EU-funded Baladiyati launches the kick-off event of programme Phase 2 today in Tripoli

03/11/2021

The Kick-off event of Phase 2 of the “Recovery, Stability and Socio-Economic Development in Libya – Baladiyati” programme, funded by the European Union through the EU Trust Fund for Africa (EUTF) and implemented jointly by the Italian Agency for Development Cooperation (AICS), UNDP and UNICEF, was held in Tripoli today, at the El Andalous hotel.

Organised under the auspices of the Ministry of Local Governance (MoLG), the event provided an opportunity for the MoLG, the European Union and the three partner agencies to meet with the mayors of the 15 target municipalities in the South of Libya identified for interventions under Phase 2 of the Baladiyati programme.

The event was opened by the Presidential Council’s Vice-President, H.E. Al Koni, and the Minister of Local Governance, H.E. Badr Eldin Sadig Altoumi, followed by institutional salutations and remarks from the Minister of Planning, H.E. Faker Bogarna, the European Union Ambassador to Libya, H.E. José Antonio Sabadell, the Ambassador of Italy to Libya, H.E. Giuseppe Buccino, the AICS Head of Regional Office, Mr. Andrea Senatori, the UNDP Resident Representative, Marc-André Franche, the Acting UNICEF Special Representative to Libya, Mr.Khaldoun Shakkour, and the spokesperson identified by the Libyan mayors. After the opening session, the Technical Units from AICS, UNDP and UNICEF walked participants through the programme’s general objectives, the key sectors of work and its geographical scope.

Thanks to a EUTF grant of 50 million euros (AICS: 22 million, UNDP: 18 million, UNICEF: 10 million), since October 2018, Baladiyati Phase 1 has been contributing to enhance living conditions and resilience in 27 vulnerable municipalities across Libya, carrying out over 200 crucial interventions in the sectors of health, education and water, sanitation and hygiene (WASH).

With an additional EUTF grant of 26.2 million euros throughout Baladiyati Phase 2, the implementing partners AICS, UNDP and UNICEF will continue working together with the Libyan Central and Local Authorities to assess, plan and deliver crucial interventions in Libya’s South, where livelihoods and public service delivery have been severely affected by institutional fragmentation and increasing community needs.

Within Baladiyati Phase 2, AICS will contribute to addressing inadequate access to basic services and infrastructure in the areas of education, WASH and sustainable energy, promote dignifying job opportunities in local economy, agriculture to support household resilience and food security, and strengthen communication at the local level.

 

Additional information:

Un “ça suffit!” qui sauve

Pour la rubrique : “Voix de Nous Autres AICS”

par Martina Palazzo

“Tout m’a toujours été interdit, que ce soit dans mon enfance ou à l’âge adulte. Mon rôle était d’obéir et de me taire.” C’est ainsi qui commence l’histoire d’Asma (nom fictif), une femme d’une quarantaine d’années, mère de trois mineurs, victime de violences et d’abus perpétrés au fil des ans, qui ont éteint tout rêve et annulé toute ambition en herbe. Elle vit dans un village d’à peine 600 habitants dans une zone côtière du sud de la Tunisie, où la pêche nourrit ses familles et où les transports vers la grande ville, Zarzis, à une demi-heure de route, sont rares.

Asma est une femme qui s’est retrouvée seule, sans abri et avec trois enfants à sa charge lorsqu’elle a décidé de divorcer en 2016. La société lui a tourné le dos sans aucun droit d’appel. Sa famille l’a battue et l’a dénigrée verbalement. “Une femme analphabète comme toi ne peut pas se permettre de prendre des décisions. Rentre chez toi et sois patient. Respecte ton mari et reste à ta place”, a été le verdict final du père. Rien de différent des mots qu’elle récoltait amèrement chaque fois qu’elle franchissait le seuil de ses parents avec les signes de la violence, tant physique que morale, se lisant sur son visage et emprisonnés dans ses yeux. Même dans l’intimité du couple, elle était traitée comme un animal, comme un chien au service d’un maître qui manquait d’amour, d’affection et de respect. Pourtant, Asma a tenu bon pendant 15 ans, anéantie, violée et maltraitée entre les murs de cette maison prison. Trois grossesses plus tard, elle a décidé de dire ” ça suffit ! “. “Lorsque j’ai entendu le cri de mon troisième enfant qui venait de sortir de mon ventre, j’ai su que je devais y mettre un terme. Je devais protéger mes enfants et leur assurer un avenir de rêve. Je n’étais plus responsable seulement de ma vie, nous étions quatre”, dit Asma d’une voix étranglée.

