Le Bureau des Nations Unies pour les Services d’Appui aux Projets –UNOPS- a organisé, en partenariat avec le Ministère de la Formation Professionnelle et de l’Emploi, le jeudi 10 juillet 2019, une « Journée d’appui à l’entrepreneuriat dans le sud tunisien » dans le cadre du projet « Création des microentreprises dans les gouvernorats de Médenine et de Tataouine » qui est financé par l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement avec un montant à don d’environ 1,7 millions d’euros.

La cérémonie a été organisée à l’hôtel « Hasdrubal Thalasso & Spa » à Djerba, sous le Patronage de Madame la Ministre de la Formation Professionnelle et de l’Emploi, et en présence d’une Représentante de l’Agence Italienne de Coopération pour le Développement en Tunisie, de la Représentante de l’UNOPS-Afrique de Nord, des autorités régionales de Médenine et de Tataouine ainsi que des acteurs nationaux et régionaux concernés.

Dans la matinée, un Atelier a été tenu pour discuter et valider un Manuel d’accompagnement pour les jeunes entrepreneurs en phase de pré-création, élaboré à cet effet, avec la participation des différentes structures d’appui et de programmes de coopération internationale qui œuvrent dans la Région.

La séance d’après-midi a été consacrée à une cérémonie de signature des Accords de subventions avec des jeunes pour les appuyer à la création de leurs entreprises.

39 accords de subventions ont été signés avec les jeunes entrepreneurs sélectionnés dont 20 du Gouvernorat de Tataouine et 19 du Gouvernorat de Médenine. Le montant global des Accords à conclure s’élève à plus d’un million de dinars tunisiens. Ces projets se répartissent de la manière suivante :

Services : 58 % ; Industrie : 33 % ; Tourisme : 5 % et Artisanat : 5 %.

Par ailleurs, les projets retenus vont générer 125 emplois directs dont 75 postes à Médenine et 50 postes à Tataouine auxquels il faut ajouter 150 emplois indirects qui vont ainsi participer à la dynamique économique de la Région.

Il est à souligner que cette action s’inscrit dans la stratégie de développement initiée par le Bureau de l’UNOPS-Afrique du Nord pour accompagner les efforts conjoints de l’Etat Tunisien et de ses partenaires pour servir au mieux les Objectifs de développement durable et les besoins exprimés par la Tunisie.

La Coopération italienne contribue, à travers cette initiative, à la création d’un environnement socioéconomique qui puisse aider les nouvelles générations en réalisant leurs aspirations.

S'est tenue la semaine dernière à Tunis, du 15 au 19 avril, la semaine de l'innovation ENIT, organisée par l'Ecole nationale supérieure d'ingénieurs de Tunis, dans le cadre du projet "African Innovation Leaders", financé par l'Agence italienne pour la Coopération au Développement.

Au cours des cinq jours consacrés à l'événement ont été organisés des conférences, des laboratoires dédiés à l'innovation technologique appliquée à l'industrie et des séminaires approfondis sur la révolution digitale.

Plus de 100 personnes, dont des représentants d'institutions tunisiennes et italiennes et de nombreux ingénieurs des deux pays, ont ainsi pu débattre et approfondir la thèmatique de l'innovation technologique et de son application pour un développement durable du continent africain.

La semaine de l'innovation ENIT a été inaugurée par un forum institutionnel de haut niveau, auquel ont participé, entre autres, l'Ambassadeur d'Italie à Tunis, S.E. Lorenzo Fanara, le Directeur général de la coopération bilatérale au ministère tunisien de la Coopération, Mohamed Fadhel Hassayoun, et le Représentant régional de l'Agence italienne pour la Coopération au Développement, Flavio Lovisolo. Le débat a permis d’enquêter sur des questions cruciales pour l’avenir de la Tunisie. En particulier, il a été souligné que ce pays avait compris assez à l'avance les facteurs potentiels que la nouvelle révolution industrielle pouvait offrir en termes de développement et que, dans ce sens, la coopération internationale pouvait constituer un outil d'accompagnement dans cette perspective.

