Coopération italienne/Subventions et accompagnement technique au profit de 100 entreprises opérant dans le tourisme, l’artisanat et l’agriculture

[Communiqué de presse]

Tunis, le 10 Octobre 2023

Ce matin, auprès du siège régional de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) à Tunis, a eu lieu l’atelier de lancement de l’appel à candidatures pour les micros, petites et moyennes entreprises (MPME) et les entreprises sociales opérant dans le tourisme, l’artisanat et l’agriculture dans les gouvernorats de Sfax, Mahdia, Siliana et Tozeur.

Organisé par Oxfam dans le cadre du projet SUMUD (Résilience), l’évènement a été ouvert par Mme. Hania Aswad, Directrice d’Oxfam en Tunisie, en présence de SE l’Ambassadeur d’Italie, M. Fabrizio Saggio, de la Directrice Générale pour la Coopération Internationale au Ministère du Tourisme et de l’Artisanat (MTA), Mme Mouna Mathlouthi Ghliss, de la Directrice des Organismes professionnels agricoles au sein du Ministère de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche (MARHP), Mme. Lamia Essafi, du Directeur de l’AICS Tunis, M. Andrea Senatori et des parties prenantes impliquées dans le projet.

« L’entrepreneuriat joue un rôle crucial dans la stimulation de l’économie et de la croissance d’un pays, tout en valorisant son capital et potentiel humains. Dans cette perspective, depuis des années, la Coopération italienne soutient des initiatives visant à promouvoir un modèle de développement inclusif, durable, générateur d’emplois et projeté vers l’innovation et le transfert de compétences », a declaré l’Ambassadeur Saggio dans son discours.

En effet, SUMUD est un projet financé par l’AICS en Tunisie à hauteur de 3,5 millions d’euros.

« Ce projet est l’une des initiatives de soutien et de promotion de l’entrepreneuriat prévues dans la programmation stratégique de la Coopération Italienne en Tunisie. Il s’agit d’un axe d’intervention qui s’est imposé au fil des dernières années pour répondre au problème du chômage, en particulier chez les jeunes et dans les zones les plus marginalisées, et y donner une alternative valable », a affirmé le Directeur de l’AICS Tunis, Andrea Senatori.

SUMUD est implémenté par Oxfam en partenariat avec AVSI, Shanti, APAD et Regione Toscana en partenariat avec le Ministères de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche, le Ministère du Tourisme et de l’Artisanat et les autorités nationales et locales.

« SUMUD est l’un des projets d’Oxfam en Tunisie, qui est directement lié aux objectifs et à la stratégie d’Oxfam Global, et recoupe étroitement – à travers ses trois composantes – de nombreux plans et priorités de développement de la Tunisie pour la période 2023 à 2025 ; dont le plus important est de consacrer l’autonomisation économique au bénéfice des groupes fragiles et à faible revenu et d’adopter une gouvernance économique et financière qui renforce la résilience et la durabilité. » a expliqué Mme Aswad, directrice d’Oxfam en Tunisie.

Débuté en 2022, le projet vise à soutenir les MPME et les entreprises sociales opérant dans le tourisme, l’artisanat et l’agriculture dans les gouvernorats de Sfax, Mahdia, Siliana et Tozeur pour accroitre leur résilience face à la crise économique et au changement climatique. Cela se concrétisera à travers un programme d’appui technique et financier de plus d’1 million d’euros dans les quatre gouvernorats cibles.

Les entreprises intéressées devront soumettre leur candidature sur une plateforme numérique qui sera active à partir du 23 octobre 2023. 100 MPME et/ou entreprises sociales seront présélectionnées et pourront bénéficier d’un accompagnement en matière de compétences techniques et interpersonnelles (soft skills) avec séances de coaching et rencontres avec les acteurs locaux. Le processus conduira à l’élaboration d’un Plan spécifique de Résilience et de Développement (PRD) pour chaque entreprise sélectionnée. Les PRD seront enfin examinés par un Comité d’Évaluation afin de sélectionner 80 entreprises qui recevront un financement.

Lors de l’évènement, ont été présentés les résultats préliminaires de l’étude socio-économique, sur les opportunités et les défis dans les secteurs de l’agriculture, du tourisme et de l’artisanat à Sfax, Mahdia, Siliana et Tozeur.

Toutes les informations relatives au projet, ainsi que les instructions pour soumettre la candidature, sont disponibles sur le site internet du projet : www.sumudproject.org

 

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Nacyb et son association des femmes : pour se faire place dans la société tunisienne

Pour la rubrique : « Voix de Nous Autres AICS »

©Association Rayhana pour les femmes de Jendouba

par Martina Palazzo

 

Nacyb Allouchi est une femme tunisienne qui ose parler, agir et changer au nom des droits des femmes. Elle est une activiste dans ses messages adressés à la communauté et dans ses actions au sein de l’association dont elle est présidente. Nous sommes à Jendouba, ville située à 50 km de la frontière algéroise-tunisienne, dans une zone agricole qui s’industrialise progressivement.