Le bébé avait tout juste un mois quand Asma s’est rendue au centre polyvalent de Nejmet Tounes, mis en place par le CIHEAM dans le cadre du projet régional GEMAISA, financé par l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS). Une voisine lui avait conseillé de participer à l’une des sessions d’information, de sensibilisation, de formation et d’orientation destinées aux femmes pour faciliter leur accés au monde du travail. Asma ne cherchait pas d’emploi, mais un espace où elle pourrait se libérer de son fardeau. C’est là qu’elle a décidé de tout avouer et de se confesser. C’est là qu’elle a trouvé des personnes qui ont écouté son histoire. Parmi les oreilles attentives, il y avait celles de Samia Mtimet, la responsable du projet et du centre. Depuis 2016, elle accueille les femmes de Zarzis et des alentours qui ont besoin d’une assistance professionnelle, technique, psychologique et juridique. Samia, grâce à une formation ad hoc dispensée par l’association LeNove, écoute en toute confidentialité, enregistre les données et indique ensuite l’entité la plus appropriée pour donner suite à la demande.

“Même pendant la pandémie de covid-19, nous avons assuré la continuité de nos services par téléphone. Il est important pour ces femmes de savoir qu’il y a toujours quelqu’un de disponible et prêt à les écouter”, révèle Samia. Rien n’est plus vrai si l’on considère l’impact du confinement, décrété par le gouvernement à titre de mesure préventive contre la propagation du coronavirus, sur les femmes. Du 22 mars au 3 mai 2020, la ligne d’assistance téléphonique mise en place par le Ministère de la Femme a reçu plus de 7000 signalements de violences faites aux femmes. Au cours de la même période, la pandémie a souvent empêché les victimes de bénéfecier des services de justice, menaçant leur sécurité physique et psychologique. Bien que la loi tunisienne n° 58 de 2017 représente un outil juridique pour éliminer la violence basée sur le genre, le nombre de femmes victimes d’actes de violence domestique et familiale est en augmentation.

 

“Les problèmes les plus récurrents auxquels les femmes sont confrontées sont liés aux divorces difficiles, aux questions d’héritage et de terres, aux abus de pouvoir sur le lieu de travail et à la violence”, explique Tijania Jelliti, une juriste de Zarzis qui travaille bénévolement au bureau juridique de Nejmet Tounes. C’est elle qui a suivi légalement Asma de 2016 à septembre 2021, date à laquelle le tribunal a finalement cloturé l’affaire, lui reconnaissant le droit de reprendre possession de sa maison et de recevoir une pension alimentaire mensuelle de son mari pour elle et ses enfants.

En Tunisie, il existe un cadre législatif qui reconnaît et protège les droits des femmes, mais beaucoup n’y font pas appel parce qu’elles n’en connaissent pas l’existence. Elles ne défendent pas leurs droits parce qu’ils ne savent pas qu’elles en ont“, conclut-elle.

Aujourd’hui Asma travaille et ne vit plus dans le silence et le déni. “Quand je me regarde dans le miroir, je vois encore une enfant qui a beaucoup de rêves à réaliser”, nous dit-elle avec un sourire presque furtif. Elle a trouvé d’autres femmes sur son chemin de libération et de réaffirmation personnelle. Malgré la répudiation de sa communauté d’origine, encore imprégnée de préjugés et de coutumes injustes, Asma a réussi à trouver sa force dans sa descendance, dans ce qu’elle appelle “l’expansion de mon être”. Elle veut devenir un modèle pour eux, un exemple de courage et de force, car les objectifs ne peuvent être rêvés ni atteints que grâce à un sens aigu de l’autodétermination.

“Aujourd’hui, je raconte mon histoire pour que ça soit une source d’inspiration pour de nombreuses femmes qui subissent des violences. Ayez le courage de dénoncer pour commencer à vivre.”

                 

GEMAISA est un projet régional financé par l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) et mis en œuvre par le CIHEAM dans six pays de la Méditerranée (Maroc, Tunisie, Égypte, Jordanie, Liban et Palestine). Structuré en deux phases et terminé en septembre 2021, le projet vise à améliorer les moyens de subsistance des femmes rurales en augmentant leur participation aux chaînes d’approvisionnement agroalimentaires locales et en contribuant au renforcement des capacités des ministères de l’agriculture en matière d’intégration de la dimension du genre dans leurs politiques, stratégies et programmes. Le but ultime de toutes les activités est d’initier une action collective pour le changement de comportement et l’inclusion socio-économique des femmes.

