Le soutien italien pour les municipalités tunisiennes entre dans la phase de démarrage

Le programme de soutien à la décentralisation en Tunisie (PRODEC), financé par l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS), entre dans la phase de démarrage.

Lors d’une visite auprès du Gouvernorat de Sfax pendant la dernière semaine d’août, l’Ambassadeur d’Italie à Tunis, M. Lorenzo Fanara, avec une délégation du bureau de l’AICS, a rencontré les maires de 7 municipalités parmi les 31 communes bénéficiaires du programme PRODEC. Lors de cette visite l’Ambassadeur a souhaité de retracer le chemin de dialogue entamé au cours de l’évènement organisé le dernier juin auprès de sa résidence, qui avait rassemblé tous les maires impliqués dans le programme, le Ministre des Affaires Locales tunisiens et le Représentant de la Caisse des Prêts et de Soutien aux Collectivités Locales (CPSCL), l’institution chargée de la réalisation du projet.

En réaffirmant les principes exprès lors de cette occasion, la délégation italienne a souligné son intention d’assurer un dialogue régulier avec les partenaires et les bénéficiaires du projet avec le but d’examiner le contexte local et permettre aux maires d’actualiser leurs besoins et leurs priorités, en termes d’infrastructures, services de bas et contexte socioéconomique.

Les 7 muncipalités du Gouvernorat de Sfax (à savoir Hzag Ellouza, Ennasr, El Amra, Achech Boujarbou Auodhna Majel Darj, Aouabed Khezanet, Hajeb, Ennadhour Sidi Ali Belabed) objets de la visite, recevrons environ 8,5 millions d’euros, sur le total de 25 millions d’euros à don mise à disposition par l’AICS pour le programme PRODEC.

Ce montant sera utilisé pour les investissements dans les prochaines années selon les domaines suivantes: réhabilitation des infrastructures administratives, achat de véhicules pour la collecte de déchets, conception de projets de proximité (rue communales, drainage des eaux pluviales, éclairage publique) et de projets économiques et socioculturels.

Les bénéficiaires de cette initiative seront les maires, les représentants élus et le personnel administratif impliquées dans l’initiative, auxquels s’ajoutent les citoyens qui pourront profiter des services communaux améliorés.

L’initiative PRODEC vise à représenter le concret soutien italien au processus de décentralisation entamé par les autorités tunisiennes et établi dans la Constitution de 2014. L’Italie et la Tunisie souhaitent donc collaborer pour réduire les disparités entre les régions tunisiennes, en améliorant l’accès aux services dans 31 communes, récemment créées, situées dans 10 Gouvernorats.

 

 

Séminaire international: « Ressources phytogénétiques tunisiennes mieux conservées pour les générations futures »

La Banque Nationale des Gènes (BNG) et le Centre International de Hautes Etudes Agronomiques Méditerranéennes de Bari (CIHEAM-Bari) organisent un séminaire international intitulé « Ressources phytogénétiques tunisiennes mieux conservées pour les générations futures » le Mercredi 02 et le Jeudi 03 Octobre 2019 (H 09.00) à l’Hôtel El Mouradi – Gammarth, Tunis.

Ce séminaire international est organisé dans le cadre du Programme de Coopération Technique Tuniso-Italien de Protection de l’Environnement et plus précisément du projet : «Ressources phytogénétiques tunisiennes mieux conservées et valorisées», d’une durée prévue de 3 ans, financé par l’Agence italienne pour la coopération au développement (AICS) avec un montant de 1,3 millions d’euros à don, au profit de la Banque Nationale des Gènes (BNG), et réalisé par le Centre International de Hautes Etudes Agronomiques Méditerranéennes de Bari (CIHEAM-Bari).

Cet évènement constitue une occasion pour avoir un aperçu sur la situation mondiale des ressources phytogénétiques et de la biodiversité, à travers des communications de la part des conférenciers internationaux  et de mettre ainsi en lumière l’état des ressources phytogénétiques tunisiennes à cet égard. Il présentera aussi une opportunité importante pour rassembler des professeurs, des chercheurs et des experts dans le domaine des ressources génétiques de diverses espèces (olivier, céréales, arbres fruitiers et légumineuses alimentaires) pour discuter des innovations relatives aux ressources génétiques.

Ce séminaire international aura lieu sous le patronage de son Excellence Monsieur Mokhtar Hammami, Ministre des Affaires Locales et de l’Environnement et en présence de S.E. Monsieur Lorenzo Fanara, Ambassadeur d’Italie à Tunis et de Madame Besma Jbeli, Secrétaire d’Etat auprès du Ministre des affaires locales et de l’environnement, de Monsieur M’barek Ben Naceur, Directeur Général de la BNG, de Monsieur Maurizio Raeli, Directeur du Centre International de Hautes Etudes Agronomiques Méditerranéennes de Bari, et de Monsieur Mahmoud Elies Hamza, Président de l’IRESA et Délégué de la Tunisie auprès du CIHEAM.

