Soif d’eau

par Martina Palazzo

« Ce qui embellit le désert c’est qu’il cache un puits quelque part » écrit Antoine de Saint-Exupéry dans son célèbre conte. Il évoque la préciosité d’une ressource vitale même là en milieu désertique, où les étendues de sable se perdent dans l’infini. L’or bleu est une condition préalable à la vie sur la planète, et son accès est désormais devenu un enjeu social et économique.

Sans l’eau aucune société ne peut poursuivre son chemin de croissance, de progrès, et même de survie. Il existe un lien incontestable entre la disponibilité des ressources hydriques et le développement humain, surtout de nature socio-économique à tel point que ce sont précisément les pays à faible PIB qui souffrent le plus de pénurie d’eau. Techniquement, on parle de stress hydrique, c’est-à-dire une situation critique qui surgit lorsque les ressources en eau disponibles sont inférieures à la demande. Autrement dit, il n’y a pas assez d’eau pour satisfaire les besoins de la population, dont la croissance démographique, les activités productrices et le mode de vie consumériste prétendent des prélèvements de plus en plus excessifs des eaux superficielles ou souterraines au niveau mondial.

Mais cette carence est aggravée aussi par la fluctuation des précipitations, la pollution, la déforestation, le réchauffement climatique et les catastrophes naturelles, telles que la sècheresse et les inondations. Une multitude de facteurs qui, dans un monde interconnecté et exposé à des mutations rapides, continuera à laisser un nombre croissant d’assoiffés derrière si l’optimisation de l’usage de l’eau ne devienne une priorité pour chaque citoyen à tous les niveaux de prise de décision.

Soumise à deux climats, méditerranéen au nord et à l’est et saharien au sud et ouest, la Tunisie est un pays où les ressources hydriques sont fortement menacées. D’une double identité hydrométéorologique, ce pays est aride à semi-aride sur les trois quarts de son territoire. Ici les précipitations moyennes annuelles n’atteignent les 100 mm, alors que certaines zones situées au nord-ouest enregistrent un taux annuel dépassant les 1000 mm. Dans les régions bordant le Sahara se concentrent les eaux souterraines profondes provenant des nappes fossiles et, de ce fait, épuisables. Le Continental Intercalaire et le Complexe Terminal sont les réserves géologiques qui ont permis au fil des siècles le développement d’oasis où la présence humaine a cohabité en symbiose avec l’écosystème. Depuis plus d’un siècle, et plus particulièrement à partir des années ’80, l’exploitation par forages a sévèrement baissé le niveau des réserves souterraines. Les ressources renouvelables, reparties essentiellement au nord et au centre, quant à elles, subissent les effets d’un climat vulnérable aux effets du changement climatique. C’est un scénario qui porte à une seule conclusion : le bilan hydrique est déficitaire. Selon le dernier rapport du Water Ressources Institute, la Tunisie est classée à la 30ème position sur 164 pays avec une moyenne de 410 m³ d’eau par habitant et par an, la répertoriant ainsi dans la catégorie de pays exposés à un stress hydrique élevé. Ce stress va s’intensifier avec l’accélération démographique qui entraine une hausse de demande en eau pour les activités économiques, parmi lesquelles l’agriculture est le secteur le plus avare (80%), et pour l’eau potable. La surexploitation peut engendrer aussi la dégradation de la qualité de l’eau jusqu’à son inutilisation à cause de la salinité.

Dans le sud tunisien, l’oasis joue un rôle important sur le plan économique en raison de son statut d’employeur agricole de la plupart des travailleurs et travailleuses. Il est d’autant vrai que la pérennité de cet écosystème dépend essentiellement de la gestion rationnelle des ressources en sols et en eaux, encore plus face aux limitations et vulnérabilités du capital hydrique tunisien à nos jours.

