Inauguration des chantiers de construction de cinq appontements pour l’amarrage des bateaux de pêche dans le gouvernorat de Médenine et de rénovation du marché aux poissons de Houmt Souk.

[COMMUNIQUÉ DE PRESSE]

 Tunis, le 20/05/2022

Aujourd’hui, à Djerba, a lieu la cérémonie d’inauguration des chantiers de construction de cinq appontements pour l’amarrage des bateaux de pêche dans le gouvernorat de Médenine, et de rénovation du marché aux poissons de Houmt Souk, en présence du Gouverneur de Médenine, M. Said Ben Zaied, de S.E. l’Ambassadeur d’Italie, Lorenzo Fanara, du Directeur de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) – Siège de Tunis, M. Andrea Senatori, des partenaires institutionnels et des autorités locales.

Cet évènement a été organisé, dans le cadre du projet « NEMO KANTARA : Stabilisation et Développement Socio-économique des Régions côtières Tunisiennes », mis en œuvre par le Centre International de Hautes Études Agronomiques Méditerranéennes (CIHEAM) de Bari, en étroite collaboration avec le MARHP, et financé par la Coopération italienne. Doté d’une enveloppe totale de 5 millions d’euros, sur une durée de trois ans, le projet a pour objectif de renforcer les organisations des opérateurs de la pêche et les acteurs institutionnels de Gabès et de Médenine, et ce, en vue de créer des synergies pour une gestion durable des ressources naturelles et d’améliorer la compétitivité du secteur. D’autres interventions sont prévues visant à améliorer les infrastructures et les services, à diversifier les activités de production afin d’offrir de nouvelles opportunités aux jeunes et aux femmes, les plus vulnérables et affectées par le chômage.

« L’Italie continuera à appuyer le Gouvernement tunisien dans la filière de la pêche afin d’améliorer la soutenabilité des systèmes productifs, mais aussi à garantir une gestion plus rationnelle et éco-durable des ressources naturelles pour que le patrimoine des régions côtières soit préservé », affirme S.E. l’Ambassadeur d’Italie.

Grâce aux appontements, en effet, il est possible de garantir la proximité des installations d’embarquement et de débarquement, qui sont fondamentales non seulement pour le développement socio-économique des pêcheurs artisanaux, mais aussi pour la valorisation de l’industrie de la pêche en termes de qualité et d’hygiène, l’amélioration des conditions de travail des opérateurs ainsi que pour le renforcement de la sécurité alimentaire du pays.

De son côté, le marché de Houmt Souk représente une première étape fondamentale et nécessaire pour garantir la sûreté et la traçabilité des produits de la pêche au profit des consommateurs.

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La table verte 2 : un zoom en mots et images sur la sécurité alimentaire et la résilience de la population tunisienne

[COMMUNIQUÉ DE PRESSE]

Tunis, le 26 octobre 2022

L’Ambassade d’Italie en Tunisie et l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) – Siège de Tunis, organisent l’évènement « La table verte 2 : Produire autrement pour Faim Zéro ». 

Ayant lieu le 27 octobre 2022 auprès du Presbytère de l’ancienne Église Sainte Croix, au cœur de la Medina de Tunis, et transmis en direct sur la page Facebook de l’AICS Tunis de 10h30 à 12h30, « La table verte 2 » veut encourager une réflexion sur l’urgence et les avantages d’une production alimentaire responsable qui répond aux besoins de la communauté humaine et  préserve les ressources naturelles en vue d’un lien plus durable et respectueux entre l’homme et le territoire.

L’événement s’étalera sur deux moments, différents par leur format, leur ton et leur public : un débat institutionnel avec la participation d’institutions tunisiennes, d’organisations internationales, de la société civile et du secteur privé, et la phase finale d’un concours photographique  » Le chemin vert « , animé par les influenceurs Fatma Bououn et The Dreamer. Á inaugurer la séance seront S.E. l’Ambassadeur d’Italie à Tunis, M. Fabrizio Saggio, le Ministre de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche Maritime, M. Mahmoud Elyes Hamza, et la Mairesse de Tunis, Mme Souad Abderrahim.

