LA TABLE VERTE : entre les bancs d’école et en cuisine pour parler de gaspillage alimentaire

par Martina Palazzo

L’Ambassade d’Italie en Tunisie et l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) – Siège de Tunis, en partenariat avec le Programme Alimentaire Mondiale (PAM), ont organisé le 21 octobre 2021 l’évènement « La table verte » pour parler du gaspillage alimentaire, cartes sur table ! 

En direct Facebook sur la page AICS Tunis, « La table verte » a invité les décideurs politiques, les institutions, la société civile, le secteur privé et les consommateurs à participer à une réflexion collective sur comment et pourquoi il est aujourd’hui nécessaire d’avoir une approche plus responsable dans la production et la consommation alimentaires en Tunisie. En une heure et demie, adultes et enfants se sont confrontés dans et en dehors de la cuisine, à travers des questions, des demonstrations culinaires et des dessins.

 

Ce rendez-vous tunisien s’est inscrit au calendrier de la 5ème édition du Festival du Développement Durable, la plus grande manifestation publique italienne, étendue aux représentations diplomatiques à l’étranger, pour sensibiliser et mobiliser les citoyens, les jeunes, les entreprises, les associations et les institutions sur les questions liées au développement durable, ainsi que pour évaluer les résultats obtenus par la communauté internationale dans la mise en œuvre du Programme des Nations Unies à l’horizon 2030. Cette année, la Coopération italienne en Tunisie a voulu choisir un thème qui s’impose dans l’agenda du citoyen responsable et qui se relie à l’objectif de développement durable n.12établir des modes de consommation et de production durables.

Des représentants des Ministères tunisiens de l’Éducation et de l’Agriculture, du PAM, de l’UNICEF, de l’OSC italienne COSPE, de l’incubateur LAB’ESS et du traiteur écologique Ftartchi ont répondu présent à l’appel de Peeka, influenceuse et animatrice de la télévision tunisienne. Parmi les bancs de la salle, l’Ambassadeur d’Italie, Lorenzo Fanara, a ouvert le débat en déclarant : “La question du gaspillage alimentaire est importante pour notre avenir. Nous sommes 8 milliards au monde et nous continuons à gaspiller de la nourriture dans les hôtels, les restaurants et à la maison. “

En effet, il y aurait assez de nourriture pour toute la population mondiale, mais chaque soir 1 personne sur 9 se couche le ventre vide. Environ un tiers des aliments produits pour la consommation humaine est perdu ou gaspillé tout au long de la chaîne d’approvisionnement, de la production agricole jusqu’à la consommation. En Tunisie, le gaspillage alimentaire des familles est estimé à 572 millions de dinars par an, soit 5% des dépenses alimentaires, et plus de 10% du pain fabriqué dans les boulangeries, d’une valeur de 100 millions de dinars, est annuellement jeté dans les poubelles. Ce gaspillage représente une exploitation inappropriée et inutile de ressources naturelles et humaines, telles que les terres cultivables, l’eau et la force travail, en produisant des émissions de gaz à effet de serre qui pourraient être évitées.

Dans un monde de plus en plus appelé à une utilisation rationnelle des ressources, “La table verte” a créé un moment de réflexion collective et dynamique, dans lequel la valeur ajoutée a été la diversité identitaire de ses participants. Dans cette perspective, “penser ensemble” devient un prélude essentiel pour “agir de manière responsable” dans le microcosme familial et dans le système du pays.

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Regardez La table verte:

En ligne le toolkit OCDE-CAD pour le financement de la société civile dans les pays partenaires

En ligne le toolkit Funding Civil Society in Partner Countries réalisé par lOrganisation de coopération et de développement économique (OCDE).

Le document est une guide pour tous les adhérents aux Recommandations du Comité d’aide au développement sur le renforcement de la société civile en matière de coopération pour le développement et d’aide humanitaire.

Ces lignes directrices opérationnelles informent sur les principaux choix de financement dans les pays partenaires de la coopération au développement afin de renforcer le leadership et l’appropriation au niveau local et de promouvoir une société civile forte, indépendante et diversifiée.