L’Association Rayhana pour les femmes de Jendouba nait de la volonté d’un groupe de jeunes femmes rêvant d’un espace protégé, un lieu de rencontre loin des yeux masculins où se détendre devant un café, organiser des activités sportives et des ateliers d’apprentissage, débattre des problèmes et trouver des solutions. Depuis 2013, l’association suit un parcours de planification pour développer et consolider ses actions selon la certitude que les femmes peuvent jouer un rôle de changement pour elles-mêmes et pour la société. « Ils existent des compétences et des savoirs que, si mis en synergie, peuvent développer une nouvelle conscience locale commune dans laquelle les femmes sont protagonistes et agentes transformatrices de leur rôle dans la société », déclare Nacyb.

Elle parle des femmes en tant qu’actrices de leur propre destin, plutôt que pions dans les mains d’un système patriarcal, de décideuses d’un chemin de vie, plutôt que réalisatrices d’obligations et de rôles déjà établis. Paroles qui se traduisent en réalité ! L’association est devenue le siège d’un éventail bien diversifié d’activités économiques menées par des femmes, de l’hébergement au service traiteur promouvant les rencontres et les produits locaux, d’une salle équipée de sport à une pépinière de plantes médicinales pour le bien être du corps. Mais Nacyb et son groupe de travail a également réussi à établir et renforcer les relations d’un réseau de femmes ressortissant du milieu urbain et rural qui vise à valoriser et soutenir les chaines d’approvisionnement locales dans les filières agroalimentaire et artisanale, ainsi que l’écotourisme. « Cette expérience nous confirme que les transformations opérées par les femmes changent positivement non seulement leur conditions socio-économiques, mais aussi l’économie du territoire dans une optique de développement solidaire et responsable», continue Nacyb. Et alors en cascade, ces femmes proposent des journées de dégustation de produits à km 0, des marchés solidaires, des jardins potagers urbains et dans les écoles. Elles ne s’arrêtent pas face aux besoins green de la planète, au contraire elles adhèrent à la cause.

L’Association Rayhana a toujours été consciente de la valeur que son institution assume aussi au niveau politique dans une région où s’enregistre une faiblesse dans les politiques de soutien aux initiatives des femmes en termes d’associationnisme et d’entreprise sociale.

Rayhana, forte de ses principes, s’ouvre au-delà des murs de son centre et va à la rencontre de la communauté à travers les ondes radiophoniques. Jeunes militantes et apprenties des médias, aspirantes journalistes et bénévoles reconstruisent l’histoire de leur territoire, décrivent les richesses communautaires et abordent les thématiques de l’actualité à travers les voix des femmes. Tout pour faire de l’autonomisation des femmes non un simple slogan, mais un dogme.

Nacyb, née il y a 39 ans sur les pentes du Mont Djebel Bir, a vécu assez pour voir comment son pays a cherché d’améliorer la condition féminine à travers des lois qui punissent les violences faites à l’égard des femmes ou qui évoquent la représentativité égale entre homme et femmes.

«Malgré cela le chemin du changement est encore long dans la pratique. Au quotidien c’est encore le combat pour l’égalité des sexes. J’ai choisi ce métier [coordinatrice de projets de coopération] après la révolution en 2011, parce que je crois que chacune de nous peut être une actrice de changement dans son territoire et laisser en héritage un monde plus juste aux futures générations», dit enfin Nacyb.

Nacyb est une femme qui a décidé de passer à l’action. Mobilisons-nous pour défendre l’égalité et créer le changement !

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L’Association Rayhana pour les femmes de Jendouba est l’un des partenaires locaux de l’AICS en Tunisie. Elle a collaboré aux cotés de l’ong italienne COSPE et de la Région Toscane dans le cadre du projet « Futur Proche : Développement local et services décentralisés pour la durabilité et la citoyenneté active en Tunisie » qui vient de terminer. L’Association est actuellement impliquée dans la réalisation d’un autre projet d’inclusion socio-économique et de développement durable, «RESTART : requalification écologique et sociale des territoires à travers la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes en Tunisie », dont le chef de file est l’ong COSPE. Les deux projets sont financés par l’AICS pour un montant total d’environ 2,8 million d’euros.

La pépinière de Zoubaida

Pour la rubrique : “Voix de Nous Autres AICS”.

©CEFA/2021/Fabiana Adamo

par Martina Palazzo

Zoubaida est une femme de 40 ans, née et élevée à Tabarka, une perle de la côte nord-ouest de la Tunisie, à environ 175 km de la capitale.

Zoubaida a toujours eu une passion : cultiver les plantes aromatiques et médicinales (PAM) dans sa pépinière. Il s’agit d’une tradition, d’un amour pour les plantes qui, dans cette région, s’affirment de manière présomptueuse parmi la végétation. Qu’elles soient cultivées ou sauvages, les PAM ont toujours été utilisées pour les soins du corps, les préparations culinaires et les compositions de parfums. Ici, dans le maquis méditerranéen, Zoubaida a fait de la tradition un métier, de sa passion une occupation quotidienne avec des ambitions à long terme.

Le grand saut a eu lieu en décembre 2020, lorsqu’elle a officiellement fondé Lyes Fiori, l’une des 16 entreprises bénéfiant d’un soutien technique et financier dans le cadre du projet Start-Up Tunisie. Créer des opportunités d’emploi, investir dans des idées entrepreneuriales prometteuses, former des jeunes : tels sont les objectifs du projet financé par l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement et mis en œuvre par la municipalité de Fano en partenariat avec l’ong CEFA.