A Tozeur, dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre la désertification, l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement appui la bonne gouvernance des ressources naturelles pour améliorer les conditions de vie de la population oasienne. Avec un financement d’environ 5.1 million d’euros, le « Projet de Développement Rural Intégré dans les délégations de Hezoua et Tamerza », mis en œuvre par le Commissariat Régionale de Développement Agricole de Tozeur, intervient dans 18 périmètres irrigués pour renforcer le développement local participatif, protéger, améliorer et diversifier la production des périmètres irrigués face aux nouveaux défis environnementaux. En particulier, le Projet a permis, en partenariat avec le Centre Régional de Recherche en Agriculture Oasienne de Degueche, la réalisation de deux études sur l’application d’une technique d’irrigation localisée conçue spécifiquement pour réduire les besoins en eau et la consommation d’énergie. Après sa divulgation auprès des agriculteurs et agricultrices de l’oasis, la technique permettra une plus grande optimisation de l’usage de l’eau et de lutter contre l’avancée du désert.

Si le stress hydrique menace la sécurité alimentaire et le développement économique de la Tunisie à l’horizon 2050, une gestion plus rationnelle de l’eau reste toujours possible. Il faut surveiller la situation, s’appuyer sur les innovations technologiques, poursuivre des approches intégrées, mais surtout comprendre la beauté d’un puits au bon milieu du désert.

Rendez-vous à Tataouine pour la quatrième édition du « Forum de la Promotion de l’Entrepreneuriat et de l’Investissement des Tunisiens Résidents à l’Étranger »

[COMMUNIQUÉ DE PRESSE]

Tunis, le 06 mai 2022

Du 09 au 19 mai, Tataouine accueille la quatrième édition du « Forum de la Promotion de l’Entrepreneuriat et de l’Investissement des Tunisiens Résidents à l’Étranger », un évènement qui s’encadre dans le projet Mobi-TRE « La migration en tant que ressource : mobilisation de la diaspora tunisienne et stabilisation des communautés défavorisées en Tunisie », mis en œuvre par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et financé par l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS).

Le forum sera organisé sous l’égide du Gouverneur de Tataouine et en étroite collaboration avec les institutions publiques régionales, telles que l’Agence Nationale pour l’Emploi et le Travail Indépendant (ANETI), l’Office des Tunisiens à l’Étranger (OTE), l’Office de Développement du Sud (ODS), l’Agence de Promotion des Investissements Agricoles (APIA), l’Agence de Promotion de l’Industrie et de l’Innovation (APII), l’Office National du Tourisme Tunisien (ONTT), l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA)  et l’Office National de l’Artisanat Tunisien (ONAT). Les éditions précédentes tenues à Médenine, au Kef et à Jendouba ont contribué au renforcement des capacités entrepreneuriales et en soft skills de 286 jeunes bénéficiaires dont 68% (femmes) et 31% (hommes) distribués en 140 entrepreneurs, 49 étudiants, 64 chercheurs d’emplois diplômés et 18 porteurs de nouvelles idées de projets.
Les jeunes ont bénéficié d’un cycle de formation d’initiation à la vie entrepreneuriale leur insufflant l’esprit d’entreprise et leur enseignant comment passer de l’idée au projet. Cette année, le forum continue son tour à Tataouine en complétant la couverture des quatre régions cibles du projet. De plus, cette initiative vise à la diminution du taux de chômage actuel, qui est de 18,4% est qui reste beaucoup plus élevé chez les jeunes (42,8%) avec un taux plus élevé parmi les diplômés, particulièrement chez les femmes.

Les Tunisiens Résidents à l’Étranger (TRE) contribuent favorablement à la croissance économique en Tunisie et ce depuis les premières vagues migratoires qu’a connues le pays vers l’Europe. Les transferts de la diaspora tunisienne ont augmenté de 16,8% durant le premier trimestre 2022, pour atteindre 1,732 milliard de dinars environ. Ces chiffres peuvent avoir un effet multiplicateur en termes de création d’emplois et de richesse, s’ils sont orientés vers le financement de projets innovateurs dans les régions.