Les dattes du désert tunisien sous menace

par Martina Palazzo

©AICS Tunisi/2022/MPalazzo

Autrefois une étendue de sable piétinée par les caravanes nomades, Rjim Maatoug est aujourd’hui une oasis luxuriante et peuplée parmi les dunes du désert, dans le sud-ouest de la Tunisie, à la frontière avec l’Algérie. En près de 30 ans, ce no man’s land est devenu le foyer de plus de 1300 familles qui vivent de la culture et de la commercialisation des dattes, les mêmes qui finissent sur les tables des Italiens et de nombreux autres Européens. Ici, le désert a été confronté à un péremptoire STOP imposé par le Gouvernement tunisien qui, avec la Coopération italienne, a lutté avec acharnement contre son avancée pendant trois décennies. Dans le scénario “vie contre désertification”, la première victoire a remporté environ 2 000 hectares de terres retirées au désert et consacrées à la production de palmiers dattiers, source de revenus pour la population des six villages créés dans le cadre du projet italo-tunisien. Maisons, écoles, lieux de culte, dispensaires, services commerciaux et administratifs permettent désormais aux plus de six mille habitants de la région de Rjim Maatoug d’accéder aux services de base.

Parmi les palmiers, se préparant à la pollinisation de printemps, Nabila El Kadhri poursuit ses recherches sur les dattes. Ingénieure agronome et chercheuse auprès du Centre Technique des Dattes de Kébili, elle travaille depuis des années avec l’Office de Développement de Rjim Maatoug (ODRM), l’organisme qui met en œuvre ce projet de plusieurs décennies. Une fois par semaine, elle parcourt les 115 km entre son laboratoire et la parcelle pilote dans l’oasis. Ses journées de travail sont faites de science et de nature, d’études et d’application, mais surtout d’un véritable dévouement à l’arbre qui accompagne sa vie depuis son enfance. “Originaire de cette région, j’ai choisi de faire mes recherches sur le palmier dattier, qui signifie pour moi la maison, mes racines, mais aussi la vie. Ici, cet arbre permet à la population locale de survivre. Ce sont des femmes et des hommes qui participent à la production de dattes et vivent de ce fruit”, explique Nabila. Dans l’ombre confortable des feuilles, elle et ses collaborateurs et collaboratrices prélèvent des échantillons du terrain, testent de nouvelles techniques de fertilisation et d’irrigation, expérimentent la pulvérisation de pollen et contrôlent la taille. Tout cela dans le seul but de trouver des solutions aux problèmes qui menacent la qualité et la quantité de la production de dattes et, par conséquent, la survie de la communauté humaine.

“Il y a des problèmes environnementaux, les conditions climatiques sont hostiles et les ressources se font de plus en plus rares et difficiles à exploiter. La sécheresse, la chaleur et les vents de sable augmentent l’apparition de maladies, de plus en plus fréquentes et nuisibles. Si la production est menacée une année, l’agriculteur a du mal à faire face à celle suivante”, témoigne Nabila. “À travers mes recherches, je veux montrer la voie et répondre aux instances des producteurs.”

La lutte de la vie contre la désertification est toujours ouverte dans le Sahara, la plus grande étendue de sable du monde. Face au réchauffement de la planète et à la diminution des précipitations, les plantes et les animaux des zones désertiques remettent en question leurs limites de tolérance à la température et à l’aridité. Le sable avance de manière presque imperceptible aux yeux des gens ordinaires. La chaleur et la sécheresse laissent les acariens proliférer et endommager l’élément vital des plantes. L’aridité colore en blanc le sol salin. Les palmiers ont de plus en plus la tête dans le feu et de moins en moins les pieds dans l’eau.

“Tant que nous sommes vivants, nous devrons lutter ensemble contre le changement climatique pour que l’écosystème oasien continue à vivre et à nourrir la population. Cela nécessite une action collaborative entre les institutions étatiques, les organismes de recherche et la population locale. Luttons ensemble !”, tel est l’appel de Nabila pour relancer un nouveau match du jeu de la survie dans le sud sablonneux de la Tunisie.

Regardez le vidéo-témoignage de Nabila:

Le projet “Réhabilitation et création de palmeraies à Rjim Maatoug” consiste en la création d’environ 2 500 ha de palmiers dattiers et la construction d’infrastructures socio-économiques et d’habitat nécessaires à l’installation des populations locales. Lancé en 1984 avec une première phase expérimentale financée par le gouvernement tunisien, il s’est poursuivi jusqu’en 2020 grâce au soutien financier de l’Italie (23 millions d’euros).

