un doctorat en génie rural, eaux et forêts et est aujourd’hui l’une des six chercheuses travaillant au CRRAO. Malgré les pressions sociales qui pèsent sur ses choix de carrière et qui l’éloignent de son domicile pendant de longues périodes, elle a fermement décidé, avec le soutien de sa famille, de suivre une voie éducative et professionnelle ambitieuse et bien structurée. Actuellement en Arabie Saoudite pour contribuer à un programme de recherche au Centre national pour le développement de la couverture végétale et la lutte contre la désertification, Latifa est motivée pour systématiser et capitaliser toutes les connaissances sur l’écosystème oasien afin de récolter les bienfaits d’un agir commun.

De nouveau à Tozeur, dans le cadre du « Projet de développement rural intégré dans les délégations de Hezoua et Tamerza », financé par la Coopération italienne et mis en œuvre par le Commissariat Régional au Développement Agricole (CRDA), Latifa a contribué à deux études, commandées au CRRAO, sur les techniques d’irrigation efficientes et la valorisation des eaux de drainage. Les résultats encouragent l’utilisation du système de bubbler (arrosage localisé) pour irriguer les parcelles de manière intelligente et sans gaspillage d’eau, par opposition à l’irrigation par inondation, plus répandue et plus traditionnelle. En outre, l’utilisation du drainage des eaux salées est encouragée pour la culture d’arbustes fourragers indigènes dans le but de former des bandes vertes protectrices autour de l’oasis pour la défendre contre l’ensablement et créer des zones de pâturage. Ces études apportent des solutions à un moment où le capital hydrique de la Tunisie est particulièrement vulnérable et où la lutte contre la désertification est de plus en plus d’actualité. Il ne reste plus qu’à transférer les connaissances aux producteurs, qui sont tenus de suivre les instructions pour rééquilibrer le lien délicat entre aridité-ressources-productivité, comme d’ailleurs c’est prévu cette année dans le plan opérationnel du projet grâce à une collaboration renouvelée avec le centre de recherche appliquée.

« Mon rêve est de devenir une leader reconnue dans le monde de la recherche et de donner, grâce aux résultats de mes études, des opportunités aux femmes de participer au développement rural et social des oasis. L’innovation et la technologie peuvent leur permettre de briller et de ne plus rester dans l’ombre de leurs maris », conclut la chercheuse.

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A Tozeur, dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre la désertification, l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement soutient la bonne gouvernance des ressources naturelles pour améliorer les conditions de vie des populations oasiennes. Avec un financement d’environ 5,3 millions d’euros, le « Projet de développement rural intégré dans les délégations de Hezoua et Tamerza », mis en œuvre par le Commissariat Régional au Développement Agricole de Tozeur, intervient dans 18 oasis pour renforcer le développement local participatif, protéger, améliorer et diversifier la production des périmètres irrigués face aux nouveaux défis environnementaux.

[Communiqué de presse]

Médenine accueille le Forum de la Promotion de l’Entrepreneuriat et de l’Investissement de la Diaspora Tunisienne

Tunis, le 19 mars

L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) organise le premier Forum de la Promotion de l’Entrepreneuriat et l’Investissement de la Diaspora Tunisienne dans le cadre du projet Mobi-TRE (« La migration en tant que ressource : mobilisation de la diaspora tunisienne et stabilisation des communautés défavorisées en Tunisie ») en partenariat avec le Gouvernorat de Médenine et en étroite collaboration avec les institutions publiques de la région tel que l’Office de Développement du Sud (ODS), l’Agence Nationale pour l’Emploi et le Travail Indépendant (ANETI), l’Office des Tunisiens à l’Etranger (OTE), et l’ Agence de Promotion des Investissements Agricoles (APIA).

Les Tunisiens Résidents à l’Étranger contribuent significativement à l’économie de la Tunisie. Actuellement, cette contribution des Tunisiens Résidents à l’étranger sous forme de transfert de fonds représente 5,3% du PIB du pays. Ces chiffres peuvent avoir un effet multiplicateur en termes de création d’emploi et de richesse, s’ils sont orientés vers le financement de projets innovateurs dans les régions et communautés marginalisées.