Ce sujet est au cœur du projet Africa Innovation Leaders. L'initiative, financée par l'AICS, concerne six pays africains (Tunisie, Niger, Nigéria, Kenya, Éthiopie et Mozambique) et vise notamment à soutenir le développement de l'Afrique à travers le soutien et la formation de jeunes dirigeants, qu'ils sont capables de faire face aux nouveaux défis posés par la révolution digitale avec une approche innovante et des solutions appropriées.

Dans le cadre de cette initiative, l’Italie est un pays promoteur, tant en ce qui concerne l’origine du projet que son exécution. L’idée des dirigeants d’Africa Innovation Leaders est en fait le résultat de la réunion du G7 de mai 2017 organisée sous l’égide de l’Italie, à Taormina. À cette occasion, les chefs d’État du G7 et des chefs d’Éthiopie, du Kenya, du Niger, du Nigéria et de Tunisie, ainsi que le secrétaire général des Nations Unies, le directeur général du Fonds monétaire international, le président de la Banque mondiale, le secrétaire général de l’OCDE, le président de l’Union africaine et le président de la Banque africaine de développement ont pu discuter de la concrétisation de leur collaboration par le biais d’actions visant à soutenir l’innovation et le capital humain en tant que moyen de développement durable et de croissance inclusive. Au cours de cette réunion institutionnelle de haut niveau, les bases ont été jetées pour un débat sur la volonté d'améliorer la coordination entre l'Europe et l'Afrique en termes d'innovation afin de promouvoir la stabilité, la sécurité et le développement durable entre les deux continents, conformément l’agenda 2030 pour le développement durable et l’agenda 2063 de l’Union africaine.

Le projet Africa Innovation Leaders représente donc l'outil concret de coopération au développement pour atteindre cet objectif.

Il convient également de souligner que l'action menée par la Coopération italienne en Tunisie s'inscrit dans la continuité de la stratégie énoncée par ce projet. À cet égard, certains résultats déjà obtenus à cet égard peuvent être cités. En effet, la Coopération italienne contribue au soutien du secteur privé, qui constitue souvent le principal catalyseur des facteurs influençant l’innovation industrielle. Dans ce cadre, des outils ont été développés, tels que des lignes de crédit pour les petites et moyennes entreprises, qui, en plus de favoriser la création d'emplois, favorisent les échanges de matériaux et de technologies entre l'Italie et la Tunisie. Dans le même domaine d'intervention, on peut citer le programme de soutien au secteur privé, en particulier dans sa composante de soutien aux pôles de compétitivité tunisiens. Cette initiative vise en effet à favoriser la création de nouveaux services commerciaux locaux pour attirer les investissements, en utilisant des stratégies innovantes de marketing territorial, de nouveaux plans de gestion durable et la construction de nouveaux réseaux de collaboration entre les deux rives de la Méditerranée.

La Coopération italienne peut donc représenter un partenaire valable des institutions tunisiennes pour favoriser la création d'un environnement propice à l'échange de savoir-faire technologique entre l'Italie et la Tunisie afin de faire face aux défis de la prochaine révolution industrielle avec les ressources adéquates.

À l’occasion du premier sommet italo-tunisien, trois Accords portant sur la mise en œuvre d’importants programmes de coopération au développement, pour un montant global de 75 millions d’euros, ont été signés sous l’égide des Présidents du Gouvernement des deux Pays, M. Youssef Chahed et M. Giuseppe Conte.

Les trois Accords concernent des axes prioritaires d’intervention de la Coopération italienne en Tunisie, à savoir : la décentralisation, l’éducation ainsi que le financement de projets publics prioritaires moyennant les ressources dérivant de la conversion de la dette. Concernant cette dernière, l’accord signé aujourd’hui met à la disposition de la Tunisie 25 millions d’euros supplémentaires qui s’ajoutent à une autre enveloppe, toujours de 25 millions d’euros, déjà opérationnelle depuis 2017. De ce fait, les ressources de la dette qui seront reconverties en programmes d’intérêt public s’élèvent à 50 millions d’euros.