Classé dans le cadre des initiatives de développement rural et de lutte contre la désertification, le projet est mis en œuvre en partenariat avec l’Office de Développement de Rjim Maatoug (ODRM), une structure relevant du Ministère de la Défense nationale, créée en 1989.

HELMA : en scène un spectacle de théâtre pour l’inclusion des personnes en situation d’handicap

[Communiqué de presse]

Tunis, le 9 juin 2023

Hier soir auprès du théâtre municipal « Le 4ème art » de Tunis, le spectacle « Helma » a porté sur scène une quarantaine de jeunes tunisiens et italiens ayant des besoins spécifiques dans le but de surmonter toute barrière et sensibiliser sur des thèmes universels.

Le spectacle a été inaugurée par M. Tommaso SANSONE, Chef de Mission Adjoint de l’Ambassade d’Italie en Tunisie, M. Andrea SENATORI , Directeur de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) à Tunis, M. Manuele MANENTE, Directeur de l’ong italienne Coopération Pays Emergents (CO.P.E), et Mme Raja Ben Ibrahim, Directrice Générale de la promotion des personnes handicapées.

« Helma » représente l’évènement de clôture du projet « Je Repars de Toi », cofinancé par l’AICS et mis en œuvre par CO.P.E en collaboration avec plusieurs associations, notamment ADL, UTAIM, AGIM, ASDA et Mettiamoci in Gioco, sur une période de 3 ans étalés du 2020 à 2023 dans les Gouvernorats du Grand Tunis et de Kairouan. Dans le but de promouvoir l’égalité et l’inclusion des personnes en situation de handicap, ce projet a permis de renforcer les capacités d’éducateurs spécialisés, formateurs et associations œuvrant dans le domaine, orienter le dialogue avec les institutions impliquées vers l’adoption de politiques inclusives dans l’éducation, l’emploi et la formation professionnelle, et sensibiliser la communauté sur le respect des droits de personnes atteintes d’handicap.

« Lutter de manière collective contre les stéréotypes qui empêchent ces personnes d’avoir une vie digne et pleine a été le message portant du projet au cours des années. A travers différentes initiatives, la Coopération italienne est aux côtés du Ministère des Affaires Sociales et de la société civile afin de promouvoir l’inclusion des personnes défavorisées dans les différentes sphères de nos sociétés, telles que l’éducation, l’emploi, les droits civils, comme prévu par la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées. C’est grâce aux efforts conjoints que nous pouvons garantir l’acheminement vers un développement inclusif et équitable, » a déclaré M. Andrea Senatori, Directeur de l’AICS à Tunis, dans son discours de bienvenu.

A la fois institutionnel et conviviale, le spectacle « Helma » est une première à saluer car il a montré comment l’art, performé et vécu, peut être accessible à tout individu. Les barrières ont sauté hors et sur scène. Les trois pièces se sont construites autour des capacités spécifiques des acteurs et des actrices, et le spectacle a été traduit en simultané en langue des signes pour les sourds et selon la technique de l’interprétation pour les mal-voyants et non-voyants.

« La valeur ajoutée de notre proposition théâtrale et sportive », souligne le Directeur du CO.P.E. M. Manuele MANENTE, « est que les personnes avec et sans handicap sont impliquées ensemble. Le message que nous voulons faire passer est que si une personne en situation de handicap peut faire du sport et du théâtre avec tout le monde, elle peut également étudier et travailler avec tout le monde. »

Ce spectacle scelle une collaboration fructueuse entre l’AICS, CO.P.E., le Ministère des Affaires Sociales et les partenaires locaux qui sont engagés dans l’inclusion socio-économique des personnes ayant des besoins spécifiques pour un développement plus équitable en Tunisie.

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[COMMUNIQUÉ DE PRESSE] Le 8 mars, des « Femmes tunisiennes, leaders de la transition écologique » à l’honneur

Tunis, le 8 mars 2022

Tunis – Ce mardi 8 Mars, l’Union européenne en Tunisie avec ses Etats Membres, la France et l’Italie, célèbrent la Journée Internationale des Droits des Femmes, dans l’esprit Team Europe, sous l’emblème de l’environnement à travers la rencontre-débat « Femmes tunisiennes, leaders de la transition écologique » à l’Institut Français de Tunis à 18h30.