L’Agence soutient la campagne «16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre» pour prévenir et éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles. #OrangetheWorld

 

 

Le “fait main” tunisien à la Foire de l’Artisanat de Milan

   

par Martina Palazzo

Pour la première fois dans leur parcours, 12 artisans tunisiens exposent leurs créations au-delà des frontières nationales. Ils sont à Milan à l’Artigiano in fiera  du 4 au 12 décembre pour montrer le “fait main” de leur pays entre tradition et innovation.

Des jeunes femmes et hommes venant de différentes régions aux quatre coins de la Tunisie, toutes et tous avec une histoire personnelle de réussite, toutes et tous soutenus par l’ONUDI et l’OIM, les deux agences de Nations Unies qui réalisent respectivement les projets Creative Tunisia et Mobi-TRE grâce au soutien financier de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS). Il s’agit de deux initiatives qui encouragent l’esprit entrepreneurial, en particulier à l’égard des jeunes, et valorisent l’expertise locale à travers la création d’opportunités économiques et la modernisation des apparats productifs pour une meilleure compétitivité à l’échelle nationale et internationale.

La Tunisie, pays de croisement de civilisations au fil des siècles, passerelle d’échanges commerciaux de ses côtes aux villages berbères, détient un véritable savoir-faire artisanal qui porte les empreintes du passé et préserve les traditions. Ce patrimoine dynamise également le tissu économique du pays, en employant une bonne partie de la population active sur toute l’étendue du territoire national. Aujourd’hui l’artisanat tunisien se veut vecteur d’une sorte de réhabilitation des anciens métiers d’arts traditionnels. Pas seulement d’objets, mais des créations qui véhiculent l’histoire d’une communauté et, au même temps, d’un professionnel qui a voulu jouer avec les inspirations et les exigences du monde contemporain. Le voici le secret de nos jeunes exposants. Ils exhument le trésor ancestral et lui donnent un aspect innovant ; ils suivent l’évolution du temps sans perdre la mémoire. Et il y en a pour tous les gouts : tissage à base de matière noble et naturelle, produits cosmétiques et alimentaires, décoration en fer.

Ces créations ne demandent qu’à être découvertes. « Notre participation à cette foire est très importante car elle nous offre la chance de faire connaitre nos produits à un public international », témoigne Amel Laouini, tunisienne résidente en Italie qui, en saisissant le potentielle de Mliz Nature, marque de produits cosmétiques de Jendouba, y a investi dans le cadre du projet Mobi-TRE. « J’espère arriver à la fin de cette manifestation publique avec de nouvelles idées pour le futur et de contacts utiles pour la suite du business », elle conclut.

En effet, la foire représente à la fois une vitrine et une plateforme d’échange. Ici le savoir-faire spécifique et intemporel tisse des liens avec l’ailleurs et l’autre. « Cette expérience nous aide à développer nos produits selon les exigences du marché international et devenir plus compétitifs à l’heure de la globalisation », dit Faiez Boussaid, l’un des bénéficiaires du projet Creative Tunisia.

Laissons revivre le passé dans les créations de nos jeunes artisans. Allons les découvrir.

[PRESS RELEASE] Towards efficient agricultural water use in Libya

AICS and FAO in cooperation with the Ministry of Water Resources launch the project for monitoring, evaluation and rationalization of water use for the agriculture sector

 

Tripoli, 31st January 2022

The Italian Agency for Development Cooperation (AICS) and the Food and Agriculture Organization of the United Nations (FAO), in cooperation with Ministry of Water Resources in Libya, are launching the project “Monitoring, evaluation and rationalization of water use for the agriculture sector in Libya” following the approval on 15th March 2021 of a 830.000 Euro-grant by the Italian Ministry of Foreign Affairs and International Cooperation (MAECI). In the presence of the Minister of Water Resources, Mr. Tariq Abdel, the Deputy Minister of Agriculture, Mr Mohamed Bashir Al Turki, the Italian Embassy in Tripoli and key stakeholders in the water management sector – at institutional, academic, scientific and civil society levels – meet today around a virtual table to discuss the next steps of the project and the methodology to be followed.