C’est dans cette stratégie de promotion des investissements de la diaspora tunisienne que cette quatrième édition du forum comportera des sessions de formations adressées aux jeunes entrepreneurs, diplômés et étudiants de la région dans plusieurs spécialités, telles que Business Model Canvas (BMC), gestion financière et administrative, marketing digital, technique de communication et négociation, procédures d’exportation ; En outre, le jeudi 19 mai 2022 – jour de clôture du forum – se tiendra une foire d’exposition qui va regrouper les organismes d’appui à l’entrepreneuriat et l’investissement qui vont à leur tour échanger avec les jeunes, un workshop qui propose des rencontres B2B regroupant les secteurs spécifiques de la région (agriculture, artisanat, industrie, services et agroalimentaire) entre les Tunisiens résidents à l’étranger et les entrepreneurs dans le but de sensibiliser les membres de la diaspora pour l’investissement. Pendant la cérémonie de clôture, une session d’information sera dédiée au PRASOC, le nouveau programme financé par la Coopération italienne pour le soutien du secteur privé en Tunisie. Avec une enveloppe de 57 millions d’euros, le PRASOC consiste en la mise en place de deux lignes de crédit, l’une dédiée à l’agriculture et à la pêche, et l’autre dédiée à l’économie sociale et solidaire (ESS), ainsi que d’un Fonds d’appui à l’inclusion financière pour un total de 7 millions d’euros.

CONTACTS :
Boubaker BOURICHA : bbouricha@iom.int ou au +216 29 68 64 62
Martina PALAZZO : martina.palazzo@aics.gov.it; comunicazione.tunisi@aics.gov.it ou au +216 71 893 144

> Téléchargez le communiqué de presse

Inauguration des chantiers de construction de cinq appontements pour l’amarrage des bateaux de pêche dans le gouvernorat de Médenine et de rénovation du marché aux poissons de Houmt Souk.

[COMMUNIQUÉ DE PRESSE]

 Tunis, le 20/05/2022

Aujourd’hui, à Djerba, a lieu la cérémonie d’inauguration des chantiers de construction de cinq appontements pour l’amarrage des bateaux de pêche dans le gouvernorat de Médenine, et de rénovation du marché aux poissons de Houmt Souk, en présence du Gouverneur de Médenine, M. Said Ben Zaied, de S.E. l’Ambassadeur d’Italie, Lorenzo Fanara, du Directeur de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) – Siège de Tunis, M. Andrea Senatori, des partenaires institutionnels et des autorités locales.

Cet évènement a été organisé, dans le cadre du projet « NEMO KANTARA : Stabilisation et Développement Socio-économique des Régions côtières Tunisiennes », mis en œuvre par le Centre International de Hautes Études Agronomiques Méditerranéennes (CIHEAM) de Bari, en étroite collaboration avec le MARHP, et financé par la Coopération italienne. Doté d’une enveloppe totale de 5 millions d’euros, sur une durée de trois ans, le projet a pour objectif de renforcer les organisations des opérateurs de la pêche et les acteurs institutionnels de Gabès et de Médenine, et ce, en vue de créer des synergies pour une gestion durable des ressources naturelles et d’améliorer la compétitivité du secteur. D’autres interventions sont prévues visant à améliorer les infrastructures et les services, à diversifier les activités de production afin d’offrir de nouvelles opportunités aux jeunes et aux femmes, les plus vulnérables et affectées par le chômage.

« L’Italie continuera à appuyer le Gouvernement tunisien dans la filière de la pêche afin d’améliorer la soutenabilité des systèmes productifs, mais aussi à garantir une gestion plus rationnelle et éco-durable des ressources naturelles pour que le patrimoine des régions côtières soit préservé », affirme S.E. l’Ambassadeur d’Italie.

Grâce aux appontements, en effet, il est possible de garantir la proximité des installations d’embarquement et de débarquement, qui sont fondamentales non seulement pour le développement socio-économique des pêcheurs artisanaux, mais aussi pour la valorisation de l’industrie de la pêche en termes de qualité et d’hygiène, l’amélioration des conditions de travail des opérateurs ainsi que pour le renforcement de la sécurité alimentaire du pays.

De son côté, le marché de Houmt Souk représente une première étape fondamentale et nécessaire pour garantir la sûreté et la traçabilité des produits de la pêche au profit des consommateurs.

> Téléchargez le communiqué de presse

IRESA est le nouveau partenaire de mise en œuvre pour le programme ADAPT

Tunis, le 1 /7/22

Signée aujourd’hui au Ministère de l’Agriculture, de Ressources Hydrauliques et de la Pêche à Tunis l’accord de subvention entre l’Institution de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur Agricoles et l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement dans le cadre du programme ADAPT, financé par l’Union Européenne.