En reconnaissance des efforts des femmes tunisiennes militantes et engagées pour une transition écologique durable et juste, la Délégation de lUnion européenne en Tunisie, lInstitut Français de Tunisie (IFT) et lAgence Italienne pour la Coopération au Développement en Tunisie (AICS) organisent une rencontre-débat le 8 Mars 2022 animée par Livia Camara avec la participation de quatre femmes tunisiennes, Emna Sohlobji (Tellus Advisory), Ghalia Damak (Comporoll), Mayssa Sandli (Blue TN) et Nabila El Kadri (Recherche et Développement), chacune dans son domaine, leaders par leur engagement et action dans la transition verte de la Tunisie.

Les femmes et les filles tunisiennes sont des actrices essentielles du changement pour la transformation verte. Elles contribuent à la protection de l’environnement, à l’atténuation du changement climatique et aux efforts d’adaptation. Malgré leur rôle essentiel dans le plaidoyer du changement, les femmes et les filles sont encore souvent empêchées de participer de manière égale aux processus de gouvernance. Les raisons en sont variées : des normes parfois préjudiciables, des cadres juridiques parfois inadéquats, un accès limité à l’éducation et des droits de propriété inéquitables.

Le changement climatique et la dégradation de l’environnement constituent une menace existentielle pour le monde entier. Partout, notamment en Tunisie, les Etats envisagent des programmes de relance dans lesquels la transition écologique occupe une place de choix. Pour être durable et juste, la transition écologique doit être diverse et inclusive. La Tunisie a la possibilité de construire une économie plus verte et plus durable, tout en s’attaquant à la discrimination de genre structurelle et systémique.

L’Union européenne avec ses Etats Membres accompagnent, à travers divers programmes de coopération, la mise en œuvre de la transition écologique pour une meilleure protection de l’environnement, la mise à niveau environnementale des entreprises, la gouvernance environnementale et l’action climatique, la transition énergétique, l’économie verte et bleue, et le développement rural durable en Tunisie.

LUnion européenne et ses Etats Membres accentuent également à l’échelle mondiale leurs efforts en faveur de l’égalité femmes hommes notamment à travers la réalisation des objectifs du troisième plan d’action genre de l’UE, le GAP III 2021-2025, avec comme ambition de soutenir l’égalité des chances et la lutte contre les discriminations dans 85% des actions de coopération internationale et de s’engager sur des secteurs d’intervention telle que la transition verte.

Les enjeux concernant l’égalité des sexes afin de soutenir un avenir plus durable et inclusif sont partagés entre les deux rives de la Méditerranée, renforçant ainsi davantage l’engagement euro-tunisien pour une meilleure transition écologique. A travers cet évènement, et c’est main dans la main avec la Tunisie, que cet engagement est réaffirmé aujourd’hui.

 

Contact Presse : Hichem.DHAHRI@eeas.europa.eu

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La Coopération italienne clôture le projet Nemo Kantara pour le développement des communautés côtières dans le sud de la Tunisie

[COMMUNIQUE DE PRESSE]

Tunis, le 26 juin 2023

Organisé par le siège italien du CIHEAM (Centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes) en collaboration avec l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) de Tunis, ce matin a eu lieu la cérémonie de clôture de Nemo Kantara, un projet de la Coopération italienne ayant pour objectif d’améliorer et diversifier les modes de production et de consommation en vue d’une croissance économique positive et durable dans les zones côtières de la Tunisie.

A la cérémonie, qui s’est tenue à l’hôtel Laico de Tunis, ont pris part M.  Hechmi MESSAOUI, Directeur Général de l’INSTM et Président Directeur Général par interim de l’APIP, comme représentant du Ministre de l’Agriculture des Ressources Hydrauliques et de la Pêche,   M. Fabrizio SAGGIO, Ambassadeur de l’Italie à Tunis, M. Andrea SENATORI, Directeur de l’AICS Tunis, le staff du CIHEAM Bari accompagné par son Directeur adjoint, M. Biagio Di TERLIZZI, et par le coordinateur du projet M. Stefano CARBONARA, ainsi que les partenaires impliqués dans le projet (DGPA, CRDA, APIP, GIPP, AVFA, APAL).