Through the results of this project, an assessment of the water use for the agricultural sector will be undertaken to support monitoring, evaluation, and rationalization of this use of water, and to enhance agricultural water management performance, particularly water consumption and productivity. As a result, a strategic plan for water resources management that reviews the water, food and energy needs will be formulated.

In this respect, in his opening speech, H.E Mr. Tariq Abdel Salam Abu Falika – Minister of Water Resources said: “we look forward to the contribution of this project in building a cooperative framework between the Ministry of Water Resources, the Ministry of Agriculture and Livestock and all partners at the national and local levels”.

Overall, the expected impact of the project is that food security in Libya, particularly in the Fezzan region, will be strengthened through more efficient use of agricultural water, while preventing acute water shortages, environmental degradation, and mass population displacement.

To materialize this impact, H.E Mr. Mohamed Bashir Al Turki – Deputy Minister of Agriculture Reclamation Affairs said: “there is a need for coordination, communication and exchange of information and experiences between national sectors to build a cooperative framework between the Ministry of Agriculture and Livestock, Ministry of Water Resources and all national partners to share data, systems and experiences”.

Through this two-year initiative, AICS, FAO and the Libyan authorities are strengthening their partnership in order to build national capacities for a performant use of agriculture water in the country in general and in the Fezzan region in particular, considering that Libya is characterized by an absolute water scarcity with its annual per capita Internal Renewable Water Resources (IRWR) around 106 m3/capita/yr.

“This is a project of pivotal importance for the Italian Cooperation in Libya since it is crucial for the survival and improvement of essential living conditions, such as food security, agriculture and water. At the same time, it aims at strengthening capacity, knowledge, and sector coordination”, said Mr. Andrea Senatori, Director of AICS Tunis Regional Office.

Moreover, this project falls under the umbrella of the FAO Regional Water Scarcity Initiative and aims to strengthen the capacities of national institutions for the monitoring, evaluation and rationalization of water use for agriculture sector using geospatial technologies. “With this project, FAO is responding to three national strategic priorities: firstly, sustainable increase in crop productivity and raising levels of food safety standards; secondly, expansion of the use and sustainable management of natural agricultural resources; and thirdly, capacity building and improvement in services to support the agricultural sectors”, said Mr. Philippe Ankers, Libya FAO Representative ad interim.

 

CONTACTS

AICS Tunis Regional Office
Communication Office: martina.palazzo@aics.gov.it; comunicazione.tunisi@aics.gov.it

FAO Tunis Sub-Regional Office
Communication Office: Faten.Aouadi@fao.org; FAO-SNEA@fao.org

Ministry of Water Resources of Libya
National Project Coordinator: solabboud@yahoo.co.uk

 

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Soif d’eau

par Martina Palazzo

« Ce qui embellit le désert c’est qu’il cache un puits quelque part » écrit Antoine de Saint-Exupéry dans son célèbre conte. Il évoque la préciosité d’une ressource vitale même là en milieu désertique, où les étendues de sable se perdent dans l’infini. L’or bleu est une condition préalable à la vie sur la planète, et son accès est désormais devenu un enjeu social et économique.

Sans l’eau aucune société ne peut poursuivre son chemin de croissance, de progrès, et même de survie. Il existe un lien incontestable entre la disponibilité des ressources hydriques et le développement humain, surtout de nature socio-économique à tel point que ce sont précisément les pays à faible PIB qui souffrent le plus de pénurie d’eau. Techniquement, on parle de stress hydrique, c’est-à-dire une situation critique qui surgit lorsque les ressources en eau disponibles sont inférieures à la demande. Autrement dit, il n’y a pas assez d’eau pour satisfaire les besoins de la population, dont la croissance démographique, les activités productrices et le mode de vie consumériste prétendent des prélèvements de plus en plus excessifs des eaux superficielles ou souterraines au niveau mondial.

Mais cette carence est aggravée aussi par la fluctuation des précipitations, la pollution, la déforestation, le réchauffement climatique et les catastrophes naturelles, telles que la sècheresse et les inondations. Une multitude de facteurs qui, dans un monde interconnecté et exposé à des mutations rapides, continuera à laisser un nombre croissant d’assoiffés derrière si l’optimisation de l’usage de l’eau ne devienne une priorité pour chaque citoyen à tous les niveaux de prise de décision.