Les connaissances techniques et scientifiques de l’IRESA et de son réseau représentent une valeur ajoutée pour le programme dont l’objectif est de soutenir et développer des systèmes de production agricole et de la pêche durables à travers un soutien financier aux opérateurs privés du secteur (Fonds d’Appui).

Grâce aux réseaux des institutions chapotées par l’IRESA, le monde de la recherche et celui du secteur privé pourront renforcer leur collaboration et jeter les bases pour une transition écologique, basée sur l’innovation et un usage rationnel des ressources naturelles.

Nous croyons fermement au potentiel des investissements verts pour la construction d’une Tunisie de l’avenir – a déclaré le Directeur de l’AICS Tunis Andrea Senatori – et nous sommes engagés dans la promotion d’une croissance économique durable qui passe à travers la résilience des acteurs du secteur face aux crises multiples, y compris les conséquences du changement climatique.

Sous l’égide de l’Union européenne, la naissante collaboration avec l’IRESA facilitera aussi le partage des résultats des pratiques durables de production en favorisant une prise de conscience collective sur leur impact économique, sociale et environnementale.

Communiqué de presse conjoint AICS-IRESA

Coopérer pour créer de l’emploi

©CEFA

par Martina Palazzo

Les jeunes, l’entrepreneuriat, le marketing territorial et le partenariat italo-tunisien sont les éléments porteurs du projet Start-up Tunisie mis en œuvre dans le nord-ouest de la Tunisie grâce au cofinancement de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS). A partir du début 2018 à mi-juin 2022, la mise en œuvre du projet a été assurée par un réseau de partenaires publics et privés, académiques et institutionnels, italiens et tunisiens*, dirigé par la municipalité de Fano et engagé dans le partage du savoir-faire et dans la construction de relations de connaissance entre les entreprises d’agriculture biologique de la région Marche et les entreprises tunisiennes.

Au but de renforcer le système des petites et moyennes entreprises (PME) gérées par des femmes et des jeunes, le projet a contribué à promouvoir de nouvelles opportunités d’emploi parmi ceux et celles qui, en raison des conditions historiques et contextuelles, avaient peu de perspectives de revenus. En effet, en Tunisie, bien que l’économie ait connu un important processus de modernisation, de diversification de la production intérieure et d’augmentation des exportations et des investissements étrangers depuis l’indépendance, la population se trouve confrontée à une nouvelle période d’insécurité socio-économique que les effets d’une pandémie mondiale, ajoutés à l’instabilité politique et aux menaces plus récentes sur la sécurité alimentaire, ont amplifiée. Les dernières projections de croissance pour 2022 se montent à 2,6 % selon la Banque centrale de Tunisie, et le taux de chômage a atteint 16,1 % au premier trimestre 2022, avec des taux encore plus élevés pour les femmes (20,9 %) et les jeunes de 15 à 24 ans (38,5 %) selon l’Institut national de la statistique (INS).

Dans ce contexte difficile, les PME pourraient jouer un rôle central dans la relance de l’économie tunisienne en tant que pilier du tissu économique, contribuant jusqu’à 40% du PIB national et fournissant des emplois à plus de la moitié de la population. Données de l’INS en poche, il est assez clair que miser sur les PME signifie donner de nouvelles impulsions au climat des affaires et de nouveaux encouragements à l’inclusion socio-économique des catégories de la population les plus exposées au risque de marginalisation.

Start-up Tunisie est intervenue précisément dans l’une des régions les plus pauvres et les plus défavorisées de Tunisie, mais à fort potentiel de développement économique, en se concentrant sur les secteurs de l’agriculture, de l’élevage, de l’agro-transformation et des services d’éco-tourisme. 16 nouvelles entreprises à impact social et environnemental ont été créées et 14 entreprises existantes ont été renforcées grâce à un accompagnement continu et à des formations planifiées en fonction des besoins réels en matière de marketing et de commercialisation, ainsi qu’au soutien à la participation aux foires commerciales du pays. Le bilan des activités compte 114 nouveaux emplois créés au profit de ressources humaines bien ancrées dans le territoire et connaissant ses richesses. Le projet a permis d’employer une main-d’œuvre jeune, formée et compétente, avec des perspectives de carrière à plus long terme. La composante autochtone de l’entrepreneuriat a été centrale pour valoriser le territoire, sans toutefois renoncer à l’innovation, à l’internationalisation et aux nouveaux modèles d’entreprise que le partenariat territorial italo-tunisien a contribué à intégrer dans les structures des entreprises.