« Nous souhaitons que cette journée soit un appel à partager des informations d’intérêt collectif avec un regard au futur. Notamment, nous espérons de pouvoir contribuer à renforcer la prise de conscience et l’action responsable autour d’une satisfaction des besoins alimentaires à bas impact sur l’environnement pour un monde et un demain plus vert», déclare l’Ambassadeur d’Italie, M. Fabrizio Saggio.

Cet évènement s’inscrit dans le Festival du Développement Durable, désormais à sa 6ème édition. Il s’agit d’une grande manifestation publique italienne, étendue aux représentations diplomatiques à l’étranger, pour sensibiliser et mobiliser les citoyens, les jeunes, les entreprises, les associations et les institutions sur les questions liées au développement durable, ainsi que pour évaluer les résultats atteints par la communauté internationale dans la mise en œuvre du Programme des Nations Unies à l’horizon 2030. En continuité avec La table verte organisé en 2021, mais avec un œil sur l’actualité, cette année la Coopération italienne en Tunisie a voulu choisir un thème qui s’impose dans l’agenda de tout citoyen, un thème qui se relie à l’objectif de développement durable n.2éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir une agriculture durable.

« Cet important rendez-vous de notre calendrier événementiel veut encourager le dialogue entre les parties prenantes du développement durable, notamment les décideurs politiques, les organisations internationales, la société civile et la citoyenneté. L’AICS, parmi eux, se fait promotrice des valeurs impérieux de la durabilité environnementale et de la résilience de la population à travers ses interventions en Tunisie. L’Accord en matière de coopération entre les Gouvernements tunisien et italien pour la période 2021-2023 renouvèle cet engagement à poursuivre un modèle de développement inclusif, équitable et durable pour que le potentiel humain trouve son expression dans l’utilisation rationnelle des ressources naturelles », dit le Directeur du Siège Régional de l’AICS à Tunis, M. Andrea Senatori.

Dans un monde où une crise localisée entraîne des répercussions au niveau global, où l’impact du changement climatique combiné à la surexploitation des ressources naturelles menace le patrimoine naturel, la citoyenneté est appelée à s’interroger sur de nouvelles modalités de fonctionnement pour garantir aux écosystèmes de se préserver et se régénérer.

 

CONTACTS :

Ambassade d’Italie en Tunisie

Luigi Selandari Pasqualetti, Premier Secrétaire
E-mail : stampa.tunisi@esteri.it
Tèl:  +216 31321836
www.ambtunisi.esteri.it

AICS Tunis

Martina Palazzo, Chargée de Communication
E-mail : martina.palazzo@aics.gov.it; comunicazione.tunisi@aics.gov.it
Tél : +216 71 893 321 / 144
www.tunisi.aics.gov.it

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Les recherches de Latifa contre le gaspillage d’eau

par Martina Palazzo

L’oasis du sud-ouest de la Tunisie a une valeur paysagère, culturelle, naturelle et économique extrêmement importante pour l’environnement et les communautés humaines. Au milieu des dunes de sable et des lacs salés, l’agriculture est la principale activité productive qui exploite un sol pauvre de plus en plus confronté aux menaces de la crise climatique, de l’utilisation inefficace des ressources en eau et de la pression démographique. Aujourd’hui, il est d’autant plus nécessaire d’étudier et d’appliquer des stratégies et des techniques de gestion et de conservation des ressources naturelles dans une optique de durabilité et en respectant la biodiversité et les pratiques locales. Dans un contexte où le risque de salinisation des sols, et par conséquent leur infertilité, est de plus en plus menaçant, où les siroccos du printemps et de l’été transportent les sables du désert dans les oasis, où les précipitations sont inférieures à 100 mm par an, même le palmier dattier résilient est confronté au défi de la survie.