Participeront aussi aux travaux de ce séminaire, des conférenciers représentants des organismes internationaux (FAO, COI, ICARDA) ainsi que des chercheurs et du personnel technique des institutions tunisiennes et italiennes.

Le séminaire sera organisé sur 2 jours consécutifs, et rassemblera environ 300 participants des différents intervenants du secteur agricole Tunisien et étranger. Au programme du séminaire international, un total de 50 communications, à travers une session inaugurale animée par des conférenciers internationaux pour concentrer l’attention sur les ressources phytogénétiques et la biodiversité dans le monde. Par la suite, quatre ateliers thématiques spécifiques des cultures tunisiennes stratégiques (olivier, céréales, arbres fruitières et légumineuses alimentaires), et divers thèmes relatifs à la caractérisation, la conservation, le sauvegarde, la valorisation et la certification sanitaire des ressources génétiques seront abordés et discutés.

Dans le programme de cet évènement, il y aura aussi une session de témoignage de la part des agriculteurs, des associations et des groupements impliqués dans la conservation et la valorisation des variétés locales d’olivier et de céréales, qui illustreront leurs ‘expériences réussies’. Un échange d’expérience et de savoir-faire entre les agriculteurs de différents gouvernorats est aussi attendu.

Ouverture du premier centre de référence de la petite enfance de Haffouz, Kairouan

Haffouz, Kairouan – 27 novembre 2019 : Le Ministère des Affaires Sociales et ses partenaires inaugurent le premier centre de référence pour les services à la petite enfance de Kairouan selon les nouveaux standards établis par le Gouvernement tunisien. Ce centre accueillera 120 enfants âgés de 3 à 6 ans des milieux défavorisés. Il servira aussi comme lieu de stage pour les futurs éducateurs du préscolaire, inclus du secteur privé et de formation continue pour les professionnels et offrira également des séances d’éducation parentale. Investir dans l’éducation préscolaire est un facteur clef pour le développement des compétences de chaque fille et de chaque garçon.

En Tunisie, 49% des enfants âgés entre 3 et 6 ans ne bénéficient pas des programmes de la petite enfance et particulièrement les enfants issus de familles pauvres et des milieux ruraux. Lors des la cérémonie d’inauguration, M. Mohamed Khouini, Président de l’Union Tunisienne de Solidarité Sociale (UTSS) a fait part de son plaisir de voir que le centre de Haffouz a vu le jour grâce aux efforts de tous et que des enfants bénéficient déjà des services de qualité qu’il offre. Ceci
constitue un stimulant pour le gouvernement et ses partenaires pour dupliquer ce modèle dans d’autres régions afin de réduire les inégalités dans ce domaine. L’UTSS continuera à soutenir ce genre de structure pour favoriser l’accès des enfants issus de familles défavorisées à des services de la petite enfance de qualité.

«Le Centre que nous inaugurons aujourd’hui servira de modèle réplicable d’éducation préscolaire de qualité. L’Agence italienne pour la coopération au développement a contribué avec un montant important, d’environ 4.6 millions d’euros, pour la réalisation de ce programme dédié à l’éducation de qualité en Tunisie, qui a prévu aussi la réalisation d’autres centre de référence pour la petite enfance dans différents gouvernorats : Jendouba et Tunis pour assurer un meilleur environnement scolaire aux enfants permettant de réduire l'abandon scolaire et favoriser un meilleur environnement de travail pour les enseignants et le personnel chargé de l’année préparatoire et des jardins d’enfants. Ceci a été rendu possible grâce aux efforts de nos partenaires institutionnels : le Ministère de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Seniors, le Ministère de l’Education, le Ministère des Affaires Sociales, l’Union Tunisienne de Solidarité Sociale et l’UNICEF », a déclaré le Représentant de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement.

Mme Sophie Vanhaeverbeke, la Chef de la Coopération de l’Union européenne a souligné que «Ce centre de référence qui pourra accueillir jusqu'à 120 enfants âgés de 3 à 6 ans va permettre de rehausser la qualité de l'environnement du lieu d'éveil et d'apprentissage. Ce centre, et les autres qu'il inspirera, est ouvert à une nouvelle génération d'enfants qui, peut-être, seront les leaders de  la Tunisie de demain, ou du moins, j'en suis sûre, des citoyens éclairés, engagés et respectueux. Bien démarrer dans la vie est essentiel. Ce centre va y contribuer».