_______

* ALI Autonomie Locali Italiane, CEFA, Università di Urbino, Consorzio Marche Biologiche, Fondazione Agraria Cante di Montevecchio, ODESYPANO – Office du Développement Sylvo-Pastoral du Nord-Ouest, ISPT – Institut Sylvo-Pastoral de Tabarka, CRDA – Commissariat Régional de Développement Agricole, Délégation de Tabarka, Délégation de Ain Draham, Délégation de Fernana, Association Sidi Bou Zitouna.

 

4  Success stories

Andrea Senatori est le nouveau directeur du bureau régional AICS Tunis

Chers et chères ami.e.s,

Je prends aujourd’hui mes fonctions de chef du bureau régional de l’Agence italienne de coopération au développement (AICS) à Tunis. Un poste qui m’honore et qui me ramène sur le terrain après une pause de quatre ans passés comme coordinateur du bureau « Urgences et États fragiles » auprès du siège à Rome.

A me passer le flambeau est mon ami et collègue Flavio Lovisolo, un des visages historiques de la Coopération italienne, avec qui j’ai eu le privilège de travailler côte à côte et à qui je renouvelle ma sincère admiration.

Je suis également heureux d’annoncer que, avec moi, Annamaria Meligrana, avec qui j’ai partagé l’expérience du bureau de l’AICS à Rome en matière d’aide humanitaire et de fragilité, prendra ses fonctions en tant que cheffe adjointe du bureau. Annamaria, arabisante d’origine, est une professionnelle estimée dans le domaine de de la coopération internationale, avec près de 20 ans d’expérience dans la région de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, qui a mûri dans la conviction qu’il ne peut y avoir de développement durable sans paix.

À partir d’aujourd’hui et au cours des prochaines années de mon mandat, je vise à donner une continuité au travail accompli jusqu’à présent dans ce bureau, en suivant les principes de solidarité et d’action humanitaire qui sont la base d’un monde plus équitable, où chacun.e peut avoir la possibilité de développer son potentiel, d’accéder aux ressources communes et aux services de base, de voir ses droits respectés. Je sais que je peux compter sur une equipe passionnée, dont les compétences et les connaissances contextuelles résultent d’une présence consolidée sur le terrain. Ensemble, nous continuerons à répondre aux besoins des communautés locales à travers des actions concrètes visant à améliorer leurs conditions de vie et à renforcer leurs possibilités de croissance. Nous continuerons à relever les défis mondiaux de l’Agenda 2030, en nous alignant aux efforts des autres acteurs internationaux dans les domaines de la mobilité humaine, de la sécurité alimentaire, de la protection, de la santé et de l’éducation en tant que biens essentiels, de la transition écologique et du renforcement de la démocratie et de la paix.

L’époque dans laquelle nous vivons et les nouveaux défis auxquels nous sommes confrontés exigent une efficacité accrue dans notre travail, mais aussi un dialogue, une inclusion et une collaboration dans le modus operandi. La pandémie COVID-19 nous a pris au dépourvu, presque perdu.e.s au milieu des chiffres qui, jour après jour, décrivaient un paysage de plus en plus dramatique. Pourtant, nous avons réagi, réajusté nos plans d’action et réorganisé nos priorités. Nous avons réalisé à quel point les pays sont étroitement interconnectés, comment les frontières sociales se sont étendues au-delà des frontières géographiques et comment les gens sont responsables, ici et maintenant, de l’avenir des générations futures.

Il sera de mon devoir de renforcer le dialogue avec la société civile, avec le monde du profit et le monde universitaire, avec les partenaires institutionnels et internationaux, conscient qu’un dialogue structuré signifie s’impliquer, analyser sous des angles différents et saisir plus rapidement les signes de crise pour agir efficacement et rapidement.

J’espère que vous continuerez à nous suivre et à nous soutenir dans votre intérêt.

