Inauguré le marché aux poissons de Houmt Souk à Djerba grâce aux fonds de la Coopération italienne

[Communiqué de presse]

12 décembre 2022

La cérémonie d’inauguration du marché aux poissons de Houmt Souk a eu lieu à Djerba hier en présence du Gouverneur de Médenine, M. Said BEN ZAYED, l’Ambassadeur d’Italie en Tunisie, M. Fabrizio SAGGIO, les représentants de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS), les maires des communautés bénéficiaires et toute partie prenante œuvrant dans le secteur de la pêche.

Cet événement a été organisé par le siège italien du CIHEAM (Centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes) dans le cadre du projet NEMO KANTARA – Stabilisation et Développement Socio-économique des Régions côtières Tunisiennes, financé par le Ministère italien des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale (MAECI), par l’intermédiaire de l’AICS. Doté d’une enveloppe totale de 5 millions d’euros, sur une durée de trois ans, le projet est exécuté par le CIHEAM Bari en étroite collaboration avec le MARHP dans le but d’améliorer les systèmes de production et de consommation en vue d’une croissance socio-économique durable.

« Les interventions financées par l’Italie, parmi lesquelles le projet NEMO KANTARA, ont une double mission : d’un côté, améliorer la soutenabilité des systèmes productifs, en créant plus de richesses pérennes et d’emplois ; de l’autre côté, garantir une production suffisante basée sur la qualité des aliments, tout en garantissant l’équilibre des écosystèmes et la préservation de la biodiversité. Cela se traduit dans l’urgence de construire un nouveau paradigme de développement où l’augmentation de la production rime avec l’usage rationnel des ressources naturelles, où les traditionnelles techniques de pêche et aquaculture rencontrent la modernisation et l’innovation », déclare l’Ambassadeur d’Italie, M. Saggio.

La rénovation du marché aux poissons de Houmt Souk est l’une des activités du projet visant à renforcer les organisations de producteurs de poissons et les acteurs institutionnels, et ce, afin de créer des synergies pour une gestion durable des ressources naturelles et d’améliorer la compétitivité des opérateurs de la pêche. En plus, le marché aux poissons de Houmt Souk représente une étape fondamentale et nécessaire pour garantir la sûreté et la traçabilité des produits de la pêche au profit des consommateurs.
D’autres interventions sont prévues ayant pour objectifs d’améliorer les infrastructures et les services, de diversifier les activités de production afin d’offrir de nouvelles opportunités aux jeunes et aux femmes, et d’assurer un développement intégré et durable, la sécurité au travail et les capacités économiques.

A l’occasion de l’inauguration du marché aux poissons de Houmt Souk, des visites ont été organisées auprès des sites d’intervention du projet, parmi lesquels le Centre de Formation Professionnelle de Pêche (CFPP) de Gabès qui a bénéficié d’un renforcement structurel et de formations techniques adressées aux jeunes étudiants et aux opérateurs de l’institut. La délégation sous la tête de M. l’Ambassadeur a aussi visité des start-ups qui ont reçu des fonds d’investissement sous forme de cofinancement et de don. Grâce à l’approche participative retenue, l’activité de financement a permis de mobiliser toutes les parties prenantes et de mieux répondre aux besoins et aux demandes du territoire, de diversifier et d’accroitre les sources de revenus et de garantir la stabilité financière des jeunes, des femmes, et des pêcheurs des communautés cibles, individuellement ou collectivement.

CONTACTS 
CIHEAM BARI
Facebook : NEMO Kantara
Email : rezgui@iamb.it
Mobile: +216 22 176 688
Site web: www.iamb.it

AICS Tunisi
Martina Palazzo, Communication Officer
E-mail : martina.palazzo@aics.gov.it; comunicazione.tunisi@aics.gov.it
Tél : +216 71 893 321 / 144
www.tunisi.aics.gov.it

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La pépinière de Zoubaida

Pour la rubrique : « Voix de Nous Autres AICS ».

©CEFA/2021/Fabiana Adamo

par Martina Palazzo

Zoubaida est une femme de 40 ans, née et élevée à Tabarka, une perle de la côte nord-ouest de la Tunisie, à environ 175 km de la capitale.

Zoubaida a toujours eu une passion : cultiver les plantes aromatiques et médicinales (PAM) dans sa pépinière. Il s’agit d’une tradition, d’un amour pour les plantes qui, dans cette région, s’affirment de manière présomptueuse parmi la végétation. Qu’elles soient cultivées ou sauvages, les PAM ont toujours été utilisées pour les soins du corps, les préparations culinaires et les compositions de parfums. Ici, dans le maquis méditerranéen, Zoubaida a fait de la tradition un métier, de sa passion une occupation quotidienne avec des ambitions à long terme.