Dans le domaine de la décentralisation, le programme, dont l’accord a été signé aujourd’hui, vise à améliorer l’accès aux services de base dans 31 municipalités récemment créées, situées dans 10 gouvernorats de la Tunisie. Cette initiative, qui prévoit un financement italien à don de 25 millions d’euros, fait partie de la stratégie de décentralisation énoncée par la Constitution tunisienne de 2014 et de la stratégie nationale pour la création de nouvelles municipalités dans tout le territoire national, mise en œuvre par le Gouvernement tunisien, afin de contribuer à réduire les disparités entre les régions.

Enfin, le troisième programme concerne le domaine de l’éducation de base et il se propose d'améliorer les conditions de la vie scolaire d'environ 66 000 élèves et d'environ 4 000 enseignants et opérateurs scolaires dans 260 écoles primaires, avec une contribution de 25 millions d’euros à crédit d’aide.

Il faut rappeler qu’un autre important programme de coopération, avec un montant de 57 millions d’euros, a été signé le dernier 18 mars. Il s’agit d’une initiative visant le financement des investissements du secteur privé dans les secteurs de l’agriculture et de l’économie sociale et solidaire moyennant des lignes de crédit, qui seront rétrocédées à conditions favorables aux entrepreneurs tunisiens à travers le système financier local. Il s’agit de la première opération qui voit l’intervention active de la Caisse des Dépôts et des Prêts Italienne qui contribue au Programme avec un financement de 20 millions d’euros.

Le sommet, qui a vu aussi la participation des Ministres des Affaires Etrangères, M. Khemaies Jhinaoui et M. Enzo Moavero Milanesi a été l’occasion pour réaffirmer un soutien constant et continue de la Coopération italienne vis-à-vis des processus de développement de la Tunisie.  « Les accords que nous avons signés aujourd’hui représentent le futur de l’action de coopération en Tunisie, qui se déroulera toujours en synergie et accord avec nos partenaires tunisiens » a déclaré le Représentant de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement en marge de la cérémonie. Il a aussi ajouté : « Notre rôle est en effet celui d’appuyer les institutions de la Tunisie dans les domaines que nos deux pays considèrent prioritaires.

En conclusion je peux dire qu’un environnement économique favorable pour la création d’emploi et l’innovation, ainsi qu’un développement socioéconomique équitable entre les régions de tout le Pays et une éducation accessible pour tous représentent la base pour l’avenir de la Tunisie.

Aujourd'hui, nous sommes ici pour réaffirmer que l'Italie sera toujours à côté de la Tunisie sur la voie de son développement ».

Le Premier Ministre italien Giuseppe Conté, accompagné par Mme la Maire de Tunis, Souad Abderrahim, et l'Ambassadeur d'Italie, Lorenzo Fanara, a également eu l'occasion de visiter le Presbytère de Sainte Croix, situé dans la médina de Tunis. Cette visite a permis au Premier ministre italien de se familiariser avec le projet de réhabilitation du complexe de Sainte Croix financé par la Coopération italienne. En outre, le Président du Conseil italien a pu voir l'exposition dediée aux projets de la Coopération italienne en Tunisie, réalisée par le bureau régional de l'AICS à Tunis.

Cérémonie de pose de la première pierre du centre de référence de la petite enfance - Délégation de Haffouz, Kairouan

Au cours d’une cérémonie organisée le 12 avril à la délégation de Haffouz, gouvernorat de Kairouan, le Ministre des Affaires Sociales, l’Union Tunisienne de Solidarité Sociale (UTSS), l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) et le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) ont posé la première pierre du centre de référence pour les services de la petite enfance.

Ce centre de référence sera développé dans le jardin d’enfants de Haffouz à travers l’aménagement des locaux existants et la construction de nouveaux espaces suivant les nouveaux standards établis par le gouvernement tunisien. A partir de la prochaine rentrée scolaire, la capacité du centre doublera en passant de 60 à 120 enfants.  En plus de dispenser des services à la petite enfance, le centre de référence servira comme lieu de stage pour les futurs éducateurs du préscolaire, de formation continue pour les professionnels et offrira des séances informatives dédiées aux parents des enfants. Le centre sera également ouvert aux professionnels d’éducation préscolaire du secteur privé pour identifier les bonnes pratiques et les répliquer dans leurs structures.