Mme Lila Pieters, Représentante de l’UNICEF en Tunisie a déclaré «Ce centre de référence qui offre des programmes de la petite enfance de qualité pour chaque fille et chaque garçon de 3 à 6 ans est le résultat d’un partenariat entre plusieurs ministères, la société civile, le secteur privé et les partenaires techniques et financiers et l’UNICEF. Après quatre ans de préparation logistique et pédagogique, nous sommes aujourd’hui réunis pour voir le résultat de cet investissement à travers la mise en œuvre des standards pédagogiques, d’aménagement et d’équipement et d’échanger sur l’impact du nouveau curriculum pour les enfants de 5 à 6 ans ainsi que sur le programme de renforcement des capacités des éducateurs et des inspecteurs de la petite enfance».

 

La Tunisie et l’Italie soutient la transition démocratique à travers le renforcement des services locaux

La Tunisie et l’Italie soutient la transition démocratique à travers le renforcement de la qualité des services locaux.

C’est le message lancé lors de l’inauguration de l’atelier de formation organisé à l’Hotel Mahdia Palace et destiné aux Présidents des Communes et aux Secrétaires Generaux de 31 nouvelles Municipalités. La cérémonie d’ouverture a eu lieu à la présence de S.E. le Ministre des Affaires Locales, Mokhtar Hammami et du Directeur de la Caisse de Prêts et de Soutien des Collectivités Locales (CPSCL), M. Sami Mekki. Des représentants du Siege de Tunis de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement étaient aussi présent à l’atelier .

Cet atelier s’inscrit dans le cadre d’un projet de Coopération au développement qui est financée par l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) avec un montant global à don de 25 millions d’euros. Ce chiffre sera à disposition des Municipalités par le biais de la CPSCL, qui assurera le suivi technique et financier du projet.

L’atelier représente un moment de formation pour le personnel municipal qui doit permettre à ceci d’avoir les outils nécessaires pour conduire à bien les projets identifiés dans le cadre des Programmes d’Investissement Locaux 2020-2022. Outre aux allocations pour les dépenses d’investissement, le programme italien de soutien à la décentralisation à niveau communal prévoit aussi une composante d’assistance technique et d’accompagnement qui se déroulera à travers deux axes :

  1. Une formation, de la durée de deux ans, dédiée à trois aspects gestionnaires, c’est-à-dire la partie financière, administrative et technique. Cette formation sera gérée par le Centre de Formation et d’Appui à la Décentralisation (CFAD)
  2. Un accompagnement assuré par des bureaux d'études tunisiens contractés par la CPSCL qui devront assurer le suivi technique et financier des travaux dans les Municipalités impliquées.

Dans le cadre des susmentionnés Plan d’Investissement Locaux, les Municipalités ont prévu la construction et restructuration des bâtiments administratifs, l’achat de véhicules destinés à la collecte des déchets et aux nettoyages des routes ainsi que la réalisation de plusieurs projets de proximités et socio-collectifs tels que l’éclairage public le réaménagement des rues municipales, la construction des installations sportives et des espaces verts.

 

 

 

20 animateurs sociaux formés dans le cadre d’un projet de Coopération italienne

Dans le cadre du Projet PINSEC, projet de Coopération financé par l’Agence Italienne de Coopération au développement "AICS", le Centre d'Information et d'Education au Développement "CIES", l’Union Tunisienne de Solidarité Sociale "UTSS" et tous leurs partenaires locaux et internationaux annonce le démarrage de la 3ème édition de la formation destinée aux animateurs parmi les opérateurs sociaux des Organisations de la Société Civile et des Autorités Locales. Cette session de formation, de cinq jours, a été organisée à partir de lundi 09 mars 2020 au Hub Dar El Ourabi sis au N°2 Avenue Hedi Chaker 2010 (à l’intérieur de la maison des personnes âgées de la Manouba) jusqu’au 13 du même mois, au sein de la maison de jeunes de Ibn Kholdoun du Gouvernorat de Tunis.

Cette initiative a été programmée dans le but d’améliorer les compétences et les habilités des éducateurs et des travailleurs sociaux des OSC sur la participation communautaire et sur l’importance de la mobilisation sociale.
A l’issue de cette semaine de formation, une campagne de sensibilisation sur la migration et l’inclusion socio-économique, à travers l’art, sera élaborée et mise en œuvre par les participants-es dans les différents gouvernorats du Grand-Tunis.

Cette formation a réuni 20 participants qui appartiennent à des maisons de jeunes du Grand-Tunis ainsi qu’à des ONG nationales et régionales.