Le projet Mobi-TRE « Hajti bik » est un programme financé par l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS), exécuté par l’OIM en étroite collaboration avec les autorités tunisiennes au niveau national et régional, la société civile et le secteur privé en Italie et en Tunisie. Ce programme vise d’une part à promouvoir les investissements de la diaspora tunisienne, plus particulièrement celle établie en Italie avec des entrepreneurs tunisiens, afin de favoriser le développement régional de la Tunisie dans une perspective de coopération transnationale, et d’autre part à développer les opportunités d’emploi pour les populations des régions du Nord-Ouest et du Sud-Est de la Tunisie.

C’est dans ce cadre que se tiendra le Forum au gouvernorat de Médenine du 18 au 26 mars 2021. Le forum comprendra des sessions de formations adressées aux jeunes entrepreneurs, diplômés et étudiants de la région dans plusieurs spécialités telles que le Business Model Canvas (BMC), Gestion financière et administrative, Marketing digital, Technique de communication et négociation, etc.
La journée de clôture, le vendredi 26 mars 2021, sera marquée notamment par l’organisation d’une foire d’exposition des projets entrepreneuriaux de la région de Médenine par les bénéficiaires du programme Mobi-TRE en parallèle à des ateliers dédiés aux enjeux et défis de l’investissement pour les tunisiens résidents à l’étranger et de l’entrepreneuriat des jeunes.

Pour plus d’information, veuillez contacter M. Boubaker BOURICHA : bbouricha@iom.int ou au +216 29 686 462

[COMMUNIQUÉ DE PRESSE] Le 8 mars, des « Femmes tunisiennes, leaders de la transition écologique » à l’honneur

Tunis, le 8 mars 2022

Tunis – Ce mardi 8 Mars, l’Union européenne en Tunisie avec ses Etats Membres, la France et l’Italie, célèbrent la Journée Internationale des Droits des Femmes, dans l’esprit Team Europe, sous l’emblème de l’environnement à travers la rencontre-débat « Femmes tunisiennes, leaders de la transition écologique » à l’Institut Français de Tunis à 18h30.

En reconnaissance des efforts des femmes tunisiennes militantes et engagées pour une transition écologique durable et juste, la Délégation de lUnion européenne en Tunisie, lInstitut Français de Tunisie (IFT) et lAgence Italienne pour la Coopération au Développement en Tunisie (AICS) organisent une rencontre-débat le 8 Mars 2022 animée par Livia Camara avec la participation de quatre femmes tunisiennes, Emna Sohlobji (Tellus Advisory), Ghalia Damak (Comporoll), Mayssa Sandli (Blue TN) et Nabila El Kadri (Recherche et Développement), chacune dans son domaine, leaders par leur engagement et action dans la transition verte de la Tunisie.

Les femmes et les filles tunisiennes sont des actrices essentielles du changement pour la transformation verte. Elles contribuent à la protection de l’environnement, à l’atténuation du changement climatique et aux efforts d’adaptation. Malgré leur rôle essentiel dans le plaidoyer du changement, les femmes et les filles sont encore souvent empêchées de participer de manière égale aux processus de gouvernance. Les raisons en sont variées : des normes parfois préjudiciables, des cadres juridiques parfois inadéquats, un accès limité à l’éducation et des droits de propriété inéquitables.

Le changement climatique et la dégradation de l’environnement constituent une menace existentielle pour le monde entier. Partout, notamment en Tunisie, les Etats envisagent des programmes de relance dans lesquels la transition écologique occupe une place de choix. Pour être durable et juste, la transition écologique doit être diverse et inclusive. La Tunisie a la possibilité de construire une économie plus verte et plus durable, tout en s’attaquant à la discrimination de genre structurelle et systémique.