Soumise à deux climats, méditerranéen au nord et à l’est et saharien au sud et ouest, la Tunisie est un pays où les ressources hydriques sont fortement menacées. D’une double identité hydrométéorologique, ce pays est aride à semi-aride sur les trois quarts de son territoire. Ici les précipitations moyennes annuelles n’atteignent les 100 mm, alors que certaines zones situées au nord-ouest enregistrent un taux annuel dépassant les 1000 mm. Dans les régions bordant le Sahara se concentrent les eaux souterraines profondes provenant des nappes fossiles et, de ce fait, épuisables. Le Continental Intercalaire et le Complexe Terminal sont les réserves géologiques qui ont permis au fil des siècles le développement d’oasis où la présence humaine a cohabité en symbiose avec l’écosystème. Depuis plus d’un siècle, et plus particulièrement à partir des années ’80, l’exploitation par forages a sévèrement baissé le niveau des réserves souterraines. Les ressources renouvelables, reparties essentiellement au nord et au centre, quant à elles, subissent les effets d’un climat vulnérable aux effets du changement climatique. C’est un scénario qui porte à une seule conclusion : le bilan hydrique est déficitaire. Selon le dernier rapport du Water Ressources Institute, la Tunisie est classée à la 30ème position sur 164 pays avec une moyenne de 410 m³ d’eau par habitant et par an, la répertoriant ainsi dans la catégorie de pays exposés à un stress hydrique élevé. Ce stress va s’intensifier avec l’accélération démographique qui entraine une hausse de demande en eau pour les activités économiques, parmi lesquelles l’agriculture est le secteur le plus avare (80%), et pour l’eau potable. La surexploitation peut engendrer aussi la dégradation de la qualité de l’eau jusqu’à son inutilisation à cause de la salinité.

Dans le sud tunisien, l’oasis joue un rôle important sur le plan économique en raison de son statut d’employeur agricole de la plupart des travailleurs et travailleuses. Il est d’autant vrai que la pérennité de cet écosystème dépend essentiellement de la gestion rationnelle des ressources en sols et en eaux, encore plus face aux limitations et vulnérabilités du capital hydrique tunisien à nos jours.

A Tozeur, dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre la désertification, l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement appui la bonne gouvernance des ressources naturelles pour améliorer les conditions de vie de la population oasienne. Avec un financement d’environ 5.1 million d’euros, le « Projet de Développement Rural Intégré dans les délégations de Hezoua et Tamerza », mis en œuvre par le Commissariat Régionale de Développement Agricole de Tozeur, intervient dans 18 périmètres irrigués pour renforcer le développement local participatif, protéger, améliorer et diversifier la production des périmètres irrigués face aux nouveaux défis environnementaux. En particulier, le Projet a permis, en partenariat avec le Centre Régional de Recherche en Agriculture Oasienne de Degueche, la réalisation de deux études sur l’application d’une technique d’irrigation localisée conçue spécifiquement pour réduire les besoins en eau et la consommation d’énergie. Après sa divulgation auprès des agriculteurs et agricultrices de l’oasis, la technique permettra une plus grande optimisation de l’usage de l’eau et de lutter contre l’avancée du désert.

Si le stress hydrique menace la sécurité alimentaire et le développement économique de la Tunisie à l’horizon 2050, une gestion plus rationnelle de l’eau reste toujours possible. Il faut surveiller la situation, s’appuyer sur les innovations technologiques, poursuivre des approches intégrées, mais surtout comprendre la beauté d’un puits au bon milieu du désert.

Building Capacity: cours international sur le GIAHS

Le projet financé par l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) vise à promouvoir la connaissance des systèmes de paysages agricoles et des paysages traditionnels par le biais de cours et d’activités de recherche, notamment dans les pays prioritaires de la Coopération italienne.

L’initiative “GIAHS (Globally Important Agricultural Heritage Systems) capacity building for the resilience evaluation in three different socio-environmental and bio-cultural frameworks: Africa, Asia and Latin America” soutient le programme GIAHS de la FAO, qui vise à promouvoir les systèmes agricoles traditionnels, en tant que patrimoine immatériel qui combine la conservation de la biodiversité, le respect des structures sociales traditionnelles et le soutien au développement économique centré sur les communautés agricoles locales. À l’instar de ce que l’UNESCO a fait en matière de patrimoine culturel, le GIAHS de la FAO envisage la création de sites spécifiques pour la conservation active des systèmes agricoles traditionnels (http://www.fao.org/giahs/en/).