Les formateurs ont choisi d’opter pour une méthodologie participative afin d’assurer toutes les parties du programme, à savoir : la présentation des principes de base de l’animation, les techniques de l’animation, la planification créative avec des temps réservés à l’enrichissement des connaissances des animateurs quant au domaine de la migration et les principaux acteurs de la migration en Tunisie.

Ainsi, vers la fin de cette formation, les participants ont reçu un certificat de participation et se lanceront dans la préparation des différentes actions de la campagne de sensibilisation qui aura lieu dans les prochaines mois.

 

 

 

 

Distribution du matériel pour la lutte contre la diffusion du Covid-19 à Gabés

La Tunisie et l’Italie, deux Pays unis par une amitié historique, font face ensemble au défi posé par la pandémie du COVID – 19.

Ce principe, qui regard à la coopération entre les peuples comme instrument nécessaire pour surmonter les difficultés, est à la base de l’action entamé aujourd’hui entre l’Italie et la Tunisie.

À la suite du déclenchement du foyer épidémique dans le Gouvernorat de Gabes, l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) de Tunis et l’Ambassade d’Italie ont exprimé le souhait de pouvoir contribuer aux efforts entamés par les autorités nationales et locales dans le contraste à la diffusion de la pandémie.

A cet égard, l’AICS a décidé d’allouer des fonds supplémentaires vers la lutte à la diffusion du COVID-19 dans le Gouvernorat de Gabés et dans le 7 Communes concernées, c’est-à-dire : Dekhilet Toujane, Ketana, Teboulbou, Habib Thameur Bouattouche, Bouchama, Menzel Habib, El Hamma. Il est à souligner que la Coopération Italienne soutient déjà lesdites Communes à travers un financement aux dépenses d’investisseent dans le cadre du Programme d’Appui à la Décentralisation (PRODEC)

En collaboration avec les Présidents des Communes bénéficiaires ainsi qu’avec l’Agence Régionale de la Caisse pour les Prêts et le Soutien aux Collectivités Locales (CPSCL), qui ont transmis leur besoin, l’AICS a organisé une distribution de matériel et d’équipements de protection individuelle qui a été réalisée aujourd’hui à la présence du Gouverneur de Gabes, M. Mongi Thamer.

En particulier, les 7 Communes impliqués ont reçu le matériel suivant :

  • 2 100 Bavette lavable (400 unités par commune)
  • 10 000 bavette jetable (1.428 unités par commune)
  • 21 thermomètres infrarouges (3 thermomètres par communes)
  • 35 conteneurs Gel hydroalcoolique de 5 L (5 conteneurs par communes)
  • 110 Détergents superficies antivirus de 500 ml. (15 détergents par commune)
  • 14 Distributeurs professionnels de gel (2 distributeurs par commune)
  • 7 hautparleurs/mégaphones (1 mégaphone par commune).

La distribution d’aujourd’hui représente un geste de solidarité concret au profit des Communes du Gouvernorat de Gabes dans le cadre de la coopération entre l'Italie et la Tunisie, qui a été renforcé pendant la pandémie, comme témoigné aussi par l’envoi en Italie de personnel médical tunisien spécialisé voulu par S.E. le Président de la République tunisienne. De plus, nous sommes convaincus que la distribution du matériel au personnel municipal et aux citoyens des 7 Communes du Gouvernorat de Gabés renforce les institutions locales tunisiennes, que la Coopération italienne soutient avec différents programmes

a déclaré le représentant de l’AICS en marge de la cérémonie de distribution du matériel.

 

 

 

La Coopération italienne en Tunisie pendant la pandémie du Covid-19

Après environ trois mois, la Tunisie semble maintenant prête à sortir de la crise pandémique du Covid-19 et à abandonner progressivement les mesures de confinement adoptées jusqu'à présent.

Il est à noter qu'en termes de confinement préventif, la stratégie adoptée par la Tunisie a été plus rigide par rapport aux protocoles utilisés par les principaux Etats européens, comprenant l'Italie.

Les frontières aériennes, maritimes et terrestres ont en effet été officiellement fermées le 17 mars et seront progressivement rouvertes le 27 juin.

À partir du 18 mars, les autorités tunisiennes ont introduit un couvre-feu à partir de 6 heures de l'après-midi jusqu'à 6 heures du matin, tandis qu'à partir du 22 mars, la fermeture des activités économiques est entrée en vigueur en plus de la limitation de la liberté de circulation des personnes (comme l'interdiction de voyager en dehors de gouvernorat de résidence). Toutes ces mesures ont ensuite été progressivement assouplies entre fin mai et début juin.

Aujourd'hui, la vie en Tunisie semble être sur le point de revenir à la normale et le pays se prépare à entrer dans une saison touristique anormale qui verra probablement une baisse du flux d'entrées dans le pays.