Financé à la hauteur de 5 millions d’euros par le Ministère italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale (MAECI) par l’intermédiaire de l’AICS, « NEMO KANTARA – Stabilisation et Développement Socio-économique des Régions côtières Tunisiennes », a été mis en œuvre durant trois années dans les Gouvernorats de Gabès et Médenine par le CIHEAM Bari, en étroite collaboration avec le Ministère tunisien de l’Agriculture, de la Pêche et des Ressources Hydrauliques.

« Ce projet témoigne une fois de plus de la fructueuse collaboration entre la Tunisie et l’Italie en matière de coopération au développement. Nous agissons pour des résultats concrets qui, au-delà des chiffres, signifient plus d’autonomisation et d’emploi dans les secteurs à forte valeur économique pour la Tunisie, mais en général plus de production locale et respectueuse des ressources naturelles », a déclaré l’Ambassadeur SAGGIO.

Le projet NEMO KANTARA a permis de renforcer les organisations des opérateurs de la pêche et les acteurs institutionnels de Gabès et de Médenine, créant ainsi des synergies pour une gestion durable des ressources naturelles et une amélioration de la compétitivité du secteur.

« Nemo Kantara est l’un des projets financés par la Coopération italienne qui promeuvent des systèmes de production économiquement viables et socialement équitables capables de créer de la richesse pérenne, de répondre aux besoins alimentaires et de garantir l’équilibre des écosystèmes et la préservation de la biodiversité » a ajouté M. SENATORI, Directeur de l’AICS à Tunis.

De large impact sur la filière de la pêche, les cinq appontements construits dans le cadre du projet garantissent maintenant la proximité des installations d’embarquement et de débarquement, qui sont fondamentales non seulement pour le développement socio-économique des pêcheurs artisanaux et l’amélioration de leurs conditions de travail, mais aussi pour la valorisation du produit halieutique en termes de qualité et d’hygiène. Dans la même optique, le marché de poissons de Houmet Souk a été reconstruit pour faciliter l’accès aux pêcheurs et aux clients, ainsi que pour favoriser l’accès à l’eau grâce au robinet intelligent par SMS. Ces stations d’approvisionnement en eau ont été installées dans 3 autres ports de l’ile de Djerba afin d’éviter le gaspillage d’eau et d’énergie pendant les opérations routinières des pêcheurs.

« L’approche du CIHEAM Bari et sa longue histoire avec les projets NEMO est là pour confirmer le succès d’une approche qui place la formation et le transfert de compétences au centre, créant une chaîne de valeur de la connaissance capable d’apporter un véritable développement durable. Les plus de 12 000 heures de formation ont impliqué non seulement des experts tunisiens, mais aussi les meilleurs représentants du système italien dans les domaines de la recherche, de la formation et de l’agriculture, devenant ainsi un modèle de dialogue méditerranéen avec l’Italie comme interlocuteur de référence.» a souligné Di TERLIZZI directeur adjoint du CIHEAM Bari

Afin de diversifier les revenus des opérateurs de la pêche, le projet a offert plus de 800 microcrédits surtout à l’égard de jeunes et de femmes pour la création ou le renforcement des microentreprises dans les secteurs de l’artisanat, du commerce, de l’agriculture et de la pêche. Nemo Kantara a aussi soutenu 40 projets entrepreneuriaux pour les collectrices de palourdes et les pêcheurs et 4 start-ups de jeunes diplômés de l’école de pêche. Plus de 500 personnes ont été accompagnées individuellement dans la formulation d’un plan d’affaires pour l’activité de financement et de création d’entreprise.

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Soif d’eau

par Martina Palazzo

« Ce qui embellit le désert c’est qu’il cache un puits quelque part » écrit Antoine de Saint-Exupéry dans son célèbre conte. Il évoque la préciosité d’une ressource vitale même là en milieu désertique, où les étendues de sable se perdent dans l’infini. L’or bleu est une condition préalable à la vie sur la planète, et son accès est désormais devenu un enjeu social et économique.