L’initiative est mise en œuvre par le Département des Systèmes Agricoles, Alimentaires et Forestiers de l’Université de Florence et a pour objectif principal de diffuser la protection des systèmes agricoles traditionnels, à travers la création d’un pôle académique destiné à la formation des gestionnaires de sites du GIAHS de la FAO et à la diffusion du sujet au niveau mondial.

Dans ce contexte, il est particulièrement nécessaire de former des professionnels capables d’identifier et de gérer les sites GIHAS. Ces techniciens doivent avoir la capacité de préserver de manière dynamique les connaissances agricoles traditionnelles, les valeurs des cultures locales, la diversité bio-culturelle et les caractéristiques du paysage.

Pour cette raison, l’AICS encourage les étudiants ressortissants des pays ou l’Agence est opérationnelle à postuler pour les 10 bourse d’études disponibles permettant de fréquenter gratuitement le master.

Pour postuler, suivez le lien https://www.agriculturalheritage.com/applications2022_2023/

La date limite est le 16 octobre 2022 et le classement final sera publié le 31 octobre 2022.

Les étudiants sélectionnés commenceront à suivre le cours de master à partir de février 2023.

 

Signature à Tunis d’un accord de coopération entre le MAECI, l’AICS et le CIHEAM Bari

[communiqué de presse]

 

Tunis, le 19 septembre 2022

Un accord de coopération entre le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale (MAECI), l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) et le siège italien du Centre International de Hautes Etudes Agronomiques Méditerranéennes (CIHEAM Bari) sur la mise en œuvre du projet “Actions préliminaires pour la constitution de bio-territoires tunisiens” a été signé le 19 septembre à Tunis, auprès de la résidence de l’Ambassadeur d’Italie. L’accord a été signé par l’Ambassadeur, S.E. Lorenzo Fanara, la Directrice Adjointe du Siège régional de l’AICS à Tunis, Mme Annamaria Meligrana, et le Directeur du CIHEAM Bari, M. Maurizio Raeli.

« La signature de cet accord témoigne de l’engagement continu de l’Italie à soutenir la Tunisie dans la création d’un modèle de développement inclusif, équitable et durable. Préserver et valoriser les ressources naturelles en vue de parvenir à un nouvel équilibre entre communautés humaines et territoires représente une de nos priorités dans le domaine de la coopération au développement » a déclaré l’Ambassadeur Lorenzo Fanara.

L’un des objectifs du projet “Actions préliminaires pour la constitution de bio-territoires tunisiens” consiste à promouvoir des initiatives de développement local pour soutenir les activités de production, d’entreprenariat et d’innovation, afin de contribuer au développement des micro, petites et moyennes entreprises, et mettre en valeur les ressources génétiques et naturelles et le savoir-faire local. Pour faire face à la demande d’assistance institutionnelle, technique et méthodologique du Ministère tunisien de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche (MARHP), les activités du projet prévoient la réalisation d’une étude de préfaisabilité visant la création de ” bio-territoires ” sur cinq sites pilotes répartis dans différentes zones bioclimatiques du pays, à savoir Hazoua (Tozeur), Majel Bel Abbes (Kasserine), Kesra (Siliana), Haouaria (Nabeul), et Sejnane (Bizerte). Ce projet qui intègre une approche transversale entre formation, innovation,  diffusion et  recherche, sera réalisé en étroite collaboration avec la Direction Générale de l’Agriculture Biologique Locale et consentira de mettre au point des solutions opérationnelles pour le développement harmonieux d’un bio-territoire dans lequel la relation homme-environnement sera axée sur les principes et les objectifs de l’agriculture biologique.

«  La création de bio-territoires en Tunisie, une première sur le continent africain, constitue un saut qualitatif dans la gouvernance des politiques et des stratégies de développement rural. La Coopération italienne entend contribuer à la promotion de systèmes de production et de consommation à faible impact, avec pour objectif final la recherche d’un bien-être équitable et généralisé. Ce projet s’inscrit dans le cadre du Protocole d’accord sur la coopération au développement pour la période 2021-2023, presque entièrement consacré à la relance économique et durable de la Tunisie”, a précisé Mme Annamaria Meligrana, Directrice Adjointe de l’AICS Tunis.

« Les relations entre le CIHEAM Bari, le MAECI et l’AICS – a remarqué le Directeur du CIHEAM Bari, Maurizio Raeli – sont depuis toujours placées sous le signe de la plus grande collaboration et l’accord qui vient d’être signé permettra de les renforcer encore. Notre organisation,  un véritable point de repère dans le domaine de la formation de haut niveau, de la coopération internationale et du conseil technico-scientifique, s’engagera à renforcer les capacités locales tout au long de la chaîne agricole, en encourageant des collaborations nouvelles et fructueuses avec l’Italie. Doté d’un financement total d’un million d’euros, le projet aura une durée de 18 mois.