L’Union européenne avec ses Etats Membres accompagnent, à travers divers programmes de coopération, la mise en œuvre de la transition écologique pour une meilleure protection de l’environnement, la mise à niveau environnementale des entreprises, la gouvernance environnementale et l’action climatique, la transition énergétique, l’économie verte et bleue, et le développement rural durable en Tunisie.

LUnion européenne et ses Etats Membres accentuent également à l’échelle mondiale leurs efforts en faveur de l’égalité femmes hommes notamment à travers la réalisation des objectifs du troisième plan d’action genre de l’UE, le GAP III 2021-2025, avec comme ambition de soutenir l’égalité des chances et la lutte contre les discriminations dans 85% des actions de coopération internationale et de s’engager sur des secteurs d’intervention telle que la transition verte.

Les enjeux concernant l’égalité des sexes afin de soutenir un avenir plus durable et inclusif sont partagés entre les deux rives de la Méditerranée, renforçant ainsi davantage l’engagement euro-tunisien pour une meilleure transition écologique. A travers cet évènement, et c’est main dans la main avec la Tunisie, que cet engagement est réaffirmé aujourd’hui.

 

Contact Presse : Hichem.DHAHRI@eeas.europa.eu

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INAUGURATION DU NOUVEAU SIÈGE DE L’AICS TUNIS. L’engagement continu et croissant de la Coopération italienne en Tunisie, Libye, Maroc et Algérie.

[Communiqué de presse]

 

Tunis, 12 mai 2023

Le nouveau siège de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) à Tunis, responsable de quatre pays de la région du Maghreb – Tunisie, Libye, Maroc et Algérie – a été inauguré hier en fin d’après-midi. En présence de l’Ambassadeur d’Italie, Fabrizio Saggio, du Directeur adjoint de l’Agence, Leonardo Carmenati, et des principaux partenaires institutionnels et exécutifs, le Directeur du Siège, Andrea Senatori, a accueilli les invités à un événement dédié aux talents et à la jeunesse tunisienne.

Avec un portefeuille actuel de près de 60 initiatives pour un montant total de 683,5 millions d’euros, la Coopération italienne est présente au Maghreb depuis des décennies dans le but de soutenir la transition vers des modèles de développement durable, de répondre aux crises locales et globales, et de contribuer à la protection des droits de l’homme et aux processus de démocratisation afin de garantir la stabilité et la paix dans toute la région.

« La Tunisie accueille l’un des sièges les plus importants de l’Agence italienne pour la coopération au développement, car elle intervient dans une région prioritaire pour l’Italie. Entre les deux rives de la Méditerranée, il y a une mer qui, au-delà des unes des journaux, est un pont vertueux pour l’échange de connaissances, de biens et de potentiel humain », a déclaré le directeur adjoint de l’AICS, Leonardo Carmenati.

Réitéré à plusieurs reprises lors des récentes visites politiques, la Tunisie reste une priorité pour l’Italie et catalyse la plupart des ressources financières de l’AICS Tunis.

« Aujourd’hui, l’Italie est le premier partenaire commercial de la Tunisie et l’un des principaux donateurs en matière de la coopération au développement. Notre engagement aux côtés du Gouvernement tunisien est renforcé par des années de dialogue transparent et de collaboration continue qui nous permettent d’atteindre des objectifs communs et des résultats concrets. Je pense, par exemple, aux 14 000 emplois créés et consolidés grâce aux neuf lignes de crédit au profit des entreprises tunisiennes, aux plus de 2 000 hectares sauvés de l’avancée du désert à Rjim Maatoug et consacrés à la culture des palmiers dattiers, aux écoles construites et aux structures sanitaires réhabilitées », a déclaré l’Ambassadeur d’Italie à Tunis, Fabrizio Saggio.