Sans l’eau aucune société ne peut poursuivre son chemin de croissance, de progrès, et même de survie. Il existe un lien incontestable entre la disponibilité des ressources hydriques et le développement humain, surtout de nature socio-économique à tel point que ce sont précisément les pays à faible PIB qui souffrent le plus de pénurie d’eau. Techniquement, on parle de stress hydrique, c’est-à-dire une situation critique qui surgit lorsque les ressources en eau disponibles sont inférieures à la demande. Autrement dit, il n’y a pas assez d’eau pour satisfaire les besoins de la population, dont la croissance démographique, les activités productrices et le mode de vie consumériste prétendent des prélèvements de plus en plus excessifs des eaux superficielles ou souterraines au niveau mondial.

Mais cette carence est aggravée aussi par la fluctuation des précipitations, la pollution, la déforestation, le réchauffement climatique et les catastrophes naturelles, telles que la sècheresse et les inondations. Une multitude de facteurs qui, dans un monde interconnecté et exposé à des mutations rapides, continuera à laisser un nombre croissant d’assoiffés derrière si l’optimisation de l’usage de l’eau ne devienne une priorité pour chaque citoyen à tous les niveaux de prise de décision.

Soumise à deux climats, méditerranéen au nord et à l’est et saharien au sud et ouest, la Tunisie est un pays où les ressources hydriques sont fortement menacées. D’une double identité hydrométéorologique, ce pays est aride à semi-aride sur les trois quarts de son territoire. Ici les précipitations moyennes annuelles n’atteignent les 100 mm, alors que certaines zones situées au nord-ouest enregistrent un taux annuel dépassant les 1000 mm. Dans les régions bordant le Sahara se concentrent les eaux souterraines profondes provenant des nappes fossiles et, de ce fait, épuisables. Le Continental Intercalaire et le Complexe Terminal sont les réserves géologiques qui ont permis au fil des siècles le développement d’oasis où la présence humaine a cohabité en symbiose avec l’écosystème. Depuis plus d’un siècle, et plus particulièrement à partir des années ’80, l’exploitation par forages a sévèrement baissé le niveau des réserves souterraines. Les ressources renouvelables, reparties essentiellement au nord et au centre, quant à elles, subissent les effets d’un climat vulnérable aux effets du changement climatique. C’est un scénario qui porte à une seule conclusion : le bilan hydrique est déficitaire. Selon le dernier rapport du Water Ressources Institute, la Tunisie est classée à la 30ème position sur 164 pays avec une moyenne de 410 m³ d’eau par habitant et par an, la répertoriant ainsi dans la catégorie de pays exposés à un stress hydrique élevé. Ce stress va s’intensifier avec l’accélération démographique qui entraine une hausse de demande en eau pour les activités économiques, parmi lesquelles l’agriculture est le secteur le plus avare (80%), et pour l’eau potable. La surexploitation peut engendrer aussi la dégradation de la qualité de l’eau jusqu’à son inutilisation à cause de la salinité.

Dans le sud tunisien, l’oasis joue un rôle important sur le plan économique en raison de son statut d’employeur agricole de la plupart des travailleurs et travailleuses. Il est d’autant vrai que la pérennité de cet écosystème dépend essentiellement de la gestion rationnelle des ressources en sols et en eaux, encore plus face aux limitations et vulnérabilités du capital hydrique tunisien à nos jours.

A Tozeur, dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre la désertification, l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement appui la bonne gouvernance des ressources naturelles pour améliorer les conditions de vie de la population oasienne. Avec un financement d’environ 5.1 million d’euros, le « Projet de Développement Rural Intégré dans les délégations de Hezoua et Tamerza », mis en œuvre par le Commissariat Régionale de Développement Agricole de Tozeur, intervient dans 18 périmètres irrigués pour renforcer le développement local participatif, protéger, améliorer et diversifier la production des périmètres irrigués face aux nouveaux défis environnementaux. En particulier, le Projet a permis, en partenariat avec le Centre Régional de Recherche en Agriculture Oasienne de Degueche, la réalisation de deux études sur l’application d’une technique d’irrigation localisée conçue spécifiquement pour réduire les besoins en eau et la consommation d’énergie. Après sa divulgation auprès des agriculteurs et agricultrices de l’oasis, la technique permettra une plus grande optimisation de l’usage de l’eau et de lutter contre l’avancée du désert.