Le grand saut a eu lieu en décembre 2020, lorsqu’elle a officiellement fondé Lyes Fiori, l’une des 16 entreprises bénéfiant d’un soutien technique et financier dans le cadre du projet Start-Up Tunisie. Créer des opportunités d’emploi, investir dans des idées entrepreneuriales prometteuses, former des jeunes : tels sont les objectifs du projet financé par l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement et mis en œuvre par la municipalité de Fano en partenariat avec l’ong CEFA.

Zoubaida avait un terrain, de l’expérience et des ambitions, juste assez pour que Start-Up parie sur elle et l’accompagne dans la création d’une entreprise, dans la réalisation d’un rêve. « Mes connaissances en matière de phytoculture et de gestion d’entreprise étaient liées à ma passion, mais pas à des connaissances techniques avancées. Les formations auxquelles j’ai participé m’ont permis d’approfondir mes connaissances et d’améliorer mes compétences », explique Zoubaida, qui a suivi jusqu’à présent des cours sur la vente et le marketing, la communication professionnelle, la multiplication et la cultivation des PAM, en collaboration avec l’Institut Silvo-Pastoral de Tabarka – ISPT. En outre, grâce au soutien financier du projet, la jeune entrepreneuse a reçu du matériel pour la construction des deux serres et pour la clôture de la pépinière, des outils de travail et le système d’irrigation. Consciente que la récolte arbitraire et non durable de la matière première a des répercussions négatives sur l’écosystème forestier, Zoubaida a voulu créer ses propres serres et sa propre pépinière en plein air pour répondre à la nécessité de multiplier les plantes, de préserver les variétés (notamment la lavande, la myrte, le romarin, le laurier, la verveine, la menthe et le pin) et de répondre à la demande du marché, de plus en plus importante.

©CEFA/2021/Fabiana Adamo

©CEFA/2021/Fabiana Adamo

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lyes Fiori est désormais une entreprise structurée, prête pour sa première vente de plantes à partir desquelles sont extraites les huiles essentielles. Mais l’objectif est d’augmenter les niveaux de production et les activités. « Dans le futur, je compte cultiver en plein champ et me spécialiser dans l’extraction d’huiles essentielles et végétales à partir de la matière première produite par mon entreprise », confie Zoubaida. Cela lui permettrait de s’affirmer dans la filière en tant que productrice et vendeuse du produit fini, mais surtout de contribuer à la création d’emploi. La pépinière embauche actuellement deux jeunes locaux sur une base saisonnière, principalement pendant la période de récolte.

Zoubaida est la fondatrice d’une entreprise qui vise à préserver et à améliorer la biodiversité de la région, mais aussi à servir de modèle à d’autres femmes, notamment de la région, qui souhaitent entrer dans le monde du travail.

La question du genre dans les actions de la Coopération italienne en Tunisie, Libye, Maroc et Algérie

Partant du principe que l’égalité des sexes est une condition préalable au développement durable d’une société fondée sur la justice sociale et la reconnaissance des droits de l’homme, le siège régional de l’AICS à Tunis finance des initiatives qui intègrent la question du genre de manière transversale et selon une approche d’inclusion et d’autonomisation des femmes et des filles à plusieurs niveaux.

En Tunisie, où l’émancipation des femmes est un élément constant de la politique de développement socio-économique depuis les années d’indépendance, l’AICS finance des initiatives qui stimulent la redéfinition d’un contexte social dans lequel la condition des femmes s’est améliorée au niveau économique, par un accompagnement technique et financier pour le lancement ou la valorisation de projets entrepreneuriaux, mais aussi au niveau social et politique grâce à la promotion des droits des femmes, même si la législation tunisienne – l’une des plus avant-gardistes du monde arabe et au-delà – en fait largement état.
De manière générale, en totale conformité avec l’évolution de la condition féminine et les conquêtes juridiques des dernières décennies, grâce aux lignes de crédit italiennes et aux projets confiés à des OSC italiennes ou à des agences du système des Nations Unies, l’AICS intervient pour contribuer à l’autonomisation des femmes en leur fournissant une formation et des outils financiers et techniques pour en faire des entrepreneuses plus autonomes, conscientes, structurées et compétitives. La volonté, ces dernières années, d’investir également dans les micro-entreprises, les start-ups et dans l’économie sociale et solidaire a souligné le rôle de l’AICS en tant que promoteur de l’inclusion socio-économique des jeunes et des femmes, souvent issus des zones les plus défavorisées de la Tunisie. En outre, dans le cadre du processus de démocratisation, l’Agence soutient le PNUD pour faciliter l’enregistrement des femmes rurales afin d’obtenir un document d’identité nécessaire à l’exercice de leur droit de vote.