Le centre de Haffouz est un des trois centres modèles développées et mis en place par le gouvernement tunisien avec l’appui technique de l’UNICEF et les financements de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement et de l’Union européenne et destinés aux enfants de 3 à 6 ans. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale multisectorielle de développement de la petite enfance pour la période 2017-2025, rédigé par le Ministère de l’éducation, qui vise à assurer que chaque fille et chaque garçon puisse atteindre son plein potentiel de développement.

Le centre de Hafouz sera géré par l’UTSS, un autre centre localisé à Jendouba sera sous la tutelle du Ministère de l’éducation et un troisième centre sera ouvert à Tunis sous la responsabilité du Ministère de la femme, de la famille, de l’enfance et des séniors.

Les trois centres présenteront des modèles réplicables de services d’éducation préscolaire qui se basent sur les nouveaux standards et couvrent l’espace physique, l’équipement, la gestion et les services pédagogiques fournis à la petite enfance. Une formation sur l’éducation préscolaire et les nouvelles approches pédagogiques sera également assurée pour que les professionnels puissent appliquer les normes requises et faire de ces structures des référentiels de qualité. Chaque centre de référence devra aussi rayonner sur les établissements préscolaires publics et privés de sa zone.

Mohamed Trabelsi, Ministre des Affaires sociales a indiqué que son ministère est « un des principaux acteurs de la promotion des droits de l‘enfant en Tunisie et ce à travers l’ensemble des programme développés et soutenus par le ministère en faveur de la famille et de l’enfant. Cet engagement renouvelé pour l’enfance se cristallise par la stratégie nationale de lutte contre le travail des enfants, les programmes d’assistance sociale inclusive, la mise en place d’un socle national de protection sociale avec sa dimension enfance ». Il a ajouté que « Le ministère est un des principaux partenaires des programmes multisectoriels développés par le gouvernement en faveur de l’enfance comme les dispositifs de la 2^ème chance pour les enfants et les adolescents en situation d’abandon scolaire et la stratégie nationale multisectorielle de développement de la petite enfance dont le centre ou nous sommes aujourd’hui témoigne de notre engagement soutenu pour la cause des enfants en Tunisie ».

Mme. Eleonora Fiorello, Responsable du secteur développement local et décentralisation à l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement en Tunisie, pour sa parte a déclaré que : « Cette cérémonie nous rappelle que les enfants tunisiens sont les vrais protagonistes du développement du Pays. Aujourd’hui, nous posons les bases pour leur épanouissement dans l’objectif de contribuer à améliorer la qualité de l’éducation des nouvelles générations et en faisant cela, nous posons également les bases sur lesquelles construire la Tunisie de demain. Cet engagement n’est pas le seul de notre Agence au profit de l’éducation en Tunisie, qui est désormais un des secteurs prioritaires de notre action dans le Pays, à côté de la création d’emploi et du développement local et régional. En effet, notre soutien à l’enfance et à l’éducation en Tunisie vise surement à promouvoir les droits fondamentaux de chaque enfant, mais au même temps il contribue à améliorer la qualité de vie des familles tunisiennes au sens large. Cet effort assure donc le soutien de la Coopération Italienne au processus de décentralisation, entamé par la Tunisie depuis la promulgation de la Constitution du 2014, à travers l’amélioration des services à disposition des citoyens tunisiens dans leurs communes et dans leurs régions».

Lila Pieters, Représentante de l’UNICEF en Tunisie s’est dit « réjouie en cette année de célébration du 30^e anniversaire de la Convention relative des droits des enfants, que l’UNICEF soit associé  à la création de ces premiers  modèles de  centres de référence pour la petite enfance qui vont contribuer à améliorer la qualité de l’éducation préscolaire, un droit pour chaque enfant, fille et garçon,  et  qui ne peut pas être garantie sans la contribution active de tous les acteurs concernés : Gouvernement, société civile, secteur privé, organisations nationales et internationales et des familles. Nous sommes appelés à mettre nos moyens et notre savoir-faire à contribution de l’enfance d’une manière générale et de la petite enfance en particulier. L’UNICEF salue l’engagement des autorités locales et de l’UTSS pour donner à chaque enfant, particulièrement des zones de l’intérieur et issus de familles défavorisées la possibilité d’accéder à des services préscolaires de qualité aux enfants, aux éducateurs et aux parents »

