La Coopération italienne clôture le projet Nemo Kantara pour le développement des communautés côtières dans le sud de la Tunisie

[COMMUNIQUE DE PRESSE]

Tunis, le 26 juin 2023

Organisé par le siège italien du CIHEAM (Centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes) en collaboration avec l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) de Tunis, ce matin a eu lieu la cérémonie de clôture de Nemo Kantara, un projet de la Coopération italienne ayant pour objectif d’améliorer et diversifier les modes de production et de consommation en vue d’une croissance économique positive et durable dans les zones côtières de la Tunisie.

A la cérémonie, qui s’est tenue à l’hôtel Laico de Tunis, ont pris part M.  Hechmi MESSAOUI, Directeur Général de l’INSTM et Président Directeur Général par interim de l’APIP, comme représentant du Ministre de l’Agriculture des Ressources Hydrauliques et de la Pêche,   M. Fabrizio SAGGIO, Ambassadeur de l’Italie à Tunis, M. Andrea SENATORI, Directeur de l’AICS Tunis, le staff du CIHEAM Bari accompagné par son Directeur adjoint, M. Biagio Di TERLIZZI, et par le coordinateur du projet M. Stefano CARBONARA, ainsi que les partenaires impliqués dans le projet (DGPA, CRDA, APIP, GIPP, AVFA, APAL).

Financé à la hauteur de 5 millions d’euros par le Ministère italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale (MAECI) par l’intermédiaire de l’AICS, « NEMO KANTARA – Stabilisation et Développement Socio-économique des Régions côtières Tunisiennes », a été mis en œuvre durant trois années dans les Gouvernorats de Gabès et Médenine par le CIHEAM Bari, en étroite collaboration avec le Ministère tunisien de l’Agriculture, de la Pêche et des Ressources Hydrauliques.

« Ce projet témoigne une fois de plus de la fructueuse collaboration entre la Tunisie et l’Italie en matière de coopération au développement. Nous agissons pour des résultats concrets qui, au-delà des chiffres, signifient plus d’autonomisation et d’emploi dans les secteurs à forte valeur économique pour la Tunisie, mais en général plus de production locale et respectueuse des ressources naturelles », a déclaré l’Ambassadeur SAGGIO.

Le projet NEMO KANTARA a permis de renforcer les organisations des opérateurs de la pêche et les acteurs institutionnels de Gabès et de Médenine, créant ainsi des synergies pour une gestion durable des ressources naturelles et une amélioration de la compétitivité du secteur.

« Nemo Kantara est l’un des projets financés par la Coopération italienne qui promeuvent des systèmes de production économiquement viables et socialement équitables capables de créer de la richesse pérenne, de répondre aux besoins alimentaires et de garantir l’équilibre des écosystèmes et la préservation de la biodiversité » a ajouté M. SENATORI, Directeur de l’AICS à Tunis.

De large impact sur la filière de la pêche, les cinq appontements construits dans le cadre du projet garantissent maintenant la proximité des installations d’embarquement et de débarquement, qui sont fondamentales non seulement pour le développement socio-économique des pêcheurs artisanaux et l’amélioration de leurs conditions de travail, mais aussi pour la valorisation du produit halieutique en termes de qualité et d’hygiène. Dans la même optique, le marché de poissons de Houmet Souk a été reconstruit pour faciliter l’accès aux pêcheurs et aux clients, ainsi que pour favoriser l’accès à l’eau grâce au robinet intelligent par SMS. Ces stations d’approvisionnement en eau ont été installées dans 3 autres ports de l’ile de Djerba afin d’éviter le gaspillage d’eau et d’énergie pendant les opérations routinières des pêcheurs.

« L’approche du CIHEAM Bari et sa longue histoire avec les projets NEMO est là pour confirmer le succès d’une approche qui place la formation et le transfert de compétences au centre, créant une chaîne de valeur de la connaissance capable d’apporter un véritable développement durable. Les plus de 12 000 heures de formation ont impliqué non seulement des experts tunisiens, mais aussi les meilleurs représentants du système italien dans les domaines de la recherche, de la formation et de l’agriculture, devenant ainsi un modèle de dialogue méditerranéen avec l’Italie comme interlocuteur de référence.» a souligné Di TERLIZZI directeur adjoint du CIHEAM Bari

Afin de diversifier les revenus des opérateurs de la pêche, le projet a offert plus de 800 microcrédits surtout à l’égard de jeunes et de femmes pour la création ou le renforcement des microentreprises dans les secteurs de l’artisanat, du commerce, de l’agriculture et de la pêche. Nemo Kantara a aussi soutenu 40 projets entrepreneuriaux pour les collectrices de palourdes et les pêcheurs et 4 start-ups de jeunes diplômés de l’école de pêche. Plus de 500 personnes ont été accompagnées individuellement dans la formulation d’un plan d’affaires pour l’activité de financement et de création d’entreprise.