En Libye, l’intervention de la Coopération italienne suit les indications du Document de planification et de pilotage triennal (DTPI) 2021 – 2023 concernant l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes, l’accès aux services essentiels pour les populations civiles dans les situations de conflit et de post-conflit (avec une référence particulière aux femmes, aux filles et aux mineurs), et l’inclusion des personnes en situation de handicap et des questions de genre, y compris la lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre, dans l’aide humanitaire. Plus précisément, des programmes ont été financés pour aider les femmes à accéder aux services essentiels de santé maternelle et infantile et aux services multisectoriels de lutte contre la violence basée sur le genre, même dans les régions les plus reculées du pays. Parmi les résultats significatifs, on peut citer la mise en place, par l’UNFPA, d’un numéro vert ainsi que la réhabilitation d’un espace multifonctionnel pour les femmes et les filles victimes de violences et d’abus (women and girls safe space) où, grâce à des fonds italiens et à la collaboration entre WWGVC et l’association locale « Tamzawa », des activités de formation sur l’aide psychosociale, le bien-être mental et la prévention des violences basées sur le genre ont été lancées.

Au Maroc, où le taux d’emploi des femmes en milieu rural est de 71%, la Coopération italienne contribue à l’inclusion socio-économique des femmes et à la scolarisation des filles. Elle intervient dans des projets hydrauliques et économiques ayant de fortes répercussions sur le tissu social en vue d’atteindre l’égalité des sexes. La création de sources d’eau et la fourniture de services d’assainissement dans les écoles des zones rurales encouragent les filles à s’inscrire et à fréquenter l’école, les libérant ainsi de la tâche quotidienne d’aller chercher de l’eau pour l’usage domestique et leur permettant de se sentir protégées dans un environnement salubre. Au niveau économique, la Coopération italienne offre une assistance financière à des associations de microcrédit opérant sur l’ensemble du territoire marocain. Ces ressources sont ensuite confiées à des micro-entreprises, principalement dirigées par des femmes, qui alimentent la dynamique de l’offre et de la demande dans le pays.

En Algérie, pays d’accueil des réfugiés sahraouis, victimes d’une des plus longues crises humanitaires, la Coopération italienne contribue à garantir une vie digne à ce peuple, y compris aux femmes et aux mineurs. Depuis des années, l’Italie finance les programmes des Nations Unies mis en œuvre dans les camps de réfugiés pour garantir la sécurité alimentaire, l’accès aux services de santé et une éducation de qualité, en soutenant les femmes enceintes et allaitantes ainsi que les enseignants à travers des aides en espèces.
Grâce à ces interventions, des espaces ludiques et éducatifs capables d’accueillir les mères et les enfants (espaces amis des enfants) ont été créés, les programmes scolaires ont été révisés et renforcés, des subventions ont été offertes pour lutter contre la pauvreté et stimuler l’autonomisation, en particulier des femmes, et une alimentation hautement nutritionnelle a été fournie pour assurer le plein développement psychophysique de la population infantile.

Rendez-vous au Kef pour la deuxième édition du « Forum de la Promotion de l’Entrepreneuriat et de l’Investissement des Tunisiens Résidents à l’Étranger »

[COMMUNIQUÉ DE PRESSE]

Tunis, le 20 septembre 2021

Du 20 au 29 septembre, le Kef accueille la deuxième édition du « Forum de la Promotion de l’Entrepreneuriat et de l’Investissement des Tunisiens Résidents à l’Étranger », un évènement qui s’encadre dans le projet Mobi-TRE (« La migration en tant que ressource : mobilisation de la diaspora tunisienne et stabilisation des communautés défavorisées en Tunisie »), mis en œuvre par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et financé par l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS).

Le forum est organisé sous l’égide du Gouvernorat du Kef et en étroite collaboration avec les institutions publiques de la région, telles que le Centre d’Affaire du Kef, l’Office du Développement du Nord-ouest (ODNO), l’Agence Nationale pour l’Emploi et le Travail Indépendant (ANETI), l’Office des Tunisiens à l’Étranger (OTE), l’Agence de Promotion des Investissements Agricoles (APIA) et l’Agence de Promotion de l’Industrie et de l’Innovation (APII). Après le succès de la première édition à Médenine qui a permis à 102 jeunes entrepreneurs, diplômés,  universitaires et chercheurs d’emploi de bénéficier d’un cycle de formation et de participer à des workshops sur les enjeux et les défis de l’entreprenariat dans la région, le forum continue son tour au nord-ouest de la Tunisie.