Zoubaida avait un terrain, de l’expérience et des ambitions, juste assez pour que Start-Up parie sur elle et l’accompagne dans la création d’une entreprise, dans la réalisation d’un rêve. “Mes connaissances en matière de phytoculture et de gestion d’entreprise étaient liées à ma passion, mais pas à des connaissances techniques avancées. Les formations auxquelles j’ai participé m’ont permis d’approfondir mes connaissances et d’améliorer mes compétences”, explique Zoubaida, qui a suivi jusqu’à présent des cours sur la vente et le marketing, la communication professionnelle, la multiplication et la cultivation des PAM, en collaboration avec l’Institut Silvo-Pastoral de Tabarka – ISPT. En outre, grâce au soutien financier du projet, la jeune entrepreneuse a reçu du matériel pour la construction des deux serres et pour la clôture de la pépinière, des outils de travail et le système d’irrigation. Consciente que la récolte arbitraire et non durable de la matière première a des répercussions négatives sur l’écosystème forestier, Zoubaida a voulu créer ses propres serres et sa propre pépinière en plein air pour répondre à la nécessité de multiplier les plantes, de préserver les variétés (notamment la lavande, la myrte, le romarin, le laurier, la verveine, la menthe et le pin) et de répondre à la demande du marché, de plus en plus importante.

©CEFA/2021/Fabiana Adamo

©CEFA/2021/Fabiana Adamo

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lyes Fiori est désormais une entreprise structurée, prête pour sa première vente de plantes à partir desquelles sont extraites les huiles essentielles. Mais l’objectif est d’augmenter les niveaux de production et les activités. “Dans le futur, je compte cultiver en plein champ et me spécialiser dans l’extraction d’huiles essentielles et végétales à partir de la matière première produite par mon entreprise”, confie Zoubaida. Cela lui permettrait de s’affirmer dans la filière en tant que productrice et vendeuse du produit fini, mais surtout de contribuer à la création d’emploi. La pépinière embauche actuellement deux jeunes locaux sur une base saisonnière, principalement pendant la période de récolte.

Zoubaida est la fondatrice d’une entreprise qui vise à préserver et à améliorer la biodiversité de la région, mais aussi à servir de modèle à d’autres femmes, notamment de la région, qui souhaitent entrer dans le monde du travail.

Un “ça suffit!” qui sauve

Pour la rubrique : “Voix de Nous Autres AICS”

par Martina Palazzo

“Tout m’a toujours été interdit, que ce soit dans mon enfance ou à l’âge adulte. Mon rôle était d’obéir et de me taire.” C’est ainsi qui commence l’histoire d’Asma (nom fictif), une femme d’une quarantaine d’années, mère de trois mineurs, victime de violences et d’abus perpétrés au fil des ans, qui ont éteint tout rêve et annulé toute ambition en herbe. Elle vit dans un village d’à peine 600 habitants dans une zone côtière du sud de la Tunisie, où la pêche nourrit ses familles et où les transports vers la grande ville, Zarzis, à une demi-heure de route, sont rares.

Asma est une femme qui s’est retrouvée seule, sans abri et avec trois enfants à sa charge lorsqu’elle a décidé de divorcer en 2016. La société lui a tourné le dos sans aucun droit d’appel. Sa famille l’a battue et l’a dénigrée verbalement. “Une femme analphabète comme toi ne peut pas se permettre de prendre des décisions. Rentre chez toi et sois patient. Respecte ton mari et reste à ta place”, a été le verdict final du père. Rien de différent des mots qu’elle récoltait amèrement chaque fois qu’elle franchissait le seuil de ses parents avec les signes de la violence, tant physique que morale, se lisant sur son visage et emprisonnés dans ses yeux. Même dans l’intimité du couple, elle était traitée comme un animal, comme un chien au service d’un maître qui manquait d’amour, d’affection et de respect. Pourtant, Asma a tenu bon pendant 15 ans, anéantie, violée et maltraitée entre les murs de cette maison prison. Trois grossesses plus tard, elle a décidé de dire ” ça suffit ! “. “Lorsque j’ai entendu le cri de mon troisième enfant qui venait de sortir de mon ventre, j’ai su que je devais y mettre un terme. Je devais protéger mes enfants et leur assurer un avenir de rêve. Je n’étais plus responsable seulement de ma vie, nous étions quatre”, dit Asma d’une voix étranglée.

Le bébé avait tout juste un mois quand Asma s’est rendue au centre polyvalent de Nejmet Tounes, mis en place par le CIHEAM dans le cadre du projet régional GEMAISA, financé par l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS). Une voisine lui avait conseillé de participer à l’une des sessions d’information, de sensibilisation, de formation et d’orientation destinées aux femmes pour faciliter leur accés au monde du travail. Asma ne cherchait pas d’emploi, mais un espace où elle pourrait se libérer de son fardeau. C’est là qu’elle a décidé de tout avouer et de se confesser. C’est là qu’elle a trouvé des personnes qui ont écouté son histoire. Parmi les oreilles attentives, il y avait celles de Samia Mtimet, la responsable du projet et du centre. Depuis 2016, elle accueille les femmes de Zarzis et des alentours qui ont besoin d’une assistance professionnelle, technique, psychologique et juridique. Samia, grâce à une formation ad hoc dispensée par l’association LeNove, écoute en toute confidentialité, enregistre les données et indique ensuite l’entité la plus appropriée pour donner suite à la demande.