Les interconnexions complexes eau-sécurité alimentaire-économie font l’objet d’études de Latifa Dhaouadi, chercheuse au Centre Régional de Recherche sur l’Agriculture Oasienne (CRRAO), le seul institut de recherche étatique dédié au thème de l’agriculture oasienne. Pour elle, le principe selon lequel l’utilisation optimale des ressources naturelles, et notamment de l’eau, conduit à une production agricole durable est fondamental. « L’eau est essentielle, et encore plus dans les oasis. Ici, 98 % de l’eau est utilisée à des fins agricoles », explique Latifa. Le rôle de la recherche appliquée est crucial pour trouver, puis diffuser, des techniques d’utilisation rationnelle des ressources naturelles. « Économiser l’eau, c’est augmenter la productivité et le profit. Dans les oasis, on consomme deux fois plus d’eau qu’il n’en faut pour l’irrigation, et l’excès d’eau favorise la présence d’insectes et de maladies », explique la chercheuse.

Latifa Dhaouadi est titulaire d’un doctorat en génie rural, eaux et forêts et est aujourd’hui l’une des six chercheuses travaillant au CRRAO. Malgré les pressions sociales qui pèsent sur ses choix de carrière et qui l’éloignent de son domicile pendant de longues périodes, elle a fermement décidé, avec le soutien de sa famille, de suivre une voie éducative et professionnelle ambitieuse et bien structurée. Actuellement en Arabie Saoudite pour contribuer à un programme de recherche au Centre national pour le développement de la couverture végétale et la lutte contre la désertification, Latifa est motivée pour systématiser et capitaliser toutes les connaissances sur l’écosystème oasien afin de récolter les bienfaits d’un agir commun.

De nouveau à Tozeur, dans le cadre du « Projet de développement rural intégré dans les délégations de Hezoua et Tamerza », financé par la Coopération italienne et mis en œuvre par le Commissariat Régional au Développement Agricole (CRDA), Latifa a contribué à deux études, commandées au CRRAO, sur les techniques d’irrigation efficientes et la valorisation des eaux de drainage. Les résultats encouragent l’utilisation du système de bubbler (arrosage localisé) pour irriguer les parcelles de manière intelligente et sans gaspillage d’eau, par opposition à l’irrigation par inondation, plus répandue et plus traditionnelle. En outre, l’utilisation du drainage des eaux salées est encouragée pour la culture d’arbustes fourragers indigènes dans le but de former des bandes vertes protectrices autour de l’oasis pour la défendre contre l’ensablement et créer des zones de pâturage. Ces études apportent des solutions à un moment où le capital hydrique de la Tunisie est particulièrement vulnérable et où la lutte contre la désertification est de plus en plus d’actualité. Il ne reste plus qu’à transférer les connaissances aux producteurs, qui sont tenus de suivre les instructions pour rééquilibrer le lien délicat entre aridité-ressources-productivité, comme d’ailleurs c’est prévu cette année dans le plan opérationnel du projet grâce à une collaboration renouvelée avec le centre de recherche appliquée.

« Mon rêve est de devenir une leader reconnue dans le monde de la recherche et de donner, grâce aux résultats de mes études, des opportunités aux femmes de participer au développement rural et social des oasis. L’innovation et la technologie peuvent leur permettre de briller et de ne plus rester dans l’ombre de leurs maris », conclut la chercheuse.

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A Tozeur, dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre la désertification, l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement soutient la bonne gouvernance des ressources naturelles pour améliorer les conditions de vie des populations oasiennes. Avec un financement d’environ 5,3 millions d’euros, le « Projet de développement rural intégré dans les délégations de Hezoua et Tamerza », mis en œuvre par le Commissariat Régional au Développement Agricole de Tozeur, intervient dans 18 oasis pour renforcer le développement local participatif, protéger, améliorer et diversifier la production des périmètres irrigués face aux nouveaux défis environnementaux.