Andrea Senatori

Signature à Tunis d’un accord de coopération entre le MAECI, l’AICS et le CIHEAM Bari

[communiqué de presse]

 

Tunis, le 19 septembre 2022

Un accord de coopération entre le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale (MAECI), l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) et le siège italien du Centre International de Hautes Etudes Agronomiques Méditerranéennes (CIHEAM Bari) sur la mise en œuvre du projet « Actions préliminaires pour la constitution de bio-territoires tunisiens » a été signé le 19 septembre à Tunis, auprès de la résidence de l’Ambassadeur d’Italie. L’accord a été signé par l’Ambassadeur, S.E. Lorenzo Fanara, la Directrice Adjointe du Siège régional de l’AICS à Tunis, Mme Annamaria Meligrana, et le Directeur du CIHEAM Bari, M. Maurizio Raeli.

« La signature de cet accord témoigne de l’engagement continu de l’Italie à soutenir la Tunisie dans la création d’un modèle de développement inclusif, équitable et durable. Préserver et valoriser les ressources naturelles en vue de parvenir à un nouvel équilibre entre communautés humaines et territoires représente une de nos priorités dans le domaine de la coopération au développement » a déclaré l’Ambassadeur Lorenzo Fanara.

L’un des objectifs du projet « Actions préliminaires pour la constitution de bio-territoires tunisiens » consiste à promouvoir des initiatives de développement local pour soutenir les activités de production, d’entreprenariat et d’innovation, afin de contribuer au développement des micro, petites et moyennes entreprises, et mettre en valeur les ressources génétiques et naturelles et le savoir-faire local. Pour faire face à la demande d’assistance institutionnelle, technique et méthodologique du Ministère tunisien de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche (MARHP), les activités du projet prévoient la réalisation d’une étude de préfaisabilité visant la création de  » bio-territoires  » sur cinq sites pilotes répartis dans différentes zones bioclimatiques du pays, à savoir Hazoua (Tozeur), Majel Bel Abbes (Kasserine), Kesra (Siliana), Haouaria (Nabeul), et Sejnane (Bizerte). Ce projet qui intègre une approche transversale entre formation, innovation,  diffusion et  recherche, sera réalisé en étroite collaboration avec la Direction Générale de l’Agriculture Biologique Locale et consentira de mettre au point des solutions opérationnelles pour le développement harmonieux d’un bio-territoire dans lequel la relation homme-environnement sera axée sur les principes et les objectifs de l’agriculture biologique.

«  La création de bio-territoires en Tunisie, une première sur le continent africain, constitue un saut qualitatif dans la gouvernance des politiques et des stratégies de développement rural. La Coopération italienne entend contribuer à la promotion de systèmes de production et de consommation à faible impact, avec pour objectif final la recherche d’un bien-être équitable et généralisé. Ce projet s’inscrit dans le cadre du Protocole d’accord sur la coopération au développement pour la période 2021-2023, presque entièrement consacré à la relance économique et durable de la Tunisie », a précisé Mme Annamaria Meligrana, Directrice Adjointe de l’AICS Tunis.

« Les relations entre le CIHEAM Bari, le MAECI et l’AICS – a remarqué le Directeur du CIHEAM Bari, Maurizio Raeli – sont depuis toujours placées sous le signe de la plus grande collaboration et l’accord qui vient d’être signé permettra de les renforcer encore. Notre organisation,  un véritable point de repère dans le domaine de la formation de haut niveau, de la coopération internationale et du conseil technico-scientifique, s’engagera à renforcer les capacités locales tout au long de la chaîne agricole, en encourageant des collaborations nouvelles et fructueuses avec l’Italie. Doté d’un financement total d’un million d’euros, le projet aura une durée de 18 mois.

 

CONTACTS :

Ambasciata d’Italia in Tunisia
Luigi Selandari Pasqualetti, Premier Secrétaire
E-mail : stampa.tunisi@esteri.it
Tèl:  +216 31321836
www.ambtunisi.esteri.it

AICS Tunisi
Martina Palazzo, Communication Officer
E-mail : martina.palazzo@aics.gov.it; comunicazione.tunisi@aics.gov.it
Tél : +216 71 893 321 / 144
www.tunisi.aics.gov.it

CIHEAM Bari
Stefania Lapedota, Press Officer
E-mail: lapedotas@iamb.it  –  www.iamb.it
Tel.: +39 080 4606271 Mobile: +39 320 7157864

Téléchargez le communiqué de presse en pdf