“Même pendant la pandémie de covid-19, nous avons assuré la continuité de nos services par téléphone. Il est important pour ces femmes de savoir qu’il y a toujours quelqu’un de disponible et prêt à les écouter”, révèle Samia. Rien n’est plus vrai si l’on considère l’impact du confinement, décrété par le gouvernement à titre de mesure préventive contre la propagation du coronavirus, sur les femmes. Du 22 mars au 3 mai 2020, la ligne d’assistance téléphonique mise en place par le Ministère de la Femme a reçu plus de 7000 signalements de violences faites aux femmes. Au cours de la même période, la pandémie a souvent empêché les victimes de bénéfecier des services de justice, menaçant leur sécurité physique et psychologique. Bien que la loi tunisienne n° 58 de 2017 représente un outil juridique pour éliminer la violence basée sur le genre, le nombre de femmes victimes d’actes de violence domestique et familiale est en augmentation.

 

“Les problèmes les plus récurrents auxquels les femmes sont confrontées sont liés aux divorces difficiles, aux questions d’héritage et de terres, aux abus de pouvoir sur le lieu de travail et à la violence”, explique Tijania Jelliti, une juriste de Zarzis qui travaille bénévolement au bureau juridique de Nejmet Tounes. C’est elle qui a suivi légalement Asma de 2016 à septembre 2021, date à laquelle le tribunal a finalement cloturé l’affaire, lui reconnaissant le droit de reprendre possession de sa maison et de recevoir une pension alimentaire mensuelle de son mari pour elle et ses enfants.

En Tunisie, il existe un cadre législatif qui reconnaît et protège les droits des femmes, mais beaucoup n’y font pas appel parce qu’elles n’en connaissent pas l’existence. Elles ne défendent pas leurs droits parce qu’ils ne savent pas qu’elles en ont“, conclut-elle.

Aujourd’hui Asma travaille et ne vit plus dans le silence et le déni. “Quand je me regarde dans le miroir, je vois encore une enfant qui a beaucoup de rêves à réaliser”, nous dit-elle avec un sourire presque furtif. Elle a trouvé d’autres femmes sur son chemin de libération et de réaffirmation personnelle. Malgré la répudiation de sa communauté d’origine, encore imprégnée de préjugés et de coutumes injustes, Asma a réussi à trouver sa force dans sa descendance, dans ce qu’elle appelle “l’expansion de mon être”. Elle veut devenir un modèle pour eux, un exemple de courage et de force, car les objectifs ne peuvent être rêvés ni atteints que grâce à un sens aigu de l’autodétermination.

“Aujourd’hui, je raconte mon histoire pour que ça soit une source d’inspiration pour de nombreuses femmes qui subissent des violences. Ayez le courage de dénoncer pour commencer à vivre.”

                 

GEMAISA est un projet régional financé par l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) et mis en œuvre par le CIHEAM dans six pays de la Méditerranée (Maroc, Tunisie, Égypte, Jordanie, Liban et Palestine). Structuré en deux phases et terminé en septembre 2021, le projet vise à améliorer les moyens de subsistance des femmes rurales en augmentant leur participation aux chaînes d’approvisionnement agroalimentaires locales et en contribuant au renforcement des capacités des ministères de l’agriculture en matière d’intégration de la dimension du genre dans leurs politiques, stratégies et programmes. Le but ultime de toutes les activités est d’initier une action collective pour le changement de comportement et l’inclusion socio-économique des femmes.

L’Agence soutient la campagne «16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre» pour prévenir et éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles. #OrangetheWorld

 

 

[COMMUNIQUÉ DE PRESSE] Le 8 mars, des « Femmes tunisiennes, leaders de la transition écologique » à l’honneur

Tunis, le 8 mars 2022

Tunis – Ce mardi 8 Mars, l’Union européenne en Tunisie avec ses Etats Membres, la France et l’Italie, célèbrent la Journée Internationale des Droits des Femmes, dans l’esprit Team Europe, sous l’emblème de l’environnement à travers la rencontre-débat « Femmes tunisiennes, leaders de la transition écologique » à l’Institut Français de Tunis à 18h30.

En reconnaissance des efforts des femmes tunisiennes militantes et engagées pour une transition écologique durable et juste, la Délégation de lUnion européenne en Tunisie, lInstitut Français de Tunisie (IFT) et lAgence Italienne pour la Coopération au Développement en Tunisie (AICS) organisent une rencontre-débat le 8 Mars 2022 animée par Livia Camara avec la participation de quatre femmes tunisiennes, Emna Sohlobji (Tellus Advisory), Ghalia Damak (Comporoll), Mayssa Sandli (Blue TN) et Nabila El Kadri (Recherche et Développement), chacune dans son domaine, leaders par leur engagement et action dans la transition verte de la Tunisie.

Les femmes et les filles tunisiennes sont des actrices essentielles du changement pour la transformation verte. Elles contribuent à la protection de l’environnement, à l’atténuation du changement climatique et aux efforts d’adaptation. Malgré leur rôle essentiel dans le plaidoyer du changement, les femmes et les filles sont encore souvent empêchées de participer de manière égale aux processus de gouvernance. Les raisons en sont variées : des normes parfois préjudiciables, des cadres juridiques parfois inadéquats, un accès limité à l’éducation et des droits de propriété inéquitables.