Les Tunisiens Résidents à l’Étranger (TRE) contribuent favorablement à la croissance économique en Tunisie et ce depuis les premières vagues migratoires qu’a connues le pays vers l’Europe. Aujourd’hui, basés aux quatre coins du monde, ils continuent leurs élans de solidarité nationale. Leurs transferts ont atteint un niveau record en 2020 avec 5,8 milliards de dinars ce qui représente 5,3% du PIB de la Tunisie. Durant les sept premiers mois de 2021, les transferts des TRE ont battu un nouveau record, avec 4,32 milliards de dinars tunisiens équivaut à 1,5 milliard de dollars. Ces chiffres peuvent avoir un effet multiplicateur en termes de création d’emplois et de richesse, s’ils sont orientés vers le financement de projets innovateurs dans les régions.

C’est dans l’objectif de promouvoir les investissements de la diaspora tunisienne que cette deuxième édition du forum comportera des sessions de formations adressées aux jeunes entrepreneurs, diplômés et étudiants de la région dans plusieurs spécialités, telles que Business Model Canvas (BMC), gestion financière et administrative, Marketing digital, technique de communication et négociation, procédures d’exportation.

Le mercredi 29 septembre 2021 – jour de clôture du forum – se tiendra une foire d’exposition des projets entrepreneuriaux de la région du Kef, notamment ceux qui ont bénéficié du programme Mobi-TRE et en parallèle, un workshop qui regroupera les secteurs spécifiques de la région (écotourisme, artisanat et agroalimentaire) sous forme de rencontre B2B (Business to Business) entre les Tunisiens résidents à l’étranger et les entrepreneurs.

Pour plus d’information, vous pouvez contacter M. Boubaker BOURICHA : bbouricha@iom.int ou au +216 29 686 462.

 

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INAUGURATION DU NOUVEAU SIÈGE DE L’AICS TUNIS. L’engagement continu et croissant de la Coopération italienne en Tunisie, Libye, Maroc et Algérie.

[Communiqué de presse]

 

Tunis, 12 mai 2023

Le nouveau siège de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) à Tunis, responsable de quatre pays de la région du Maghreb – Tunisie, Libye, Maroc et Algérie – a été inauguré hier en fin d’après-midi. En présence de l’Ambassadeur d’Italie, Fabrizio Saggio, du Directeur adjoint de l’Agence, Leonardo Carmenati, et des principaux partenaires institutionnels et exécutifs, le Directeur du Siège, Andrea Senatori, a accueilli les invités à un événement dédié aux talents et à la jeunesse tunisienne.

Avec un portefeuille actuel de près de 60 initiatives pour un montant total de 683,5 millions d’euros, la Coopération italienne est présente au Maghreb depuis des décennies dans le but de soutenir la transition vers des modèles de développement durable, de répondre aux crises locales et globales, et de contribuer à la protection des droits de l’homme et aux processus de démocratisation afin de garantir la stabilité et la paix dans toute la région.

« La Tunisie accueille l’un des sièges les plus importants de l’Agence italienne pour la coopération au développement, car elle intervient dans une région prioritaire pour l’Italie. Entre les deux rives de la Méditerranée, il y a une mer qui, au-delà des unes des journaux, est un pont vertueux pour l’échange de connaissances, de biens et de potentiel humain », a déclaré le directeur adjoint de l’AICS, Leonardo Carmenati.

Réitéré à plusieurs reprises lors des récentes visites politiques, la Tunisie reste une priorité pour l’Italie et catalyse la plupart des ressources financières de l’AICS Tunis.

« Aujourd’hui, l’Italie est le premier partenaire commercial de la Tunisie et l’un des principaux donateurs en matière de la coopération au développement. Notre engagement aux côtés du Gouvernement tunisien est renforcé par des années de dialogue transparent et de collaboration continue qui nous permettent d’atteindre des objectifs communs et des résultats concrets. Je pense, par exemple, aux 14 000 emplois créés et consolidés grâce aux neuf lignes de crédit au profit des entreprises tunisiennes, aux plus de 2 000 hectares sauvés de l’avancée du désert à Rjim Maatoug et consacrés à la culture des palmiers dattiers, aux écoles construites et aux structures sanitaires réhabilitées », a déclaré l’Ambassadeur d’Italie à Tunis, Fabrizio Saggio.

