L’OIM organise un Marché de Noël pour aider les entrepreneurs et artisans tunisiens

[COMMUNIQUE DE PRESSE]

Tunis, 15 décembre 

L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) travaille en étroite collaboration avec les autorités locale tunisiennes, pour la promotion et le développement des régions marginalisées. Etant donné le contexte actuel de la pandémie Covid-19 qui a eu un impact majeur sur les micro-entreprises, notamment dans le contexte du projet Mobi-TRE, elle a eu d’importantes répercussions sur les micro-projets et les entrepreneurs, exacerbant les inégalités économiques, fracturant l’emploi, et augmentant la fragilité des entreprises. Aujourd’hui plus que jamais, la mobilisation et l’engagement de la diaspora tunisienne est sollicité dans l’appui au développement régional et national.

En temps de crise, il est important de témoigner son soutien pour la communauté, ce support en effet compte plus que tout pour ces ambitieux entrepreneurs tunisiens. Dans ce contexte, l’IOM Tunisie (MOBI-TRE) organise un Marché de Noël où différents entrepreneurs et artisans viendront exposer leurs produits artisanaux d’exception : huiles essentielles et produits bio de Oued Meliz, des  huiles végétales de thym, romarins ou lavande de culture sauvage de la région de Jendouba, des tissage de Tajerouine, des huiles essentielles figue de barbarie de Médenine, des produits dérivés de caroube, des habits traditionnels berbère et amazigh de Tataouine ou encore de la gastronomie locale de la région de Médenine. Ce marché de Noël est une opportunité exceptionnelle pour découvrir des produits de qualité et ainsi exprimer une solidarité avec les entrepreneurs tunisiens des régions marginalisées à savoir le Kef, Jendouba, Médenine et Tataouine.

Jamila Labiadh de l’entreprise qui porte son nom Jamila Labiadh, fabrique des huiles essentielles avec la technique de transformation de plantes aromatiques et médicinale de culture sauvage et bio dans la région de Médenine. L’année 2020 a fragilisé son entreprise, “comme tous les artisans, la pandémie de la Covid-19 a impacté mon entreprise de manière pénible. J’espère pouvoir finir l’année sur une note positive avec ce Marché de Noël”. Le chef de mission de l’OIM a exprimé « l’OIM s’engage à promouvoir les investissements de la diaspora dans les régions marginalisées de la Tunisie, grâce à l’aide de l’Agence Italienne pour la Coopération et le Développement (AICS), nous espérons que ce marché de noël fera une réelle différence pour ces talentueux entrepreneurs ».

Le Marché de Noël de l’OIM pour la promotion et la mise en valeur des produits artisanaux des exposants du programme Mobi-TRE se tiendra à l’Espace Art Sadika Gammarth, ce marché des exposants est ouvert au public à la fin de la semaine prochaine, notamment :

Samedi 19 décembre, de 10h à 18h
Dimanche 20 décembre, de 10h à 18h

Pour plus d’informations sur l’événement, prière de visiter notre page Facebook sur ce lien : https://www.facebook.com/events/144127267174640/

Le projet Mobi-TRE « Hajti bik » est un programme financé par l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS), exécuté par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), organisme des Nations Unies chargé des migrations, et en étroite collaboration avec les autorités tunisiennes au niveau national et régional, la société civile et le secteur privé en Italie et en Tunisie, ce programme vise à :

  • promouvoir les investissements de la diaspora tunisienne, plus particulièrement celle établie en Italie avec des entrepreneurs tunisiens, afin de favoriser le développement régional de la Tunisie dans une perspective de coopération transnationale ;
  • développer les opportunités d’emploi pour les populations des régions du Nord-Ouest et du Sud-Est de la Tunisie, afin de faire reculer la pauvreté tout en diminuant les risques liés à la migration irrégulière.

Pour plus d’informations, nous vous prions de contacter :

Mr. Boubaker BOURICHA sur le :

Numéro : 29 686 462
Adresse mail : bbouricha@iom.int

Mr. Riadh KADHI sur le :

Numéro : 28 787 805
Adresse mail : rkadhi@iom.int

La pépinière de Zoubaida

Pour la rubrique : “Voix de Nous Autres AICS”.

©CEFA/2021/Fabiana Adamo

par Martina Palazzo

Zoubaida est une femme de 40 ans, née et élevée à Tabarka, une perle de la côte nord-ouest de la Tunisie, à environ 175 km de la capitale.

Zoubaida a toujours eu une passion : cultiver les plantes aromatiques et médicinales (PAM) dans sa pépinière. Il s’agit d’une tradition, d’un amour pour les plantes qui, dans cette région, s’affirment de manière présomptueuse parmi la végétation. Qu’elles soient cultivées ou sauvages, les PAM ont toujours été utilisées pour les soins du corps, les préparations culinaires et les compositions de parfums. Ici, dans le maquis méditerranéen, Zoubaida a fait de la tradition un métier, de sa passion une occupation quotidienne avec des ambitions à long terme.