Le changement climatique et la dégradation de l’environnement constituent une menace existentielle pour le monde entier. Partout, notamment en Tunisie, les Etats envisagent des programmes de relance dans lesquels la transition écologique occupe une place de choix. Pour être durable et juste, la transition écologique doit être diverse et inclusive. La Tunisie a la possibilité de construire une économie plus verte et plus durable, tout en s’attaquant à la discrimination de genre structurelle et systémique.

L’Union européenne avec ses Etats Membres accompagnent, à travers divers programmes de coopération, la mise en œuvre de la transition écologique pour une meilleure protection de l’environnement, la mise à niveau environnementale des entreprises, la gouvernance environnementale et l’action climatique, la transition énergétique, l’économie verte et bleue, et le développement rural durable en Tunisie.

LUnion européenne et ses Etats Membres accentuent également à l’échelle mondiale leurs efforts en faveur de l’égalité femmes hommes notamment à travers la réalisation des objectifs du troisième plan d’action genre de l’UE, le GAP III 2021-2025, avec comme ambition de soutenir l’égalité des chances et la lutte contre les discriminations dans 85% des actions de coopération internationale et de s’engager sur des secteurs d’intervention telle que la transition verte.

Les enjeux concernant l’égalité des sexes afin de soutenir un avenir plus durable et inclusif sont partagés entre les deux rives de la Méditerranée, renforçant ainsi davantage l’engagement euro-tunisien pour une meilleure transition écologique. A travers cet évènement, et c’est main dans la main avec la Tunisie, que cet engagement est réaffirmé aujourd’hui.

 

Contact Presse : Hichem.DHAHRI@eeas.europa.eu

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Inauguration des chantiers de construction de cinq appontements pour l’amarrage des bateaux de pêche dans le gouvernorat de Médenine et de rénovation du marché aux poissons de Houmt Souk.

[COMMUNIQUÉ DE PRESSE]

 Tunis, le 20/05/2022

Aujourd’hui, à Djerba, a lieu la cérémonie d’inauguration des chantiers de construction de cinq appontements pour l’amarrage des bateaux de pêche dans le gouvernorat de Médenine, et de rénovation du marché aux poissons de Houmt Souk, en présence du Gouverneur de Médenine, M. Said Ben Zaied, de S.E. l’Ambassadeur d’Italie, Lorenzo Fanara, du Directeur de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) – Siège de Tunis, M. Andrea Senatori, des partenaires institutionnels et des autorités locales.

Cet évènement a été organisé, dans le cadre du projet « NEMO KANTARA : Stabilisation et Développement Socio-économique des Régions côtières Tunisiennes », mis en œuvre par le Centre International de Hautes Études Agronomiques Méditerranéennes (CIHEAM) de Bari, en étroite collaboration avec le MARHP, et financé par la Coopération italienne. Doté d’une enveloppe totale de 5 millions d’euros, sur une durée de trois ans, le projet a pour objectif de renforcer les organisations des opérateurs de la pêche et les acteurs institutionnels de Gabès et de Médenine, et ce, en vue de créer des synergies pour une gestion durable des ressources naturelles et d’améliorer la compétitivité du secteur. D’autres interventions sont prévues visant à améliorer les infrastructures et les services, à diversifier les activités de production afin d’offrir de nouvelles opportunités aux jeunes et aux femmes, les plus vulnérables et affectées par le chômage.

« L’Italie continuera à appuyer le Gouvernement tunisien dans la filière de la pêche afin d’améliorer la soutenabilité des systèmes productifs, mais aussi à garantir une gestion plus rationnelle et éco-durable des ressources naturelles pour que le patrimoine des régions côtières soit préservé », affirme S.E. l’Ambassadeur d’Italie.

Grâce aux appontements, en effet, il est possible de garantir la proximité des installations d’embarquement et de débarquement, qui sont fondamentales non seulement pour le développement socio-économique des pêcheurs artisanaux, mais aussi pour la valorisation de l’industrie de la pêche en termes de qualité et d’hygiène, l’amélioration des conditions de travail des opérateurs ainsi que pour le renforcement de la sécurité alimentaire du pays.

De son côté, le marché de Houmt Souk représente une première étape fondamentale et nécessaire pour garantir la sûreté et la traçabilité des produits de la pêche au profit des consommateurs.

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Coopérer pour créer de l’emploi

©CEFA

par Martina Palazzo

Les jeunes, l’entrepreneuriat, le marketing territorial et le partenariat italo-tunisien sont les éléments porteurs du projet Start-up Tunisie mis en œuvre dans le nord-ouest de la Tunisie grâce au cofinancement de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS). A partir du début 2018 à mi-juin 2022, la mise en œuvre du projet a été assurée par un réseau de partenaires publics et privés, académiques et institutionnels, italiens et tunisiens*, dirigé par la municipalité de Fano et engagé dans le partage du savoir-faire et dans la construction de relations de connaissance entre les entreprises d’agriculture biologique de la région Marche et les entreprises tunisiennes.

Au but de renforcer le système des petites et moyennes entreprises (PME) gérées par des femmes et des jeunes, le projet a contribué à promouvoir de nouvelles opportunités d’emploi parmi ceux et celles qui, en raison des conditions historiques et contextuelles, avaient peu de perspectives de revenus. En effet, en Tunisie, bien que l’économie ait connu un important processus de modernisation, de diversification de la production intérieure et d’augmentation des exportations et des investissements étrangers depuis l’indépendance, la population se trouve confrontée à une nouvelle période d’insécurité socio-économique que les effets d’une pandémie mondiale, ajoutés à l’instabilité politique et aux menaces plus récentes sur la sécurité alimentaire, ont amplifiée. Les dernières projections de croissance pour 2022 se montent à 2,6 % selon la Banque centrale de Tunisie, et le taux de chômage a atteint 16,1 % au premier trimestre 2022, avec des taux encore plus élevés pour les femmes (20,9 %) et les jeunes de 15 à 24 ans (38,5 %) selon l’Institut national de la statistique (INS).