Charnière entre l’Europe et l’Afrique, la Tunisie est le pays où la Coopération italienne intervient actuellement pour créer les premiers bio-territoires sur le continent africain, offrir une formation professionnelle de qualité aux jeunes, renforcer le Made in Tunisia et valoriser le patrimoine immatériel, et promouvoir des systèmes de production locaux et durables. En complément aux fonds italiens, en réponse à la crise alimentaire provoquée par la guerre russo-ukrainienne et dans une perspective à long terme, l’AICS met en œuvre un programme financé par l’UE pour soutenir le secteur céréalier tunisien.

De plus en plus en ligne avec le nexus aide humanitaire-développement-paix, la Coopération italienne travaille en Libye pour contribuer à la stabilisation et à la reconstruction du pays, en investissant dans des secteurs clés – santé, protection, eau et assainissement, agriculture – afin d’améliorer les conditions de vie de la population libyenne et migrante. Dans d’autres contextes, comme au Maroc, les interventions réalisées grâce aux fonds italiens visent à soutenir le micro-entreprenariat, à fournir de l’eau potable dans les zones rurales, à protéger et valoriser le patrimoine archéologique et à promouvoir l’inclusion sociale des personnes à besoins spécifiques. En Algérie, l’AICS poursuit le dialogue avec les Ministères pour mettre en œuvre des projets dans les domaines de la jeunesse et des sports, du tourisme et de l’artisanat, de l’environnement, de la santé et de l’éducation, ainsi que le soutien à des initiatives pour assurer la sécurité alimentaire, une éducation de qualité et l’accès aux services de santé pour la population sahraouie.

« Tout cela ne serait pas possible sans le partenariat solide que nous avons construit au fil des années avec les institutions locales, la société civile, le système des Nations unies, le secteur privé et le monde universitaire. Ensemble, nous coopérons et co-créons des actions pour un monde plus équitable, où chaque personne peut avoir l’opportunité de développer son potentiel, d’accéder aux ressources et services communs, de voir ses droits respectés », a conclu le directeur de l’AICS Tunis, Andrea Senatori, dans son discours de bienvenue.

L’événement a été l’occasion d’accueillir les principaux partenaires de l’AICS Tunis dans le nouveau siège, mais aussi de donner un espace aux jeunes, l’une des catégories prioritaires des actions de la Coopération italienne, en exprimant leurs talents et leur créativité dans des spectacles artistiques en direct.

[Lien de la vidéo du nouveau siège de l’AICS Tunis, réalisée en collaboration avec les associations Brotherhood et Vortex]

 

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LA TABLE VERTE : pour réfléchir ensemble sur le gaspillage alimentaire dans le cadre du Festival du Développement Durable

[COMMUNIQUÉ DE PRESSE]

Tunis, le 20 octobre 2021

L’Ambassade d’Italie en Tunisie et l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) – Siège de Tunis, en partenariat avec le Programme Alimentaire Mondiale (PAM), organisent l’évènement « La table verte » pour parler du gaspillage alimentaire, cartes sur table ! 

Ayant lieu le 21 octobre 2021 en direct sur la page Facebook de l’AICS Tunis de 10h à 11h30, « La table verte » veut encourager une réflexion collective entre décideurs politiques, institutions, société civile, secteur privé et consommateurs, afin d’informer, sensibiliser et promouvoir un changement de comportement pour une production et une consommation alimentaires plus responsables en Tunisie.

L’événement est une confrontation ludique entre adultes et enfants, dans et en dehors de la cuisine, à travers un débat animé par des questions, des démonstrations culinaires, un quiz et un concours artistique. Á inaugurer la séance seront S.E. l’Ambassadeur d’Italie à Tunis, M. Lorenzo Fanara, et le Ministre de l’Education, M. Fethi Sellaouti.

Cet évènement s’inscrit dans le Festival du Développement Durable, désormais à sa 5ème édition. Il s’agit de la plus grande manifestation publique italienne, étendue aux représentations diplomatiques à l’étranger, pour sensibiliser et mobiliser les citoyens, les jeunes, les entreprises, les associations et les institutions sur les questions liées au développement durable, ainsi que pour évaluer les résultats obtenus par la communauté internationale dans la mise en œuvre du Programme des Nations Unies à l’horizon 2030. Cette année, la Coopération italienne en Tunisie a voulu choisir un thème qui s’impose dans l’agenda du citoyen responsable et qui se relie à l’objectif de développement durable n.12établir des modes de consommation et de production durables.