 

CONTACTS :

Ambasciata d’Italia in Tunisia
Luigi Selandari Pasqualetti, Premier Secrétaire
E-mail : stampa.tunisi@esteri.it
Tèl:  +216 31321836
www.ambtunisi.esteri.it

AICS Tunisi
Martina Palazzo, Communication Officer
E-mail : martina.palazzo@aics.gov.it; comunicazione.tunisi@aics.gov.it
Tél : +216 71 893 321 / 144
www.tunisi.aics.gov.it

CIHEAM Bari
Stefania Lapedota, Press Officer
E-mail: lapedotas@iamb.it  –  www.iamb.it
Tel.: +39 080 4606271 Mobile: +39 320 7157864

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La Coopération italienne signe un nouvel accord avec l’OIM pour engager la diaspora tunisienne dans le développement socio-économique du pays

[COMMUNIQUE DE PRESSE]

Tunis, le 05 juillet 2023

Ce matin auprès de la Résidence de l’Ambassadeur d’Italie à Tunis, l’Italie a scellé un nouvel accord avec l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) pour la mise en œuvre de la phase 2 du projet Mobi-TRE « La migration en tant que ressource : mobilisation de la diaspora tunisienne et stabilisation des communautés défavorisées en Tunisie », financé par l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS).

S’appuyant sur les succès et les leçons tirées de la première phase, le projet continuera à donner à la diaspora les moyens de catalyser ses contributions au développement, à faciliter l’investissement et l’esprit d’entreprise chez les jeunes et les femmes des régions présentant des facteurs de vulnérabilité et une forte mobilité migratoire, et à créer des emplois durables et un travail décent pour tous et toutes.

« La signature d’aujourd’hui avec OIM constitué un ultérieur témoignage concret de l’approche global promue par le Gouvernement italien pour sa programmation stratégique en matière de mobilité humaine. Avec cette nouvelle contribution de 2 millions de euros, nous réaffirmons notre engagement à investir dans le capital humain en tant que source inestimable pour le développement du Pays » a déclare l’Ambassadeur d’Italie, Fabrizio Saggio.

« Mobi-TRE est l’un des projets les plus innovants que nous soutenons, parce qu’il implique pour la première fois la diaspora tunisienne dans l’investissement dans leur pays d’origine, encourageant ainsi leur participation active dans les actions de développement, loin des modèles classiques de soutien basés sur les dons. La diaspora donc, par nature fermement liée au territoire d’origine et de destination, peut être à la fois un pont culturel et un levier de développement économique », a continué le Directeur de l’AICS Tunis, Andrea Senatori.

Dans le cadre de la première phase de Mobi-TRE un total de 56 projets entrepreneuriaux ont été réalisés dans 14 Gouvernorats. Ces projets sont parvenus à soutenir la création et le maintien de 367 emplois, dont 151 sous contrat de travail régulier, surtout à l’égard des jeunes, âgés entre 18 à 30 ans (60%), parmi lesquels 76% de femmes.

« L’OIM Tunisie est ravie du succès de la première phase de Mobi-TRE, en partenariat avec l’AICS, et se réjouit de la perspective de renouvèlement de la 2éme phase qui vise la consolidation des acquis en matière de renforcement de l’engagement de la diaspora et sa contribution au développement de la Tunisie », a souligné Monsieur Azzouz SAMRI, Chef de mission de l’OIM Tunisie.

Dans cette logique de créer davantage de liens entre le pays d’origine et le pays de destination à travers une perspective de développement transnational, Mobi-TRE dans sa phase 2 élargira sa portée en incluant les Tunisiens Résidant à l’Etranger (TRE) de l’Allemagne, de l’Arabie Saoudite, de la Côte d’Ivoire, de la France et de l’Italie. Ce choix s’est basé sur différents critères, notamment la concentration des TRE en France, Italie, Allemagne, la coopération économique et les relations migratoires historiquement avec la Côte d’Ivoire, et le montant relatif aux transferts de fonds depuis l’Arabie Saoudite. Un aspect innovant de cette deuxième phase sera le soutien technique fourni aux entreprises et qui leurs permettra de s’orienter vers de nouveaux marchés et vers la vente en ligne de leurs produits. Enfin, plus encore que dans la première phase, la priorité sera donnée aux femmes et aux jeunes, aux groupes vulnérables et aux projets entrepreneuriaux de l’économie sociale et solidaire capables de créer de l’emploi direct et indirect, ainsi que de la durabilité en termes environnementaux.