En tout cas, la Tunisie semble avoir réussi à répondre à temps et assez efficacement à l'urgence Covid-19, contrairement à ce qui semble s'être produit dans d'autres pays de la zone nord-africaine, comme le Maroc et l'Égypte en particulier.

Actuellement, les personnes infectées enregistrées en Tunisie viennent de dépasser un millier alors que les décès sont inférieurs à cent. Ce sont des données qui doivent cependant être lues avec prudence à la lumière de la quantité de prélèvements effectués jusqu'à présent qui n'ont pas couvert une quantité suffisante de population pour vraiment quantifier la propagation du virus.

La fuite possible d'une urgence sanitaire, cependant, concentre désormais les principales préoccupations du pays vers la deuxième phase, à savoir celle de la reprise des activités économiques et sociales.

Suite à l'isolement, il y a eu une baisse considérable de la production, la fermeture de la plupart des points de vente et la suspension des opérations commerciales internationales. La décision de séquestration a été jugée douloureuse, même par les autorités, pour un pays qui compte plus d'un million deux cent mille employés dans le secteur privé, dont la plupart sont restés inactifs pendant plus de deux mois, ainsi que près d'un million de fonctionnaires des entreprises publiques, mais surtout un pays qui compte près de six cent mille (600 000) chômeurs et près d'un million de travailleurs du secteur informel.

L'actuel gouvernement tunisien, formé après quelques mois de négociations après les élections de septembre dernier, sera donc appelé à faire traverser le pays à travers une phase très délicate de son histoire, avec des conséquences pour les jeunes, les femmes, les enfants, les personnes âgées, les petits et moyens entrepreneurs et toutes les catégories les plus vulnérables de la société.

La Coopération italienne et ses partenaires en Tunisie, au cours de cette période particulière, ont essayé de contribuer par le biais des initiatives en cours pour réduire l'impact de Covid-19. Plusieurs activités, grâce à la flexibilité des personnes travaillant sur le terrain, ont été réorientées pour répondre aux besoins contingents.

C'est le cas du projet Future Proche. Une initiative réalisée par la région Toscane et l'ONG italienne Cospe, financée par l'AICS, qui vise à améliorer les services des institutions tunisiennes décentralisées pour la population. En coordination avec les autorités locales, les organes d'exécution de cette initiative ont travaillé à l'acquisition de gants, de lunettes de protection, d'uniformes et de masques qui ont été distribués aux formations sanitaires des régions sélectionnées par le projet. L'assistance économique n'est pas moins importante. Toujours dans la même démarche, il a été décidé d'augmenter les moyens d'assistance technique et de support sur site des producteurs, dans le but de renforcer la qualité et la certification des produits et d'élargir les canaux de promotion et de marketing en ligne, n'ayant pas à ce jour des garanties sur la possibilité effective d'organiser des salons nationaux à court et moyen terme.

Il convient de noter l'effort également fait par l'ONG Overseas, dans le cadre de l'initiative Jasmin, visant à inclure les jeunes et les femmes les plus vulnérables. Ce projet, en plus de la production de 1000 visières en plastique distribuées à l'hôpital de Mahdia, s'est concentré sur une campagne de sensibilisation via le web très appréciée par la communauté tunisienne et qui a reçu plus de 4 millions de vues.

Les organisations internationales des Nations Unies ont également contribué à cet égard à réduire l'impact de la pandémie. L'ONUDI, dans le cadre d'un projet de l'Union européenne et cofinancé par l'AICS, a produit des visières en plastique détruites dans les hôpitaux des gouvernorats de Nabeul. Alors que l'OIM a lancé une étude qui vise à analyser l'impact de Covid-19 sur les projets d'investissement réalisés par certains petits entrepreneurs bénéficiaires. Cette étude permettra donc à ces personnes de réorganiser leur entreprise dans le temps selon les scénarios qui seront créés.

Tous ces exemples peuvent démontrer la contribution que la coopération au développement entre l'Italie et la Tunisie peut apporter dans les moments de crise particulière. De plus, l'amitié historique, le lien culturel profond et la proximité géographique entre ces deux pays peuvent être le point de départ d'une coopération renouvelée dans le but de faire face ensemble aux nouveaux défis posés par l'évolution de cette pandémie.

Enfin, il convient de noter que cette coopération s'est deroulée dans les deux sens. La Tunisie n'a pas renoncé à exprimer son aide et sa solidarité envers un pays historiquement ami comme l'Italie. En avril dernier, une équipe de sept personnes, dont des médecins et infirmières militaires tunisiens, a atterri à l'aéroport de Malpensa pour aider le personnel médical de Brescia dans la lutte contre la propagation du coronavirus.
Un geste de solidarité qui démontre une fois de plus comment ces deux pays ne peuvent se passer l'un de l'autre.