Si le stress hydrique menace la sécurité alimentaire et le développement économique de la Tunisie à l’horizon 2050, une gestion plus rationnelle de l’eau reste toujours possible. Il faut surveiller la situation, s’appuyer sur les innovations technologiques, poursuivre des approches intégrées, mais surtout comprendre la beauté d’un puits au bon milieu du désert.

La Coopération italienne signe un nouvel accord avec l’OIM pour engager la diaspora tunisienne dans le développement socio-économique du pays

[COMMUNIQUE DE PRESSE]

Tunis, le 05 juillet 2023

Ce matin auprès de la Résidence de l’Ambassadeur d’Italie à Tunis, l’Italie a scellé un nouvel accord avec l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) pour la mise en œuvre de la phase 2 du projet Mobi-TRE « La migration en tant que ressource : mobilisation de la diaspora tunisienne et stabilisation des communautés défavorisées en Tunisie », financé par l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS).

S’appuyant sur les succès et les leçons tirées de la première phase, le projet continuera à donner à la diaspora les moyens de catalyser ses contributions au développement, à faciliter l’investissement et l’esprit d’entreprise chez les jeunes et les femmes des régions présentant des facteurs de vulnérabilité et une forte mobilité migratoire, et à créer des emplois durables et un travail décent pour tous et toutes.

« La signature d’aujourd’hui avec OIM constitué un ultérieur témoignage concret de l’approche global promue par le Gouvernement italien pour sa programmation stratégique en matière de mobilité humaine. Avec cette nouvelle contribution de 2 millions de euros, nous réaffirmons notre engagement à investir dans le capital humain en tant que source inestimable pour le développement du Pays » a déclare l’Ambassadeur d’Italie, Fabrizio Saggio.

« Mobi-TRE est l’un des projets les plus innovants que nous soutenons, parce qu’il implique pour la première fois la diaspora tunisienne dans l’investissement dans leur pays d’origine, encourageant ainsi leur participation active dans les actions de développement, loin des modèles classiques de soutien basés sur les dons. La diaspora donc, par nature fermement liée au territoire d’origine et de destination, peut être à la fois un pont culturel et un levier de développement économique », a continué le Directeur de l’AICS Tunis, Andrea Senatori.

Dans le cadre de la première phase de Mobi-TRE un total de 56 projets entrepreneuriaux ont été réalisés dans 14 Gouvernorats. Ces projets sont parvenus à soutenir la création et le maintien de 367 emplois, dont 151 sous contrat de travail régulier, surtout à l’égard des jeunes, âgés entre 18 à 30 ans (60%), parmi lesquels 76% de femmes.

« L’OIM Tunisie est ravie du succès de la première phase de Mobi-TRE, en partenariat avec l’AICS, et se réjouit de la perspective de renouvèlement de la 2éme phase qui vise la consolidation des acquis en matière de renforcement de l’engagement de la diaspora et sa contribution au développement de la Tunisie », a souligné Monsieur Azzouz SAMRI, Chef de mission de l’OIM Tunisie.

Dans cette logique de créer davantage de liens entre le pays d’origine et le pays de destination à travers une perspective de développement transnational, Mobi-TRE dans sa phase 2 élargira sa portée en incluant les Tunisiens Résidant à l’Etranger (TRE) de l’Allemagne, de l’Arabie Saoudite, de la Côte d’Ivoire, de la France et de l’Italie. Ce choix s’est basé sur différents critères, notamment la concentration des TRE en France, Italie, Allemagne, la coopération économique et les relations migratoires historiquement avec la Côte d’Ivoire, et le montant relatif aux transferts de fonds depuis l’Arabie Saoudite. Un aspect innovant de cette deuxième phase sera le soutien technique fourni aux entreprises et qui leurs permettra de s’orienter vers de nouveaux marchés et vers la vente en ligne de leurs produits. Enfin, plus encore que dans la première phase, la priorité sera donnée aux femmes et aux jeunes, aux groupes vulnérables et aux projets entrepreneuriaux de l’économie sociale et solidaire capables de créer de l’emploi direct et indirect, ainsi que de la durabilité en termes environnementaux.