Charnière entre l’Europe et l’Afrique, la Tunisie est le pays où la Coopération italienne intervient actuellement pour créer les premiers bio-territoires sur le continent africain, offrir une formation professionnelle de qualité aux jeunes, renforcer le Made in Tunisia et valoriser le patrimoine immatériel, et promouvoir des systèmes de production locaux et durables. En complément aux fonds italiens, en réponse à la crise alimentaire provoquée par la guerre russo-ukrainienne et dans une perspective à long terme, l’AICS met en œuvre un programme financé par l’UE pour soutenir le secteur céréalier tunisien.

De plus en plus en ligne avec le nexus aide humanitaire-développement-paix, la Coopération italienne travaille en Libye pour contribuer à la stabilisation et à la reconstruction du pays, en investissant dans des secteurs clés – santé, protection, eau et assainissement, agriculture – afin d’améliorer les conditions de vie de la population libyenne et migrante. Dans d’autres contextes, comme au Maroc, les interventions réalisées grâce aux fonds italiens visent à soutenir le micro-entreprenariat, à fournir de l’eau potable dans les zones rurales, à protéger et valoriser le patrimoine archéologique et à promouvoir l’inclusion sociale des personnes à besoins spécifiques. En Algérie, l’AICS poursuit le dialogue avec les Ministères pour mettre en œuvre des projets dans les domaines de la jeunesse et des sports, du tourisme et de l’artisanat, de l’environnement, de la santé et de l’éducation, ainsi que le soutien à des initiatives pour assurer la sécurité alimentaire, une éducation de qualité et l’accès aux services de santé pour la population sahraouie.

« Tout cela ne serait pas possible sans le partenariat solide que nous avons construit au fil des années avec les institutions locales, la société civile, le système des Nations unies, le secteur privé et le monde universitaire. Ensemble, nous coopérons et co-créons des actions pour un monde plus équitable, où chaque personne peut avoir l’opportunité de développer son potentiel, d’accéder aux ressources et services communs, de voir ses droits respectés », a conclu le directeur de l’AICS Tunis, Andrea Senatori, dans son discours de bienvenue.

L’événement a été l’occasion d’accueillir les principaux partenaires de l’AICS Tunis dans le nouveau siège, mais aussi de donner un espace aux jeunes, l’une des catégories prioritaires des actions de la Coopération italienne, en exprimant leurs talents et leur créativité dans des spectacles artistiques en direct.

[Lien de la vidéo du nouveau siège de l’AICS Tunis, réalisée en collaboration avec les associations Brotherhood et Vortex]

 

>> Téléchargez le communiqué de presse en pdf ici.

[Communiqué de presse]

 

L’éducation préscolaire de qualité : un engagement conjoint entre le
Gouvernement tunisien, la Coopération italienne et l’UNICEF

 

Tunis – 28 mai 2021

La Ministre de la Femme de la Famille et des Seniors, Madame Imen Houimel, a assisté ce matin à une cérémonie de remise d’équipements et autre matériel pédagogiques acquis sur la base des référentiels de qualité approuvés en 2020. Monsieur Samir Abdeljaoued, Gouverneur de l’Ariana, S.E. Monsieur Lorenzo Fanara, Ambassadeur d’Italie en Tunisie, Monsieur Mohamed Khouini, Président de l’Union Tunisienne de Solidarité Sociale (UTSS) et Madame Marilena Viviani, Représentante de l’UNICEF en Tunisie étaient présents à cet évènement qui s’est déroulé au jardin d’enfants «Ward Ariana» à la cité Ennassim – Borj Louzir- Ariana.

Cet équipement, acheté grâce au support financier de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS), se compose de meubles de classes, matériel et supports pédagogiques et équipements pour des espaces extérieurs qui équiperont 120 salles de classe de 40 établissements préscolaires répartis dans des zones défavorisées de 23 gouvernorats. D’une durée de vie estimée à 10 ans, ce matériel bénéficiera chaque année à 3.000 enfants. Une formation sur l’exploitation de ce matériel et supports pédagogiques sera organisée les 17, 18 et 19 juin 2021 pour 24 coordinateurs pédagogiques de l’UTSS.