Au monde, il y a assez de nourriture pour toute la population, pourtant 1 personne sur 9 se couche le ventre vide chaque soir. Environ un tiers des aliments produits pour la consommation humaine est perdu ou gaspillé tout au long de la chaîne d’approvisionnement, de la production agricole jusqu’à la consommation. En Tunisie, le gaspillage alimentaire des familles est estimé à 572 millions de dinars par an, soit 5% des dépenses alimentaires, et plus de 10% du pain fabriqué dans les boulangeries, d’une valeur de 100 millions de dinars, est annuellement jeté dans les poubelles.

Ce gaspillage représente une exploitation inappropriée et inutile de ressources naturelles et humaines, telles que les terres cultivables, l’eau et la force travail, en produisant des émissions de gaz à effet de serre qui pourraient être évitées. Dans un monde de plus en plus appelé à s’adapter à une utilisation plus rationnelle des ressources, « La table verte » vise à créer un moment de réflexion collective et dynamique, dont la valeur ajoutée est précisément la diversité identitaire de ses participants. Ensemble, il est possible de changer le comportement d’une société, du microcosme familial au système du pays.

 

CONTACTS :

Ambassade d’Italie en Tunisie

Luigi Selandari Pasqualetti, Premier Secrétaire
E-mail : stampa.tunisi@esteri.it
Tèl:  +216 31321836
www.ambtunisi.esteri.it

AICS Tunis

Martina Palazzo, Chargée de Communication
E-mail : martina.palazzo@aics.gov.it; comunicazione.tunisi@aics.gov.it
Tél : +216 71 893 321 / 144
www.tunisi.aics.gov.it

 

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Le Ministère italien des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale et la Banque Mondiale signent un accord de financement de 1 million d’euros en faveur du programme de réformes en Tunisie.

[Communiqué de Presse]

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

TUNIS, le 1 juin 2023 – Aujourd’hui, le Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale de la République Italienne et la Banque Mondiale ont conclu un accord de financement d’un montant de 1 million d’euros dans le but de soutenir le fonds fiduciaire  » Tunisia Economic Resilience and Inclusion Umbrella Fund » (TERI), mis en œuvre par la Banque Mondiale pour soutenir le programme des réformes et renforcer la capacité de la Tunisie à répondre aux défis économiques et sociaux actuels.

La cérémonie de signature s’est déroulée à la Résidence d’Italie en présence de Son Excellence Mr. Fabrizio Saggio, Ambassadeur d’Italie à Tunis, Mr. Alexandre Arrobbio, Représentant Résident de la Banque Mondiale en Tunisie, Mr. Andrea Senatori, Directeur du Bureau Régional de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) à Tunis,  et Mme. Zouhour Karray, Programme Manager au bureau de la Banque Mondiale à Tunis.

Dans le cadre du fonds TERI, la contribution italienne vise à renforcer l’Unité de Mise en Œuvre (Delivery Unit) à la Présidence du Gouvernement ayant pour objectif de faciliter la coordination et d’accélérer la réalisation des reformes identifiées comme étant d’une importance primordiale et immédiate par le Gouvernement tunisien.

« La signature de cet accord constitue, encore une fois, le témoignage du soutien à 360 degrés assuré par le Gouvernement italien à la Tunisie et s’ajoute aux plus de 700 millions d’euros de projets en cours et programmés de la Coopération italienne dans le Pays. Dans le cadre d’une approche globale, l’accord d’aujourd’hui réaffirme ainsi l’engagement de l’Italie à soutenir le processus de mise en œuvre de réformes prioritaires dans le plein respect de la volonté des Institutions tunisiennes » a affirmé l’Ambassadeur Saggio.

« La Banque Mondiale est heureuse de coopérer avec le Gouvernement de la République d’Italie pour le financement des activités de la Delivery Unit en Tunisie. » a déclaré pour sa part Mr. Alexandre Arrobbio, représentant résident de la Banque Mondiale en Tunisie. « Ce projet nous permettra d’accélérer la mise en œuvre des actions prioritaires identifiées par le Gouvernement Tunisien, et ainsi d’améliorer les services publics pour les citoyens et les entreprises. Nous sommes engagés à continuer notre collaboration avec nos partenaires Italiens pour soutenir les réformes et promouvoir le développement en Tunisie. »

« Grâce à cet accord, la Coopération italienne, par le biais de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement, fera partie d’un instrument multipartenaires qui permettra de relever collectivement les défis du développement local équitable et durable, de promouvoir des synergies positives entre les différents acteurs du développement et de réduire la fragmentation de l’aide », a affirmé Andrea Senatori, Directeur de l’AICS Tunis, en marge de la cérémonie de signature.