La production de visières de protection dans le cadre d'un projet financé par l'AICS

 

Production de visières et masques

 

Production de visières et masques

 

Une parmi les campagnes de sensibilisation menées dans le cadre d'un projet financé par l'AICS

 

Campagne de sensibilisation à l'utilisation du masque

RESTART: Economie sociale et micro-entrepreneuriat pour les jeunes de 5 régions tunisiennes

Un changement culturel est nécessaire par rapport à la perception de l'économie solidaire

c'est le message qui ressort haut et fort de la journée de lancement du projet "RESTART - Requalification écologique et sociale des territoires à travers la relance de l'entrepreneuriat des jeunes en Tunisie" organisé le vendredi 21 février à Tunis.

La rencontre, qui a eu lieu à la CITET (Centre International des Technologies de l'Environnement de Tunis), a été l'occasion d'une réflexion commune sur les enjeux de l'Economie Sociale et Solidaire (ESS) dans le pays, tout d'abord la nécessité de démontrer concrètement son potentiel comme véritable alternative économique et comme facteur de développement territorial grâce à l'intégration des dimensions de durabilité sociale, environnementale et économique. Un processus qui doit impliquer les communautés, les producteurs, les consommateurs, les opérateurs financiers, les consultants commerciaux publics et privés, les institutions et les autorités locales.

Le projet Restart entend répondre à ces objectifs et cela a été discuté lors des deux panels autour desquels la journée s'est articulée après les salutations de Faouzi Hammoudi du CITET, Najet Galaoui de l'ANETI (Agence nationale pour l'emploi et le travail indépendant) et Vittoria Longato, AICS Tunis: "Economie sociale et solidaire et entrepreneuriat des jeunes" et "Réaménagement, valorisation territoriale et innovation".

Le ESS en Tunisie traverse en réalité une situation historique favorable:

la proposition de loi-cadre qui réglementera le secteur a été déposée au Parlement et des lignes de crédit dédiées sont activées, comme le programme de soutien au secteur privé et le inclusion financière en Tunisie dans les secteurs de l'agriculture et de l'économie sociale et solidaire (PRASOC) financé par l'AICS et la Caisse des Dépôts et Prêts italienne.

"Maintenant, il est important qu'il y ait une implication directe d'en bas de tous les acteurs", comme l'a rappelé Nacyb Allouchi de la Rayhana Association et que "les institutions financières développent des produits et services adaptés pour répondre aux besoins de promotion de l'ESS depuis le projet de loi actuel ne prévoit pas d'instruments de financement "comme l'a précisé Naouel Jabbes de NEXUS.

Malgré tout, en effet, le ESS reste largement informel, en l'absence d'outils réglementaires spécifiques et de mécanismes concrets qui permettent son émergence et sa formalisation. Une étape fondamentale qui signifierait un changement du tissu social et économique au total: «Développer l'ESS en Tunisie - a déclaré Alessia Tibollo de COSPE -, c'est trouver des réponses aux fractures qui sont à l'origine de la même révolution tunisienne: la fracture centre-périphérie, l'aliénation et le chômage des jeunes, la lutte contre le système patriarcal et l'émancipation des femmes. L'ESS ne concerne pas seulement l'économie, elle signifie la croissance de nos territoires d'une manière saine, inclusive et durable, créant des alliances à l'échelle locale et internationale. C'est pourquoi COSPE travaille en Tunisie depuis 2013 pour accompagner la construction de pôles territoriaux et de filières locales courtes et de qualité ».

Debora Giorgi de DIDA, Département d'Architecture de l'Université de Florence est également d'accord: "Une approche collaborative et éco-systémique doit être promue, impliquant les acteurs économiques, associatifs, étatiques et administratifs. Ce n'est que par la concertation que nous pouvons atteindre l'objectif "et Dorra Jamai de CEFA qui a réitéré que" pour parler de durabilité, il faut partir des territoires et valoriser les acteurs locaux ".

Le soutien à la Tunisie pour encourager un processus d'inclusion financière des jeunes et la création de nouvelles opportunités d'emploi est l'une des priorités de l'action de la Coopération italienne. L'économie sociale et solidaire peut représenter en ce sens un secteur innovant, capable de conjuguer la valorisation du territoire et des produits locaux avec la nécessité de créer de nouveaux emplois. L'initiative RESTART est en parfaite synergie avec d'autres initiatives de la Coopération italienne, comme le nouveau programme PRASOC qui comprend également deux lignes de crédit, dont l'une est dédiée à l'ESS

a déclaré le représentant de l'AICS en marge de l'inauguration.