 

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La Coopération italienne et la Banque Mondiale renforcent leur soutien à la Tunisie pour la modernisation de son Institut National de la Statistique

[COMMUNIQUE DE PRESSE]

Tunis, le 18 juillet 2023

Hier, la Coopération italienne a signé un nouvel accord de financement additionnel avec la Banque Mondiale, visant à renforcer l’appareil statistique de la Tunisie pour la collecte, la production, l’analyse et la diffusion de données statistiques de haute qualité dans des domaines prioritaires. S’inscrivant dans le cadre du fonds fiduciaire “Tunisia Economic Resilience and Inclusion Umbrella Fund” (TERI), géré par la Banque Mondiale, l’accord témoigne de la solidité de la collaboration entre les deux institutions, basée sur la conviction commune que des données précises et des statistiques fiables sont préliminaires à une prise de décision éclairée.

La cérémonie de signature s’est déroulée à la Résidence d’Italie en présence de Son Excellence Mr. Fabrizio Saggio, Ambassadeur d’Italie à Tunis, Mr. Alexandre Arrobbio, Représentant Résident de la Banque Mondiale en Tunisie, Mr. Andrea Senatori, Directeur du Siège Régional de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) à Tunis et Mr Mohamed Frigui, Directeur Central en charge de la Gouvernance de l’Institut National de la Statistique (INS).

Cet accord prévoit la modernisation de l’appareil statistique à travers l’assistance technique renforcée et continue à l’égard de l’INS, l’organisme central du système national de la statistique. L’objectif est d’habiliter l’INS à produire et à diffuser des données et des statistiques pertinentes, qui soutiendront et amélioreront l’élaboration de politiques basées sur des preuves solides. Il est attendu que cette collaboration aboutisse à une amélioration significative de la capacité de la Tunisie à mieux surveiller les indicateurs socio-économiques, à formuler des politiques solides et à attirer des niveaux d’investissement plus élevés dans le pays.

« Avec cette accord, l’Italie confirme une fois de plus son engagement à côté de la Tunisie dans son processus de modernisation et de développement durable, selon une approche pragmatique et globale qui répond aux besoins réels du pays », a déclaré l’Ambassadeur Saggio.

Selon Mr. Alexandre Arrobbio, Représentant Résident de la Banque Mondiale en Tunisie, « Ce nouvel accord de financement démontre notre engagement continu envers la Tunisie et notre conviction partagée de l’importance des données et des statistiques précises pour soutenir la prise de décision éclairée. Nous sommes déterminés à travailler en étroite collaboration avec nos partenaires italiens pour renforcer la capacité statistique de la Tunisie et favoriser son développement économique et social. »

« Avec ce financement additionnel, nous affirmons notre volonté à travailler conjointement avec la Banque Mondiale pour qu’une meilleure collecte et analyse des données puissent favoriser la définition des stratégies d’intervention plus pertinentes et performantes pour le développement durable de la Tunisie », a conclu Andrea Senatori, Directeur de l’AICS Tunis, en marge de la cérémonie de signature.

La modernisation de l’INS, soutenue par la Coopération italienne et la Banque Mondiale, permettra à la Tunisie de progresser sur la voie du développement durable et de la croissance inclusive.

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Séisme au Maroc: lancées des campagnes de collecte de fonds

Vendredi 8 septembre à 23 heures, un fort séisme de magnitude 7 a secoué la région de Marrakech au Maroc. À ce jour, on enregistre près de 3 000 morts et 6 000 blessés, un bilan qui ne cesse de s’alourdir. Les zones les plus touchées se situent dans les régions montagneuses, rendues encore plus inaccessibles par les dégâts causés par les secousses.

La chaîne de solidarité s’est mise en marche depuis plusieurs jours. De nombreuses ONG italiennes, présentes sur le terrain depuis des années, sont déjà engagées dans des activités d’assistance post-urgence.

Le site web de l’Ambassade d’Italie à Rabat répertorie toutes les initiatives du système italien et des institutions marocaines visant à collecter des fonds pour soutenir les communautés les plus durement touchées.