Une éducation préscolaire de qualité est la clef de voûte pour un développement harmonieux de l’enfant, sa réussite scolaire et pour la réduction des inégalités. Des études récentes ont révélé que seulement 51% des enfants de 3 à 5 ans fréquentent un établissement préscolaire avec une répartition inégale entre les régions, les milieux et le statut socio-économique des familles. En milieu urbain 60% des enfants fréquentent le préscolaire, contre 17% en milieu rural. Seuls 17% des enfants des milieux les plus pauvres ont accès à ce service, contre 71% issus des ménages les plus riches.

Dans le contexte sanitaire, social et économique actuel difficile, ces structures permettent aux jeunes enfants des zones les plus défavorisées de bénéficier des services et soins de qualité pour leur développement, ce qui aura un impact positif sur leur parcours de vie et favorisera leur intégration sociale et plus tard, professionnelle. Du matériel de sensibilisation à l’hygiène ainsi que des kits d’hygiène ont été distribués pour les enfants et le personnel éducatif, dans ces structures et autres institutions accueillant des enfants, dès le début de la crise sanitaire afin de permettre aux jeunes enfants de s’épanouir dans un environnement protecteur.

Madame Imen Houimel a déclaré que « le don de matériel qui nous réunit ce matin s’inscrit dans le cadre de l’expansion et l’amélioration de la qualité des services en éducation préscolaire équitable et inclusive ainsi que le développement et la pérennisation des systèmes de qualité à travers la mise en échelle des standards pédagogiques comme notifiée dans la stratégie nationale multisectorielle de développement de la petite enfance qui préconise une approche holistique pour aider davantage d’enfants à atteindre leur plein potentiel de développement. Cette stratégie constitue pour la Tunisie un levier clé pour appuyer une approche systémique de la prise en charge de l’enfance : au sein de la famille, de la communauté, du préscolaire et à un niveau décentralisé. » Elle a conclu en remerciant le gouvernement italien et l’UNICEF pour le partenariat fructueux qui a permis l’appui technique de qualité et les ressources suffisantes. »

Pour S.E. Monsieur Lorenzo Fanara, « L’Italie est fière d’être le premier partenaire de la Tunisie dans le secteur vital de l’éducation. C’est un signe évident de la forte amitié entre les peuples italien et tunisien. Le Gouvernement italien se réjouit d’avoir contribué aux côtés de l’UNICEF à ce programme capital pour le développement des enfants

Mohamed Khouini, a souligné que « l’appui soutenu de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement et l’UNICEF a permis à l’UTSS d’améliorer l’accès aux services préscolaires notamment dans les régions et les quartiers défavorisés. Ces équipements permettront à ces structures de répondre aux critères de qualité et auront surement un impact positif sur le développement des enfants qui les fréquentent».

Mme Marilena Viviani a indiqué que « l’UNICEF a depuis longtemps plaidé pour que les premières années de l’enfant soient reconnues comme la période la plus formative de sa vie. En Tunisie, beaucoup d’efforts ont été consentis pour améliorer non seulement l’infrastructure mais aussi la qualité des services préscolaires à travers le développement de la performance pédagogique de l’éducateur sur les plans des compétences et des attitudes. Toutes ces avancées ont été possibles grâce à la coopération qui s’est mise en place entre le gouvernement tunisien, l’UNICEF et ses partenaires. Dans ce cadre, l’UNICEF tient à remercier en particulier l’Ambassade d’Italie et l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (l’AICS). »

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Pour toute information supplémentaire, merci de contacter :

Ministère de la Femme, de la Famille et des Seniors:  Mohamed Sfar – Tel : +216 58 717 693 sfarm314@gmail.com 

UTSS : Raja Laouini – Tel: +216 99 845 024utss.scolaire@planet.tn

AICS : Martina PalazzoTel: +216 50 952 325    – martina.palazzo@aics.gov.it

UNICEF: Mokhtar Dhahri – Tel: +216 71 802 700    – mdhahri@unicef.org

Soif d’eau

par Martina Palazzo

« Ce qui embellit le désert c’est qu’il cache un puits quelque part » écrit Antoine de Saint-Exupéry dans son célèbre conte. Il évoque la préciosité d’une ressource vitale même là en milieu désertique, où les étendues de sable se perdent dans l’infini. L’or bleu est une condition préalable à la vie sur la planète, et son accès est désormais devenu un enjeu social et économique.