Le Gouvernement italien et la Banque Mondiale continueront à travailler ensemble pour renforcer les capacités de l’administration tunisienne, améliorer les services publics et promouvoir une croissance économique durable dans le pays.

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LA TABLE VERTE : entre les bancs d’école et en cuisine pour parler de gaspillage alimentaire

par Martina Palazzo

L’Ambassade d’Italie en Tunisie et l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) – Siège de Tunis, en partenariat avec le Programme Alimentaire Mondiale (PAM), ont organisé le 21 octobre 2021 l’évènement « La table verte » pour parler du gaspillage alimentaire, cartes sur table ! 

En direct Facebook sur la page AICS Tunis, « La table verte » a invité les décideurs politiques, les institutions, la société civile, le secteur privé et les consommateurs à participer à une réflexion collective sur comment et pourquoi il est aujourd’hui nécessaire d’avoir une approche plus responsable dans la production et la consommation alimentaires en Tunisie. En une heure et demie, adultes et enfants se sont confrontés dans et en dehors de la cuisine, à travers des questions, des demonstrations culinaires et des dessins.

 

Ce rendez-vous tunisien s’est inscrit au calendrier de la 5ème édition du Festival du Développement Durable, la plus grande manifestation publique italienne, étendue aux représentations diplomatiques à l’étranger, pour sensibiliser et mobiliser les citoyens, les jeunes, les entreprises, les associations et les institutions sur les questions liées au développement durable, ainsi que pour évaluer les résultats obtenus par la communauté internationale dans la mise en œuvre du Programme des Nations Unies à l’horizon 2030. Cette année, la Coopération italienne en Tunisie a voulu choisir un thème qui s’impose dans l’agenda du citoyen responsable et qui se relie à l’objectif de développement durable n.12établir des modes de consommation et de production durables.

Des représentants des Ministères tunisiens de l’Éducation et de l’Agriculture, du PAM, de l’UNICEF, de l’OSC italienne COSPE, de l’incubateur LAB’ESS et du traiteur écologique Ftartchi ont répondu présent à l’appel de Peeka, influenceuse et animatrice de la télévision tunisienne. Parmi les bancs de la salle, l’Ambassadeur d’Italie, Lorenzo Fanara, a ouvert le débat en déclarant : « La question du gaspillage alimentaire est importante pour notre avenir. Nous sommes 8 milliards au monde et nous continuons à gaspiller de la nourriture dans les hôtels, les restaurants et à la maison. « 

En effet, il y aurait assez de nourriture pour toute la population mondiale, mais chaque soir 1 personne sur 9 se couche le ventre vide. Environ un tiers des aliments produits pour la consommation humaine est perdu ou gaspillé tout au long de la chaîne d’approvisionnement, de la production agricole jusqu’à la consommation. En Tunisie, le gaspillage alimentaire des familles est estimé à 572 millions de dinars par an, soit 5% des dépenses alimentaires, et plus de 10% du pain fabriqué dans les boulangeries, d’une valeur de 100 millions de dinars, est annuellement jeté dans les poubelles. Ce gaspillage représente une exploitation inappropriée et inutile de ressources naturelles et humaines, telles que les terres cultivables, l’eau et la force travail, en produisant des émissions de gaz à effet de serre qui pourraient être évitées.

Dans un monde de plus en plus appelé à une utilisation rationnelle des ressources, « La table verte » a créé un moment de réflexion collective et dynamique, dans lequel la valeur ajoutée a été la diversité identitaire de ses participants. Dans cette perspective, « penser ensemble » devient un prélude essentiel pour « agir de manière responsable » dans le microcosme familial et dans le système du pays.

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Téléchargez l’agenda 

Regardez La table verte:

En ligne le toolkit OCDE-CAD pour le financement de la société civile dans les pays partenaires

En ligne le toolkit Funding Civil Society in Partner Countries réalisé par lOrganisation de coopération et de développement économique (OCDE).

Le document est une guide pour tous les adhérents aux Recommandations du Comité d’aide au développement sur le renforcement de la société civile en matière de coopération pour le développement et d’aide humanitaire.

Ces lignes directrices opérationnelles informent sur les principaux choix de financement dans les pays partenaires de la coopération au développement afin de renforcer le leadership et l’appropriation au niveau local et de promouvoir une société civile forte, indépendante et diversifiée.