Dans ce contexte difficile, les PME pourraient jouer un rôle central dans la relance de l’économie tunisienne en tant que pilier du tissu économique, contribuant jusqu’à 40% du PIB national et fournissant des emplois à plus de la moitié de la population. Données de l’INS en poche, il est assez clair que miser sur les PME signifie donner de nouvelles impulsions au climat des affaires et de nouveaux encouragements à l’inclusion socio-économique des catégories de la population les plus exposées au risque de marginalisation.

Start-up Tunisie est intervenue précisément dans l’une des régions les plus pauvres et les plus défavorisées de Tunisie, mais à fort potentiel de développement économique, en se concentrant sur les secteurs de l’agriculture, de l’élevage, de l’agro-transformation et des services d’éco-tourisme. 16 nouvelles entreprises à impact social et environnemental ont été créées et 14 entreprises existantes ont été renforcées grâce à un accompagnement continu et à des formations planifiées en fonction des besoins réels en matière de marketing et de commercialisation, ainsi qu’au soutien à la participation aux foires commerciales du pays. Le bilan des activités compte 114 nouveaux emplois créés au profit de ressources humaines bien ancrées dans le territoire et connaissant ses richesses. Le projet a permis d’employer une main-d’œuvre jeune, formée et compétente, avec des perspectives de carrière à plus long terme. La composante autochtone de l’entrepreneuriat a été centrale pour valoriser le territoire, sans toutefois renoncer à l’innovation, à l’internationalisation et aux nouveaux modèles d’entreprise que le partenariat territorial italo-tunisien a contribué à intégrer dans les structures des entreprises.

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* ALI Autonomie Locali Italiane, CEFA, Università di Urbino, Consorzio Marche Biologiche, Fondazione Agraria Cante di Montevecchio, ODESYPANO – Office du Développement Sylvo-Pastoral du Nord-Ouest, ISPT – Institut Sylvo-Pastoral de Tabarka, CRDA – Commissariat Régional de Développement Agricole, Délégation de Tabarka, Délégation de Ain Draham, Délégation de Fernana, Association Sidi Bou Zitouna.

 

4  Success stories

Evènement de clôture du projet Mobi-TRE «Hajti Bik»

[COMMUNIQUÉ DE PRESSE]

Tunis, le 29 novembre 2022

Le 30 novembre auprès du Siège du Centre de la Promotion des Exportations de la Tunisie (CEPEX) à Tunis et transmis en direct streaming sur la page Facebook de Hajti Bik, l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) en Tunisie organise l’événement de clôture du projet Mobi-TRE « La migration en tant que ressource : mobilisation de la diaspora tunisienne et stabilisation des communautés défavorisées en Tunisie». En présence du Ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, M. Nasreddine Nsibi, et de l’Ambassadeur d’Italie, M. Fabrizio Saggio, cet événement réunit les représentants des partenaires gouvernementaux ayant contribué à l’initiative, des bailleurs de fonds, de la communauté internationale, de la diaspora tunisienne en Italie et des entrepreneur.e.s bénéficiaires du projet.

Le projet Mobi-TRE, mis en œuvre par l’OIM et financé par l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS), a voulu contribuer au développement économique des régions du Nord-Ouest et du Sud-Est de la Tunisie, à fort potentiel migratoire, à travers la mobilisation et l’engagement des membres de la diaspora tunisienne, plus particulièrement celle établie en Italie.

« Parmi les interventions que l’Italie finance en Tunisie, les programmes de soutien et de promotion de l’entrepreneuriat ont acquis une importance croissante ces dernières années et se sont imposés comme une alternative valable au problème du chômage, en particulier chez les jeunes et dans les zones les plus marginalisées. Mobi-TRE est un projet innovant pour la Coopération italienne, car pour la première fois il implique la diaspora tunisienne résidente en Italie dans l’investissement dans leur pays d’origine, favorisant ainsi leur participation active aux actions de développement, loin des modèles classiques de soutien basés sur les dons. Nous nous réjouissons de voir la diaspora tunisienne en Italie devenir un acteur clé du développement socio-économique et un promoteur du savoir-faire tunisien », déclare M. l’Ambassadeur d’Italie, Fabrizio Saggio.

Des résultats tangibles atteints dans le cadre de ce projet incluent, entre autres : l’organisation de 4 Forums sur l’investissement et l’engagement de la diaspora à Médenine, Le Kef, Jendouba et Tataouine ; la réalisation de webinaires de mobilisation de la diaspora en faveur de l’investissement en Tunisie et de formations mixtes pour les entrepreneur.e.s et les investisseur.se.s TRI ;  l’organisation de sessions de formation en levée de fonds ; l’élaboration et la divulgation du Guide de l’Investissement pour les Tunisiens Résidant à l’Etranger en langue français-arabe; l’accompagnement des porteurs de projets à travers un coaching one-to-one et des cycles de formation en Webmarketing pour un total de 58 projets entrepreneuriaux appuyés dans les 4 régions, incluant 40% de femmes entrepreneuses et 60% d’hommes entrepreneurs. Le projet a soutenu la création et le maintien d’au moins 248 emplois directs et indirects et enregistré une forte implication des Tunisiens Résidents en Italie (TRI), dont l’apport d’investissement s’est élevé à environ 1 790 000 TND équivalent à 558 000 EUR.