Le grand saut a eu lieu en décembre 2020, lorsqu’elle a officiellement fondé Lyes Fiori, l’une des 16 entreprises bénéfiant d’un soutien technique et financier dans le cadre du projet Start-Up Tunisie. Créer des opportunités d’emploi, investir dans des idées entrepreneuriales prometteuses, former des jeunes : tels sont les objectifs du projet financé par l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement et mis en œuvre par la municipalité de Fano en partenariat avec l’ong CEFA.

Zoubaida avait un terrain, de l’expérience et des ambitions, juste assez pour que Start-Up parie sur elle et l’accompagne dans la création d’une entreprise, dans la réalisation d’un rêve. “Mes connaissances en matière de phytoculture et de gestion d’entreprise étaient liées à ma passion, mais pas à des connaissances techniques avancées. Les formations auxquelles j’ai participé m’ont permis d’approfondir mes connaissances et d’améliorer mes compétences”, explique Zoubaida, qui a suivi jusqu’à présent des cours sur la vente et le marketing, la communication professionnelle, la multiplication et la cultivation des PAM, en collaboration avec l’Institut Silvo-Pastoral de Tabarka – ISPT. En outre, grâce au soutien financier du projet, la jeune entrepreneuse a reçu du matériel pour la construction des deux serres et pour la clôture de la pépinière, des outils de travail et le système d’irrigation. Consciente que la récolte arbitraire et non durable de la matière première a des répercussions négatives sur l’écosystème forestier, Zoubaida a voulu créer ses propres serres et sa propre pépinière en plein air pour répondre à la nécessité de multiplier les plantes, de préserver les variétés (notamment la lavande, la myrte, le romarin, le laurier, la verveine, la menthe et le pin) et de répondre à la demande du marché, de plus en plus importante.

©CEFA/2021/Fabiana Adamo

©CEFA/2021/Fabiana Adamo

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lyes Fiori est désormais une entreprise structurée, prête pour sa première vente de plantes à partir desquelles sont extraites les huiles essentielles. Mais l’objectif est d’augmenter les niveaux de production et les activités. “Dans le futur, je compte cultiver en plein champ et me spécialiser dans l’extraction d’huiles essentielles et végétales à partir de la matière première produite par mon entreprise”, confie Zoubaida. Cela lui permettrait de s’affirmer dans la filière en tant que productrice et vendeuse du produit fini, mais surtout de contribuer à la création d’emploi. La pépinière embauche actuellement deux jeunes locaux sur une base saisonnière, principalement pendant la période de récolte.

Zoubaida est la fondatrice d’une entreprise qui vise à préserver et à améliorer la biodiversité de la région, mais aussi à servir de modèle à d’autres femmes, notamment de la région, qui souhaitent entrer dans le monde du travail.

Le “fait main” tunisien à la Foire de l’Artisanat de Milan

   

par Martina Palazzo

Pour la première fois dans leur parcours, 12 artisans tunisiens exposent leurs créations au-delà des frontières nationales. Ils sont à Milan à l’Artigiano in fiera  du 4 au 12 décembre pour montrer le “fait main” de leur pays entre tradition et innovation.

Des jeunes femmes et hommes venant de différentes régions aux quatre coins de la Tunisie, toutes et tous avec une histoire personnelle de réussite, toutes et tous soutenus par l’ONUDI et l’OIM, les deux agences de Nations Unies qui réalisent respectivement les projets Creative Tunisia et Mobi-TRE grâce au soutien financier de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS). Il s’agit de deux initiatives qui encouragent l’esprit entrepreneurial, en particulier à l’égard des jeunes, et valorisent l’expertise locale à travers la création d’opportunités économiques et la modernisation des apparats productifs pour une meilleure compétitivité à l’échelle nationale et internationale.

La Tunisie, pays de croisement de civilisations au fil des siècles, passerelle d’échanges commerciaux de ses côtes aux villages berbères, détient un véritable savoir-faire artisanal qui porte les empreintes du passé et préserve les traditions. Ce patrimoine dynamise également le tissu économique du pays, en employant une bonne partie de la population active sur toute l’étendue du territoire national. Aujourd’hui l’artisanat tunisien se veut vecteur d’une sorte de réhabilitation des anciens métiers d’arts traditionnels. Pas seulement d’objets, mais des créations qui véhiculent l’histoire d’une communauté et, au même temps, d’un professionnel qui a voulu jouer avec les inspirations et les exigences du monde contemporain. Le voici le secret de nos jeunes exposants. Ils exhument le trésor ancestral et lui donnent un aspect innovant ; ils suivent l’évolution du temps sans perdre la mémoire. Et il y en a pour tous les gouts : tissage à base de matière noble et naturelle, produits cosmétiques et alimentaires, décoration en fer.