Les dattes du désert tunisien sous menace

par Martina Palazzo

©AICS Tunisi/2022/MPalazzo

Autrefois une étendue de sable piétinée par les caravanes nomades, Rjim Maatoug est aujourd’hui une oasis luxuriante et peuplée parmi les dunes du désert, dans le sud-ouest de la Tunisie, à la frontière avec l’Algérie. En près de 30 ans, ce no man’s land est devenu le foyer de plus de 1300 familles qui vivent de la culture et de la commercialisation des dattes, les mêmes qui finissent sur les tables des Italiens et de nombreux autres Européens. Ici, le désert a été confronté à un péremptoire STOP imposé par le Gouvernement tunisien qui, avec la Coopération italienne, a lutté avec acharnement contre son avancée pendant trois décennies. Dans le scénario « vie contre désertification », la première victoire a remporté environ 2 000 hectares de terres retirées au désert et consacrées à la production de palmiers dattiers, source de revenus pour la population des six villages créés dans le cadre du projet italo-tunisien. Maisons, écoles, lieux de culte, dispensaires, services commerciaux et administratifs permettent désormais aux plus de six mille habitants de la région de Rjim Maatoug d’accéder aux services de base.

Parmi les palmiers, se préparant à la pollinisation de printemps, Nabila El Kadhri poursuit ses recherches sur les dattes. Ingénieure agronome et chercheuse auprès du Centre Technique des Dattes de Kébili, elle travaille depuis des années avec l’Office de Développement de Rjim Maatoug (ODRM), l’organisme qui met en œuvre ce projet de plusieurs décennies. Une fois par semaine, elle parcourt les 115 km entre son laboratoire et la parcelle pilote dans l’oasis. Ses journées de travail sont faites de science et de nature, d’études et d’application, mais surtout d’un véritable dévouement à l’arbre qui accompagne sa vie depuis son enfance. « Originaire de cette région, j’ai choisi de faire mes recherches sur le palmier dattier, qui signifie pour moi la maison, mes racines, mais aussi la vie. Ici, cet arbre permet à la population locale de survivre. Ce sont des femmes et des hommes qui participent à la production de dattes et vivent de ce fruit », explique Nabila. Dans l’ombre confortable des feuilles, elle et ses collaborateurs et collaboratrices prélèvent des échantillons du terrain, testent de nouvelles techniques de fertilisation et d’irrigation, expérimentent la pulvérisation de pollen et contrôlent la taille. Tout cela dans le seul but de trouver des solutions aux problèmes qui menacent la qualité et la quantité de la production de dattes et, par conséquent, la survie de la communauté humaine.

« Il y a des problèmes environnementaux, les conditions climatiques sont hostiles et les ressources se font de plus en plus rares et difficiles à exploiter. La sécheresse, la chaleur et les vents de sable augmentent l’apparition de maladies, de plus en plus fréquentes et nuisibles. Si la production est menacée une année, l’agriculteur a du mal à faire face à celle suivante », témoigne Nabila. « À travers mes recherches, je veux montrer la voie et répondre aux instances des producteurs. »

La lutte de la vie contre la désertification est toujours ouverte dans le Sahara, la plus grande étendue de sable du monde. Face au réchauffement de la planète et à la diminution des précipitations, les plantes et les animaux des zones désertiques remettent en question leurs limites de tolérance à la température et à l’aridité. Le sable avance de manière presque imperceptible aux yeux des gens ordinaires. La chaleur et la sécheresse laissent les acariens proliférer et endommager l’élément vital des plantes. L’aridité colore en blanc le sol salin. Les palmiers ont de plus en plus la tête dans le feu et de moins en moins les pieds dans l’eau.

« Tant que nous sommes vivants, nous devrons lutter ensemble contre le changement climatique pour que l’écosystème oasien continue à vivre et à nourrir la population. Cela nécessite une action collaborative entre les institutions étatiques, les organismes de recherche et la population locale. Luttons ensemble ! », tel est l’appel de Nabila pour relancer un nouveau match du jeu de la survie dans le sud sablonneux de la Tunisie.

Regardez le vidéo-témoignage de Nabila:

Le projet « Réhabilitation et création de palmeraies à Rjim Maatoug » consiste en la création d’environ 2 500 ha de palmiers dattiers et la construction d’infrastructures socio-économiques et d’habitat nécessaires à l’installation des populations locales. Lancé en 1984 avec une première phase expérimentale financée par le gouvernement tunisien, il s’est poursuivi jusqu’en 2020 grâce au soutien financier de l’Italie (23 millions d’euros).

Classé dans le cadre des initiatives de développement rural et de lutte contre la désertification, le projet est mis en œuvre en partenariat avec l’Office de Développement de Rjim Maatoug (ODRM), une structure relevant du Ministère de la Défense nationale, créée en 1989.