Les événements de lancement dans les gouvernorats concernés (Gabès, Jendouba, Mahdia, Sidi Bouzid et Sousse) débuteront à partir du 3 mars et seront également l'occasion de présenter le premier appel à la collecte d'idées d'affaires innovantes au nom des mots d’ordre issu de la première conférence: durabilité sociale et environnementale, changement culturel, renforcement des mécanismes de confiance, inclusion financière, importance des réseaux territoriaux, nationaux et internationaux, besoin de réseautage.

Le projet:

Le projet "RESTART - Requalification écologique et sociale des territoires à travers la relance de l'entrepreneuriat des jeunes en Tunisie" a une durée prévue de 36 mois et est financé par l'Agence italienne de coopération au développement (AICS) de Tunis.

RESTART promeut le développement économique durable en Tunisie et le soutien au micro-entrepreneuriat et favorise l'autonomisation socio-économique des jeunes à travers la création d'au moins 50 entreprises sociales de jeunesse éco-durables visant à la valorisation et à la requalification territoriale de 5 régions de la Tunisie.

Le projet soutient le développement des compétences des jeunes pour la création d'entreprises sociales et écologiques, le développement d'un écosystème de services adéquats pour l'accompagnement et le financement de l'entreprenariat des jeunes et les synergies entre entreprises sociales, institutions et collectivités locales.

RESTART part de la volonté de COSPE, CEFA et NEXUS trois ONG italiennes en Tunisie, de systématiser leurs expériences consolidées sur le soutien à l'entreprise sociale et à l'économie sociale et solidaire en capitalisant sur le réseau des relations locales et des capacités d'intervention capillaire et répandu dans les régions stratégiques du nord, du centre et du sud du pays. Les partenaires locaux sont : CitESS Sidi Bouzid et CitESS Mahdia, l'Association Rayhana de Jendouba, Gabes Action et ISBAS / Espace 4C. Un ensemble de partenaires techniques italo-tunisiens proposera une contribution ciblée sur l'idéation, la création et la gestion d'entreprises (ANETI), l'innovation technologique, l'impact environnemental et l'accompagnement au développement de partenariats public-privé - PPP (CITET), le suivi de l'impact des entreprises, finance solidaire, assistance technique aux opérateurs financiers et non financiers (Association de Microfinance et Développement) et développement de services et produits de redéveloppement territorial (DIDA).

 

 

 

 

La Coopération tuniso italienne au service de l’enseignement primaire

Le Parlement tunisien a approuvé la convention signée entre l’Italie et la Tunisie, lors du Sommet de l’avril 2019, qui concerne un programme de Coopération dédié à l’enseignement primaire tunisien. Ce programme vise à améliorer les infrastructures de base et les services éducatifs dans les écoles primaires.

Avec un crédit d’aide de 25 millions d’euros, qui seront remboursé sur une période de 25 ans avec un taux d’intérêt de 1%, cette initiative a, en particulier, le but d’appuyer les conditions de vie scolaire d'environ 66 000 élèves, d'environ 4 000 enseignants et opérateurs scolaires dans 264 écoles primaires.

Parmi les actions prévues dans le cadre de l'initiative il y aura :

  1. La restructuration de 240 écoles et le renouvellement de l'équipement de 1 385 classes;
  2. La construction et l’équipement de 95 cantines scolaires;
  3. La construction de 171 blocs sanitaires.

L'initiative s'inscrit dans le cadre de la « Réforme du secteur de l'éducation », lancée par le Ministère tunisien de l'Éducation en 2016, qui identifie les actions stratégiques et prioritaires pour renforcer l'école publique. En particulier, la réforme a signalé la nécessité de prendre des mesures pour lutter contre la détérioration des infrastructures scolaires et la détérioration de la qualité des services scolaires, qui sont parmi les principales causes du décrochage scolaire en Tunisie ainsi que des mauvais résultats des élèves.

Dans ce cadre, les interventions réalisées permettront d'améliorer la sécurité des infrastructures et l'environnement scolaire, de garantir l'accessibilité aux infrastructures, d'améliorer les conditions hygiéniques et sanitaires dans les établissements scolaires et d’améliorer la nutrition scolaire dans les écoles qui bénéficieront du programme.

Le programme concernera l'ensemble du territoire national tunisien, ainsi qu’une partie substantielle des interventions sera concentrée dans les zones les plus défavorisées du pays, favorisant la participation des entrepreneurs locaux à la réalisation des travaux de rénovation et de construction prévus.

« L’éducation est devenue dans le temps un secteur prioritaire pour l’action de la Coopération entre la Tunisie et l’Italie, en particulier après la signature du dernier Mémorandum d’entente entre les deux Pays qui couvre la période 2017/2020.