Sans l’eau aucune société ne peut poursuivre son chemin de croissance, de progrès, et même de survie. Il existe un lien incontestable entre la disponibilité des ressources hydriques et le développement humain, surtout de nature socio-économique à tel point que ce sont précisément les pays à faible PIB qui souffrent le plus de pénurie d’eau. Techniquement, on parle de stress hydrique, c’est-à-dire une situation critique qui surgit lorsque les ressources en eau disponibles sont inférieures à la demande. Autrement dit, il n’y a pas assez d’eau pour satisfaire les besoins de la population, dont la croissance démographique, les activités productrices et le mode de vie consumériste prétendent des prélèvements de plus en plus excessifs des eaux superficielles ou souterraines au niveau mondial.

Mais cette carence est aggravée aussi par la fluctuation des précipitations, la pollution, la déforestation, le réchauffement climatique et les catastrophes naturelles, telles que la sècheresse et les inondations. Une multitude de facteurs qui, dans un monde interconnecté et exposé à des mutations rapides, continuera à laisser un nombre croissant d’assoiffés derrière si l’optimisation de l’usage de l’eau ne devienne une priorité pour chaque citoyen à tous les niveaux de prise de décision.

Soumise à deux climats, méditerranéen au nord et à l’est et saharien au sud et ouest, la Tunisie est un pays où les ressources hydriques sont fortement menacées. D’une double identité hydrométéorologique, ce pays est aride à semi-aride sur les trois quarts de son territoire. Ici les précipitations moyennes annuelles n’atteignent les 100 mm, alors que certaines zones situées au nord-ouest enregistrent un taux annuel dépassant les 1000 mm. Dans les régions bordant le Sahara se concentrent les eaux souterraines profondes provenant des nappes fossiles et, de ce fait, épuisables. Le Continental Intercalaire et le Complexe Terminal sont les réserves géologiques qui ont permis au fil des siècles le développement d’oasis où la présence humaine a cohabité en symbiose avec l’écosystème. Depuis plus d’un siècle, et plus particulièrement à partir des années ’80, l’exploitation par forages a sévèrement baissé le niveau des réserves souterraines. Les ressources renouvelables, reparties essentiellement au nord et au centre, quant à elles, subissent les effets d’un climat vulnérable aux effets du changement climatique. C’est un scénario qui porte à une seule conclusion : le bilan hydrique est déficitaire. Selon le dernier rapport du Water Ressources Institute, la Tunisie est classée à la 30ème position sur 164 pays avec une moyenne de 410 m³ d’eau par habitant et par an, la répertoriant ainsi dans la catégorie de pays exposés à un stress hydrique élevé. Ce stress va s’intensifier avec l’accélération démographique qui entraine une hausse de demande en eau pour les activités économiques, parmi lesquelles l’agriculture est le secteur le plus avare (80%), et pour l’eau potable. La surexploitation peut engendrer aussi la dégradation de la qualité de l’eau jusqu’à son inutilisation à cause de la salinité.

Dans le sud tunisien, l’oasis joue un rôle important sur le plan économique en raison de son statut d’employeur agricole de la plupart des travailleurs et travailleuses. Il est d’autant vrai que la pérennité de cet écosystème dépend essentiellement de la gestion rationnelle des ressources en sols et en eaux, encore plus face aux limitations et vulnérabilités du capital hydrique tunisien à nos jours.