Le rôle des membres de la diaspora en tant que levier de développement et de croissance économiques n’est plus à démontrer. Outre les transferts de compétences, de connaissances et de savoir-faire, elles constituent une source importante d’investissement et d’encouragement à l’entrepreneuriat et de création de l’emploi notamment pour les jeunes.” souligne Monsieur Azzouz Samri, Chef de mission de l’OIM Tunisie.

Le projet Mobi-TRE est une initiative pilote de l’OIM en matière d’engagement de la diaspora pour le développement en Tunisie, qui à présent se voit consolidé de 4 ans d’expérience en coopération transnationale, gouvernementale et locale en partenariat avec les institutions publiques et privées en Tunisie et en Italie, pouvant compter sur une diaspora tunisienne dont le nombre ne cesse d’accroitre – près de 14,7% de la population totale, soit 1,731,619 selon le dernier recensement (OTE, 2021). Fort d’un impact tangible et mesuré sur le plan économique et socioculturel au niveau des régions cibles de développement prioritaire, les résultats clés de l’intervention seront présentés durant cet événement de clôture du projet qui a joué un rôle significatif dans l’incitation à l’investissement notamment à travers les transferts de capitaux sociaux, humains, culturels et financiers.

Pour plus d’information, contactez :
M. Boubaker BOURICHA : bbouricha@iom.int ou au +216 29 686 462
Mme. Martina PALAZZO : martina.palazzo@aics.gov.it ; comunicazione.tunisi@aics.gov.it ou au +216 71 893 144

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Inauguré le marché aux poissons de Houmt Souk à Djerba grâce aux fonds de la Coopération italienne

[Communiqué de presse]

12 décembre 2022

La cérémonie d’inauguration du marché aux poissons de Houmt Souk a eu lieu à Djerba hier en présence du Gouverneur de Médenine, M. Said BEN ZAYED, l’Ambassadeur d’Italie en Tunisie, M. Fabrizio SAGGIO, les représentants de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS), les maires des communautés bénéficiaires et toute partie prenante œuvrant dans le secteur de la pêche.

Cet événement a été organisé par le siège italien du CIHEAM (Centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes) dans le cadre du projet NEMO KANTARA – Stabilisation et Développement Socio-économique des Régions côtières Tunisiennes, financé par le Ministère italien des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale (MAECI), par l’intermédiaire de l’AICS. Doté d’une enveloppe totale de 5 millions d’euros, sur une durée de trois ans, le projet est exécuté par le CIHEAM Bari en étroite collaboration avec le MARHP dans le but d’améliorer les systèmes de production et de consommation en vue d’une croissance socio-économique durable.

« Les interventions financées par l’Italie, parmi lesquelles le projet NEMO KANTARA, ont une double mission : d’un côté, améliorer la soutenabilité des systèmes productifs, en créant plus de richesses pérennes et d’emplois ; de l’autre côté, garantir une production suffisante basée sur la qualité des aliments, tout en garantissant l’équilibre des écosystèmes et la préservation de la biodiversité. Cela se traduit dans l’urgence de construire un nouveau paradigme de développement où l’augmentation de la production rime avec l’usage rationnel des ressources naturelles, où les traditionnelles techniques de pêche et aquaculture rencontrent la modernisation et l’innovation », déclare l’Ambassadeur d’Italie, M. Saggio.

La rénovation du marché aux poissons de Houmt Souk est l’une des activités du projet visant à renforcer les organisations de producteurs de poissons et les acteurs institutionnels, et ce, afin de créer des synergies pour une gestion durable des ressources naturelles et d’améliorer la compétitivité des opérateurs de la pêche. En plus, le marché aux poissons de Houmt Souk représente une étape fondamentale et nécessaire pour garantir la sûreté et la traçabilité des produits de la pêche au profit des consommateurs.
D’autres interventions sont prévues ayant pour objectifs d’améliorer les infrastructures et les services, de diversifier les activités de production afin d’offrir de nouvelles opportunités aux jeunes et aux femmes, et d’assurer un développement intégré et durable, la sécurité au travail et les capacités économiques.

A l’occasion de l’inauguration du marché aux poissons de Houmt Souk, des visites ont été organisées auprès des sites d’intervention du projet, parmi lesquels le Centre de Formation Professionnelle de Pêche (CFPP) de Gabès qui a bénéficié d’un renforcement structurel et de formations techniques adressées aux jeunes étudiants et aux opérateurs de l’institut. La délégation sous la tête de M. l’Ambassadeur a aussi visité des start-ups qui ont reçu des fonds d’investissement sous forme de cofinancement et de don. Grâce à l’approche participative retenue, l’activité de financement a permis de mobiliser toutes les parties prenantes et de mieux répondre aux besoins et aux demandes du territoire, de diversifier et d’accroitre les sources de revenus et de garantir la stabilité financière des jeunes, des femmes, et des pêcheurs des communautés cibles, individuellement ou collectivement.