Dans ce sens, l’Italie travail en synergie avec les institutions tunisiennes impliquées ainsi que les agences des Nations Unies, tels que l’UNICEF et le PAM, avec l’idée qu’une éducation publique accessible à tous et de qualité peut représenter un vrai véhicule pour le développement du Pays », a déclaré le représentant de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement en Tunisie M. Flavio Lovisolo.

 

L’Italie confirme son engagement pour améliorer la nutrition scolaire en Tunisie

Le Comitéde pilotage national du programme d'alimentation scolaire, organisé par le Programme Alimentaire Mondial (PAM), s'est tenu le mardi 4 février en collaboration avec le Ministère tunisien de l'Education.
Cette plateforme de dialogue a été créée en 2014 par le Ministère de l'Éducation dans le but de superviser l'exécution de ce programme de coopération dédié à l'alimentation scolaire et de faciliter la coordination entre les différents ministères impliqués: agriculture, santé, affaires sociales, affaires étrangères et coopération internationale.

En mai 2018, le Ministère de l'Éducation a invité l'Agence italienne de coopération au développement (AICS) à nommer un représentant au sein du Comité, compte tenu de la contribution italienne au "Programme de nutrition scolaire" de 2,5 millions d'euros à don. Initiative mise en œuvre avec le soutien du PAM.

La réunion du comité a permis de présenter les résultats obtenus par le programme national en 2019 et le plan de travail pour le 2020.

En particulier, le PAM prévoit d'élaborer pour l'année à venir un manuel d'utilisation contenant les "Directives pour l'alimentation et l'hygiène". Ces lignes directrices seront diffusées dans les écoles à partir de 2020 et pourront ainsi être utilisées par le personnel scolaire et les élèves contribuant à une plus grande prise de conscience sur la question de la nutrition et de l'hygiène scolaires de qualité.

Au cours du Comité, il a ensuite été souligné comment le PAM, le Ministère de l'éducation et l'UNOPS collaborent pour rénover et équiper les écoles afin de compléter le programme de fourniture de repas chauds dans les 16 écoles, qui bénécifiant de l'initiative dans les gouvernorats d'Ariana, Kairouan , Kasserine, Zaghouan et Nabeul. En octobre 2019, l'avancement de ces travaux dépassait les 90%.

Parmi les écoles qui participent au programme, l'Institut Nadhour, situé dans le gouvernorat de Zaghouan, a assumé un rôle de "cuisine centrale", qui est déjà opérationnel depuis octobre 2018.
L'école Nadhour en plus de servir des repas quotidiens dans sa cantine, a désormais la capacité de livrer de la nourriture pour les cantines scolaires de trois écoles voisins, pour un total de 746 repas servis par jour, ce qui correspond à environ 50% de la capacité prévue (1500 repas par jour).

Suivant l'exemple de Nadhour, les partenaires du programme ont créé une autre cuisine centrales auprès d'un institut sur l'île de Kerkennah qui est devenu opérationnelle dans ce sens en 2019.

Au cours du Comité , un autre aspect important du programme a été également souligné, à savoir la création et la gestion de jardins scolaires. En ce sens, le PAM travaille avec sept associations locales (dont trois sont des organisations de femmes rurales) pour la réorganisation de 30 jardins scolaires, qui contribueront avec leurs produits à l'approvisionnement des cantines des écoles respectives. L'ONG CEFA Tunisie travaille en partenariat avec le PAM pour relancer neuf de ces jardins scolaires dans les Gouvernorats de Kairouan et Kasserine.
Actuellement, 5 jardins scolaires ont déjà été finalisés, tandis que 10 sont en cours de mise en œuvre et les 15 autres seront sélectionnés et achevés en 2020.

Enfin, au cours du présent année scolaire, les partenaires du PAM mènent diverses activités dans les écoles primaires pour sensibiliser les enfants et les parents aux bonnes habitudes alimentaires et à l'importance d'ajouter des fruits et légumes à leur alimentation.

Le programme d'alimentation dans les écoles peut donc représenter un exemple concret et positif de coopération entre différentes institutions: nationales (telles que les ministères tunisiens impliqués) et internationales, telles que le PAM, qui est responsable de la réalisation des activités, et l'AICS qui, en plus de rôle de bailleur de fonds, participe activement aux tables de coordination dédiées au programme.

Les résultats obtenus à ce jour et les perspectives d'avenir sont un encouragement à la réalisation d'un objectif commun, c'est-à-dire l'accompagnement à la création d'un environnement scolaire de qualité, en tant que vecteur nécessaire au développement des nouvelles générations en Tunisie.