Ces créations ne demandent qu’à être découvertes. « Notre participation à cette foire est très importante car elle nous offre la chance de faire connaitre nos produits à un public international », témoigne Amel Laouini, tunisienne résidente en Italie qui, en saisissant le potentielle de Mliz Nature, marque de produits cosmétiques de Jendouba, y a investi dans le cadre du projet Mobi-TRE. « J’espère arriver à la fin de cette manifestation publique avec de nouvelles idées pour le futur et de contacts utiles pour la suite du business », elle conclut.

En effet, la foire représente à la fois une vitrine et une plateforme d’échange. Ici le savoir-faire spécifique et intemporel tisse des liens avec l’ailleurs et l’autre. « Cette expérience nous aide à développer nos produits selon les exigences du marché international et devenir plus compétitifs à l’heure de la globalisation », dit Faiez Boussaid, l’un des bénéficiaires du projet Creative Tunisia.

Laissons revivre le passé dans les créations de nos jeunes artisans. Allons les découvrir.

La Coopération italienne signe un nouvel accord avec l’OIM pour engager la diaspora tunisienne dans le développement socio-économique du pays

[COMMUNIQUE DE PRESSE]

Tunis, le 05 juillet 2023

Ce matin auprès de la Résidence de l’Ambassadeur d’Italie à Tunis, l’Italie a scellé un nouvel accord avec l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) pour la mise en œuvre de la phase 2 du projet Mobi-TRE « La migration en tant que ressource : mobilisation de la diaspora tunisienne et stabilisation des communautés défavorisées en Tunisie », financé par l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS).

S’appuyant sur les succès et les leçons tirées de la première phase, le projet continuera à donner à la diaspora les moyens de catalyser ses contributions au développement, à faciliter l’investissement et l’esprit d’entreprise chez les jeunes et les femmes des régions présentant des facteurs de vulnérabilité et une forte mobilité migratoire, et à créer des emplois durables et un travail décent pour tous et toutes.

« La signature d’aujourd’hui avec OIM constitué un ultérieur témoignage concret de l’approche global promue par le Gouvernement italien pour sa programmation stratégique en matière de mobilité humaine. Avec cette nouvelle contribution de 2 millions de euros, nous réaffirmons notre engagement à investir dans le capital humain en tant que source inestimable pour le développement du Pays » a déclare l’Ambassadeur d’Italie, Fabrizio Saggio.

« Mobi-TRE est l’un des projets les plus innovants que nous soutenons, parce qu’il implique pour la première fois la diaspora tunisienne dans l’investissement dans leur pays d’origine, encourageant ainsi leur participation active dans les actions de développement, loin des modèles classiques de soutien basés sur les dons. La diaspora donc, par nature fermement liée au territoire d’origine et de destination, peut être à la fois un pont culturel et un levier de développement économique », a continué le Directeur de l’AICS Tunis, Andrea Senatori.

Dans le cadre de la première phase de Mobi-TRE un total de 56 projets entrepreneuriaux ont été réalisés dans 14 Gouvernorats. Ces projets sont parvenus à soutenir la création et le maintien de 367 emplois, dont 151 sous contrat de travail régulier, surtout à l’égard des jeunes, âgés entre 18 à 30 ans (60%), parmi lesquels 76% de femmes.

« L’OIM Tunisie est ravie du succès de la première phase de Mobi-TRE, en partenariat avec l’AICS, et se réjouit de la perspective de renouvèlement de la 2éme phase qui vise la consolidation des acquis en matière de renforcement de l’engagement de la diaspora et sa contribution au développement de la Tunisie », a souligné Monsieur Azzouz SAMRI, Chef de mission de l’OIM Tunisie.

Dans cette logique de créer davantage de liens entre le pays d’origine et le pays de destination à travers une perspective de développement transnational, Mobi-TRE dans sa phase 2 élargira sa portée en incluant les Tunisiens Résidant à l’Etranger (TRE) de l’Allemagne, de l’Arabie Saoudite, de la Côte d’Ivoire, de la France et de l’Italie. Ce choix s’est basé sur différents critères, notamment la concentration des TRE en France, Italie, Allemagne, la coopération économique et les relations migratoires historiquement avec la Côte d’Ivoire, et le montant relatif aux transferts de fonds depuis l’Arabie Saoudite. Un aspect innovant de cette deuxième phase sera le soutien technique fourni aux entreprises et qui leurs permettra de s’orienter vers de nouveaux marchés et vers la vente en ligne de leurs produits. Enfin, plus encore que dans la première phase, la priorité sera donnée aux femmes et aux jeunes, aux groupes vulnérables et aux projets entrepreneuriaux de l’économie sociale et solidaire capables de créer de l’emploi direct et indirect, ainsi que de la durabilité en termes environnementaux.

 

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