A Tozeur, dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre la désertification, l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement appui la bonne gouvernance des ressources naturelles pour améliorer les conditions de vie de la population oasienne. Avec un financement d’environ 5.1 million d’euros, le « Projet de Développement Rural Intégré dans les délégations de Hezoua et Tamerza », mis en œuvre par le Commissariat Régionale de Développement Agricole de Tozeur, intervient dans 18 périmètres irrigués pour renforcer le développement local participatif, protéger, améliorer et diversifier la production des périmètres irrigués face aux nouveaux défis environnementaux. En particulier, le Projet a permis, en partenariat avec le Centre Régional de Recherche en Agriculture Oasienne de Degueche, la réalisation de deux études sur l’application d’une technique d’irrigation localisée conçue spécifiquement pour réduire les besoins en eau et la consommation d’énergie. Après sa divulgation auprès des agriculteurs et agricultrices de l’oasis, la technique permettra une plus grande optimisation de l’usage de l’eau et de lutter contre l’avancée du désert.

Si le stress hydrique menace la sécurité alimentaire et le développement économique de la Tunisie à l’horizon 2050, une gestion plus rationnelle de l’eau reste toujours possible. Il faut surveiller la situation, s’appuyer sur les innovations technologiques, poursuivre des approches intégrées, mais surtout comprendre la beauté d’un puits au bon milieu du désert.

Le Ministère italien des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale et la Banque Mondiale signent un accord de financement de 1 million d’euros en faveur du programme de réformes en Tunisie.

[Communiqué de Presse]

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

TUNIS, le 1 juin 2023 – Aujourd’hui, le Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale de la République Italienne et la Banque Mondiale ont conclu un accord de financement d’un montant de 1 million d’euros dans le but de soutenir le fonds fiduciaire  » Tunisia Economic Resilience and Inclusion Umbrella Fund » (TERI), mis en œuvre par la Banque Mondiale pour soutenir le programme des réformes et renforcer la capacité de la Tunisie à répondre aux défis économiques et sociaux actuels.

La cérémonie de signature s’est déroulée à la Résidence d’Italie en présence de Son Excellence Mr. Fabrizio Saggio, Ambassadeur d’Italie à Tunis, Mr. Alexandre Arrobbio, Représentant Résident de la Banque Mondiale en Tunisie, Mr. Andrea Senatori, Directeur du Bureau Régional de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) à Tunis,  et Mme. Zouhour Karray, Programme Manager au bureau de la Banque Mondiale à Tunis.

Dans le cadre du fonds TERI, la contribution italienne vise à renforcer l’Unité de Mise en Œuvre (Delivery Unit) à la Présidence du Gouvernement ayant pour objectif de faciliter la coordination et d’accélérer la réalisation des reformes identifiées comme étant d’une importance primordiale et immédiate par le Gouvernement tunisien.

« La signature de cet accord constitue, encore une fois, le témoignage du soutien à 360 degrés assuré par le Gouvernement italien à la Tunisie et s’ajoute aux plus de 700 millions d’euros de projets en cours et programmés de la Coopération italienne dans le Pays. Dans le cadre d’une approche globale, l’accord d’aujourd’hui réaffirme ainsi l’engagement de l’Italie à soutenir le processus de mise en œuvre de réformes prioritaires dans le plein respect de la volonté des Institutions tunisiennes » a affirmé l’Ambassadeur Saggio.

« La Banque Mondiale est heureuse de coopérer avec le Gouvernement de la République d’Italie pour le financement des activités de la Delivery Unit en Tunisie. » a déclaré pour sa part Mr. Alexandre Arrobbio, représentant résident de la Banque Mondiale en Tunisie. « Ce projet nous permettra d’accélérer la mise en œuvre des actions prioritaires identifiées par le Gouvernement Tunisien, et ainsi d’améliorer les services publics pour les citoyens et les entreprises. Nous sommes engagés à continuer notre collaboration avec nos partenaires Italiens pour soutenir les réformes et promouvoir le développement en Tunisie. »

« Grâce à cet accord, la Coopération italienne, par le biais de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement, fera partie d’un instrument multipartenaires qui permettra de relever collectivement les défis du développement local équitable et durable, de promouvoir des synergies positives entre les différents acteurs du développement et de réduire la fragmentation de l’aide », a affirmé Andrea Senatori, Directeur de l’AICS Tunis, en marge de la cérémonie de signature.