CONTACTS 
CIHEAM BARI
Facebook : NEMO Kantara
Email : rezgui@iamb.it
Mobile: +216 22 176 688
Site web: www.iamb.it

AICS Tunisi
Martina Palazzo, Communication Officer
E-mail : martina.palazzo@aics.gov.it; comunicazione.tunisi@aics.gov.it
Tél : +216 71 893 321 / 144
www.tunisi.aics.gov.it

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La question du genre dans les actions de la Coopération italienne en Tunisie, Libye, Maroc et Algérie

Partant du principe que l’égalité des sexes est une condition préalable au développement durable d’une société fondée sur la justice sociale et la reconnaissance des droits de l’homme, le siège régional de l’AICS à Tunis finance des initiatives qui intègrent la question du genre de manière transversale et selon une approche d’inclusion et d’autonomisation des femmes et des filles à plusieurs niveaux.

En Tunisie, où l’émancipation des femmes est un élément constant de la politique de développement socio-économique depuis les années d’indépendance, l’AICS finance des initiatives qui stimulent la redéfinition d’un contexte social dans lequel la condition des femmes s’est améliorée au niveau économique, par un accompagnement technique et financier pour le lancement ou la valorisation de projets entrepreneuriaux, mais aussi au niveau social et politique grâce à la promotion des droits des femmes, même si la législation tunisienne – l’une des plus avant-gardistes du monde arabe et au-delà – en fait largement état.
De manière générale, en totale conformité avec l’évolution de la condition féminine et les conquêtes juridiques des dernières décennies, grâce aux lignes de crédit italiennes et aux projets confiés à des OSC italiennes ou à des agences du système des Nations Unies, l’AICS intervient pour contribuer à l’autonomisation des femmes en leur fournissant une formation et des outils financiers et techniques pour en faire des entrepreneuses plus autonomes, conscientes, structurées et compétitives. La volonté, ces dernières années, d’investir également dans les micro-entreprises, les start-ups et dans l’économie sociale et solidaire a souligné le rôle de l’AICS en tant que promoteur de l’inclusion socio-économique des jeunes et des femmes, souvent issus des zones les plus défavorisées de la Tunisie. En outre, dans le cadre du processus de démocratisation, l’Agence soutient le PNUD pour faciliter l’enregistrement des femmes rurales afin d’obtenir un document d’identité nécessaire à l’exercice de leur droit de vote.

En Libye, l’intervention de la Coopération italienne suit les indications du Document de planification et de pilotage triennal (DTPI) 2021 – 2023 concernant l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes, l’accès aux services essentiels pour les populations civiles dans les situations de conflit et de post-conflit (avec une référence particulière aux femmes, aux filles et aux mineurs), et l’inclusion des personnes en situation de handicap et des questions de genre, y compris la lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre, dans l’aide humanitaire. Plus précisément, des programmes ont été financés pour aider les femmes à accéder aux services essentiels de santé maternelle et infantile et aux services multisectoriels de lutte contre la violence basée sur le genre, même dans les régions les plus reculées du pays. Parmi les résultats significatifs, on peut citer la mise en place, par l’UNFPA, d’un numéro vert ainsi que la réhabilitation d’un espace multifonctionnel pour les femmes et les filles victimes de violences et d’abus (women and girls safe space) où, grâce à des fonds italiens et à la collaboration entre WWGVC et l’association locale “Tamzawa”, des activités de formation sur l’aide psychosociale, le bien-être mental et la prévention des violences basées sur le genre ont été lancées.

Au Maroc, où le taux d’emploi des femmes en milieu rural est de 71%, la Coopération italienne contribue à l’inclusion socio-économique des femmes et à la scolarisation des filles. Elle intervient dans des projets hydrauliques et économiques ayant de fortes répercussions sur le tissu social en vue d’atteindre l’égalité des sexes. La création de sources d’eau et la fourniture de services d’assainissement dans les écoles des zones rurales encouragent les filles à s’inscrire et à fréquenter l’école, les libérant ainsi de la tâche quotidienne d’aller chercher de l’eau pour l’usage domestique et leur permettant de se sentir protégées dans un environnement salubre. Au niveau économique, la Coopération italienne offre une assistance financière à des associations de microcrédit opérant sur l’ensemble du territoire marocain. Ces ressources sont ensuite confiées à des micro-entreprises, principalement dirigées par des femmes, qui alimentent la dynamique de l’offre et de la demande dans le pays.

En Algérie, pays d’accueil des réfugiés sahraouis, victimes d’une des plus longues crises humanitaires, la Coopération italienne contribue à garantir une vie digne à ce peuple, y compris aux femmes et aux mineurs. Depuis des années, l’Italie finance les programmes des Nations Unies mis en œuvre dans les camps de réfugiés pour garantir la sécurité alimentaire, l’accès aux services de santé et une éducation de qualité, en soutenant les femmes enceintes et allaitantes ainsi que les enseignants à travers des aides en espèces.
Grâce à ces interventions, des espaces ludiques et éducatifs capables d’accueillir les mères et les enfants (espaces amis des enfants) ont été créés, les programmes scolaires ont été révisés et renforcés, des subventions ont été offertes pour lutter contre la pauvreté et stimuler l’autonomisation, en particulier des femmes, et une alimentation hautement nutritionnelle a été fournie pour assurer le plein développement psychophysique de la population infantile.