 

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Avis de sélection

L’ICE (Agence Italienne pour la promotion à l’étranger et l’internationalisation des entreprises italienne), en collaboration avec l’Ambassade d’Italie à Tunis, organise la deuxième édition du programme intégré de développement à l’étranger LAB INNOVA FOR TUNISIA.

Destiné à un maximum de 20 start-up tunisiennes consacrées au développement des innovations de produits ou de services, avec une croissance potentielle à l’étranger et une capacité de réaliser des projets conjoints avec leurs homologues italiens, le programme est structuré en 4 phase :

  1. Sélection de 20 participants
  2. Formation technico-managériale en classe (même à distance)
  3. Check-up de l’entreprise
  4. Study tour en Italie

Dans la cadre de la réalisation de l’initiative susmentionnée, l’ICE compte recourir à l’assistance d’un tutor pour donner son apport aux activités de communication, de réalisation et de suivi.

Consultez l’avis pour avoir plus d’informations.

La Coopération italienne et la Banque Mondiale renforcent leur soutien à la Tunisie pour la modernisation de son Institut National de la Statistique

[COMMUNIQUE DE PRESSE]

Tunis, le 18 juillet 2023

Hier, la Coopération italienne a signé un nouvel accord de financement additionnel avec la Banque Mondiale, visant à renforcer l’appareil statistique de la Tunisie pour la collecte, la production, l’analyse et la diffusion de données statistiques de haute qualité dans des domaines prioritaires. S’inscrivant dans le cadre du fonds fiduciaire “Tunisia Economic Resilience and Inclusion Umbrella Fund” (TERI), géré par la Banque Mondiale, l’accord témoigne de la solidité de la collaboration entre les deux institutions, basée sur la conviction commune que des données précises et des statistiques fiables sont préliminaires à une prise de décision éclairée.

La cérémonie de signature s’est déroulée à la Résidence d’Italie en présence de Son Excellence Mr. Fabrizio Saggio, Ambassadeur d’Italie à Tunis, Mr. Alexandre Arrobbio, Représentant Résident de la Banque Mondiale en Tunisie, Mr. Andrea Senatori, Directeur du Siège Régional de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) à Tunis et Mr Mohamed Frigui, Directeur Central en charge de la Gouvernance de l’Institut National de la Statistique (INS).

Cet accord prévoit la modernisation de l’appareil statistique à travers l’assistance technique renforcée et continue à l’égard de l’INS, l’organisme central du système national de la statistique. L’objectif est d’habiliter l’INS à produire et à diffuser des données et des statistiques pertinentes, qui soutiendront et amélioreront l’élaboration de politiques basées sur des preuves solides. Il est attendu que cette collaboration aboutisse à une amélioration significative de la capacité de la Tunisie à mieux surveiller les indicateurs socio-économiques, à formuler des politiques solides et à attirer des niveaux d’investissement plus élevés dans le pays.

« Avec cette accord, l’Italie confirme une fois de plus son engagement à côté de la Tunisie dans son processus de modernisation et de développement durable, selon une approche pragmatique et globale qui répond aux besoins réels du pays », a déclaré l’Ambassadeur Saggio.

Selon Mr. Alexandre Arrobbio, Représentant Résident de la Banque Mondiale en Tunisie, « Ce nouvel accord de financement démontre notre engagement continu envers la Tunisie et notre conviction partagée de l’importance des données et des statistiques précises pour soutenir la prise de décision éclairée. Nous sommes déterminés à travailler en étroite collaboration avec nos partenaires italiens pour renforcer la capacité statistique de la Tunisie et favoriser son développement économique et social. »

« Avec ce financement additionnel, nous affirmons notre volonté à travailler conjointement avec la Banque Mondiale pour qu’une meilleure collecte et analyse des données puissent favoriser la définition des stratégies d’intervention plus pertinentes et performantes pour le développement durable de la Tunisie », a conclu Andrea Senatori, Directeur de l’AICS Tunis, en marge de la cérémonie de signature.

La modernisation de l’INS, soutenue par la Coopération italienne et la Banque Mondiale, permettra à la Tunisie de progresser sur la voie du développement durable et de la croissance inclusive.

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