Le Gouvernement italien et la Banque Mondiale continueront à travailler ensemble pour renforcer les capacités de l’administration tunisienne, améliorer les services publics et promouvoir une croissance économique durable dans le pays.

>> Téléchargez le communiqué de presse en pdf ici.

[Communiqué de presse]

Coopération italo-tunisienne pour le développement : un nouvel accord pour la période 2021-2023

 

Tunis, le 24 juin 2021

L’Italie et la Tunisie ont signé le dernier 16 juin un protocole d’accord en matière de coopération au développement qui détermine les orientations stratégiques et les objectifs, les ressources financières, les secteurs et les axes d’intervention prioritaires pour les trois prochaines années en Tunisie.

Signé en marge de la visite officielle à Rome du Président de la République, Kaïs Saïed, par les Ministres des Affaires Etrangères tunisien et italien, respectivement Othman Jerandi et Luigi Di Maio, l’accord scelle la volonté de l’Italie à renouveler son soutien au développement de la Tunisie par l’octroi d’une enveloppe totale de 200 millions d’euros, dont 150 millions à titre de crédit et 50 millions à don. Cet engagement triennal vise à la réduction de la pauvreté et à la création d’un modèle de développement inclusif, équitable et durable qui valorise le capital humain et préserve les ressources naturelles.

L’accord se situe dans un moment historique où la Tunisie doit faire face aux conséquences socio-économiques engendrées par la pandémie de COVID-19, dont l’impact pourrait avoir des échos à long terme si des mesures ne sont pas prises à temps pour renforcer la prospérité du pays et la résilience de la population.

Pour se faire, la Coopération italienne accompagnera le gouvernement tunisien sur trois axes principaux, notamment la relance économique, l’enseignement et la formation professionnelle, et la consolidation du processus démocratique. En continuité avec les choix programmatiques précédents, l’appui au secteur privé, la création d’opportunités d’emploi, la formation et l’assistance technique ainsi qu’une redistribution homogène et équitable des ressources publiques demeurent des objectifs prioritaires pour que le tissu socio-économique se redynamise et permette à la Tunisie de se positionner sur les marchés extérieurs.

« Cet accord confirme l’entente entre les deux gouvernements en matière de coopération au développement, mais surtout réaffirme le rôle de l’Italie en tant que l’un des principaux partenaires bilatéraux de la Tunisie », déclare M. Andrea Senatori, Directeur du Siège Régional de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) à Tunis. « Depuis la fin des années ‘80, nous avons entretenu des relations solides et continues avec la contrepartie tunisienne, ainsi qu’entamé un parcours de collaboration et de dialogue au nom de la justice sociale, du respect des droits humains et de la paix. Nous avons agi pour améliorer les conditions de vie de la population surtout dans les zones les plus marginalisées de la Tunisie. Les temps qui courent nous apprennent que repartir du territoire, d’une gestion des ressources durable et respectueuse de l’environnement n’est plus un choix, mais une obligation envers les générations futures. »

Dans ce sens, le nouvel accord répond certainement aux enjeux du changement climatique et, tout en s’alignant au Pacte Vert de l’Union Européenne, se fait promoteur d’une transition écologique du système productif. Il envisage des systèmes de production et consommation durables et locaux, la promotion des énergies renouvelables, des districts biologiques agricoles dans les régions à fort potentiel migratoire et la conservation de la biodiversité pour un chemin tout vert d’innovation et développement socio-économique.

La Coopération italienne se dit prête à débuter une nouvelle étape de son mandat en Tunisie, qui se fond sur les principes de solidarité et équité entre peuples.

 

CONTACTS :

Bureau de Communication AICS Tunis 
E-mail : comunicazione.tunisi@aics.gov.it
Tél : +216  71 893 321 / 144
www.tunisi.aics.gov.it