>>> Téléchargez ici le communiqué de presse

La Coopération italienne signe un nouvel accord avec l’OIM pour engager la diaspora tunisienne dans le développement socio-économique du pays

[COMMUNIQUE DE PRESSE]

Tunis, le 05 juillet 2023

Ce matin auprès de la Résidence de l’Ambassadeur d’Italie à Tunis, l’Italie a scellé un nouvel accord avec l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) pour la mise en œuvre de la phase 2 du projet Mobi-TRE « La migration en tant que ressource : mobilisation de la diaspora tunisienne et stabilisation des communautés défavorisées en Tunisie », financé par l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS).

S’appuyant sur les succès et les leçons tirées de la première phase, le projet continuera à donner à la diaspora les moyens de catalyser ses contributions au développement, à faciliter l’investissement et l’esprit d’entreprise chez les jeunes et les femmes des régions présentant des facteurs de vulnérabilité et une forte mobilité migratoire, et à créer des emplois durables et un travail décent pour tous et toutes.

« La signature d’aujourd’hui avec OIM constitué un ultérieur témoignage concret de l’approche global promue par le Gouvernement italien pour sa programmation stratégique en matière de mobilité humaine. Avec cette nouvelle contribution de 2 millions de euros, nous réaffirmons notre engagement à investir dans le capital humain en tant que source inestimable pour le développement du Pays » a déclare l’Ambassadeur d’Italie, Fabrizio Saggio.

« Mobi-TRE est l’un des projets les plus innovants que nous soutenons, parce qu’il implique pour la première fois la diaspora tunisienne dans l’investissement dans leur pays d’origine, encourageant ainsi leur participation active dans les actions de développement, loin des modèles classiques de soutien basés sur les dons. La diaspora donc, par nature fermement liée au territoire d’origine et de destination, peut être à la fois un pont culturel et un levier de développement économique », a continué le Directeur de l’AICS Tunis, Andrea Senatori.

Dans le cadre de la première phase de Mobi-TRE un total de 56 projets entrepreneuriaux ont été réalisés dans 14 Gouvernorats. Ces projets sont parvenus à soutenir la création et le maintien de 367 emplois, dont 151 sous contrat de travail régulier, surtout à l’égard des jeunes, âgés entre 18 à 30 ans (60%), parmi lesquels 76% de femmes.

« L’OIM Tunisie est ravie du succès de la première phase de Mobi-TRE, en partenariat avec l’AICS, et se réjouit de la perspective de renouvèlement de la 2éme phase qui vise la consolidation des acquis en matière de renforcement de l’engagement de la diaspora et sa contribution au développement de la Tunisie », a souligné Monsieur Azzouz SAMRI, Chef de mission de l’OIM Tunisie.

Dans cette logique de créer davantage de liens entre le pays d’origine et le pays de destination à travers une perspective de développement transnational, Mobi-TRE dans sa phase 2 élargira sa portée en incluant les Tunisiens Résidant à l’Etranger (TRE) de l’Allemagne, de l’Arabie Saoudite, de la Côte d’Ivoire, de la France et de l’Italie. Ce choix s’est basé sur différents critères, notamment la concentration des TRE en France, Italie, Allemagne, la coopération économique et les relations migratoires historiquement avec la Côte d’Ivoire, et le montant relatif aux transferts de fonds depuis l’Arabie Saoudite. Un aspect innovant de cette deuxième phase sera le soutien technique fourni aux entreprises et qui leurs permettra de s’orienter vers de nouveaux marchés et vers la vente en ligne de leurs produits. Enfin, plus encore que dans la première phase, la priorité sera donnée aux femmes et aux jeunes, aux groupes vulnérables et aux projets entrepreneuriaux de l’économie sociale et solidaire capables de créer de l’emploi direct et indirect, ainsi que de la durabilité en termes environnementaux.

 

>>> Téléchargez ici le communiqué de presse