60 enseignants des écoles de Tunis ont été sensibilisés et formés sur le phénomène du gaspillage alimentaire, et ont participé à la validation de la version tunisienne du premier guide sur les bonnes pratiques de réduction du gaspillage alimentaire, élaboré par le Bureau régional du Proche Orient et l’Afrique du Nord de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Cet atelier participatif s’inscrit dans le cadre du projet de «La réduction des pertes et du gaspillage alimentaire et le développement des Chaines de Valeur pour la sécurité alimentaire en Egypte et en Tunisie», financé par l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) et mis en œuvre par la FAO en collaboration avec le Ministère de l’agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche, et d’autres partenaires nationaux dont l’Institut National de la Consommation (INC).

A la session inaugurale à laquelle ont participé des représentants du ministère de l’éducation, l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement et le Programme Alimentaire Mondial, M. Ahmed Bougacha, représentant le bureau de la FAO en Tunisie a salué les efforts des organisateurs et enseignants, qui ont adhéré à ce projet et consacré cette journée pour valider le premier guide tunisien de lutte contre le gaspillage alimentaire « un document précieux de sensibilisation et un pas essentiel pour la réduction du gaspillage alimentaire. »

Mr Kamel Hajjem, directeur général de l’enseignement primaire, a déclaré que la lutte contre le gaspillage alimentaire rentre dans le cadre du système de valeurs mis en œuvre par le ministère dans l’objectif de l’inculquer aux élèves au niveau de la nouvelle approche, où la rationalisation de la consommation alimentaire nécessite un changement de mentalités et de comportements à tous les niveaux.

Présente à la session inaugurale, Mme Eleonora Fiorello, Responsable du secteur développement local et décentralisation auprès du Bureau régional de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) à Tunis a, pour sa part, loué cette initiative qui touche un public large et important dans la lutte contre le gaspillage alimentaire et complète le cycle de sensibilisation en Tunisie. De plus, elle a ajouté, ce projet a un grand potentiel et il s’intègre parfaitement avec le soutien que la Coopération italienne met à disposition du Ministère de l’éducation, notamment dans le renforcement du système d’alimentation scolaire.

Pour Tarek Ben Jazia, le Directeur Général de l’Institut National de Consommation: « ces enseignants vont jouer un rôle essentiel dans la sensibilisation de plus que 2400 élèves et promouvoir la participation au concours national de dessin contre le gaspillage alimentaire, lancé en collaboration entre la FAO, l’INC, le Ministère de l’Agriculture des Ressources Hydrauliques et de la Pêche, et le Ministère de l'Education. Il a en outre signalé l’importance de créer des relais au niveau du corps enseignant afin d’éduquer les enfants dès leur jeune âge sur les questions relatives à la consommation et aux enjeux du gaspillage alimentaire. »

Ces activités rentrent dans le cadre de l’exécution du projet lancé en 2016 par la FAO suite à des études qui ont permis d’estimer le gaspillage et les pertes aux niveaux des filières lait et céréales et d’identifier leurs causes et ont mis en évidence les priorités stratégiques en Tunisie. Le point de départ du projet était les données statistiques alarmantes sur la proportion des pertes et gaspillage alimentaires qui s’élevaient à environ 200kg par personne par an dans la région MENA. Parmi les objectifs du projet, la FAO et ses partenaires visent principalement à améliorer la sécurité alimentaire (quantitative et qualitative) et réduire les impacts négatifs des Pertes et Gaspillages Alimentaires sur les ressources naturelles.

Médenine, le 6 décembre 2018 – Le jeudi 6 décembre s’est déroulée une cérémonie dédiée à la signature de 35 conventions destinées au soutien des entrepreneurs base à Médenine et Tataouine. Cet évènement a eu lieu à la présence du Ministre de la Formation Professionnelle et l’Emploi, Saida Ounissi, de l’Ambassadeur d’Italie à Tunis, Lorenzo Fanara, du Gouverneur de Médenine, du premier délégué de Tataouine, de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement et de la Directrice de l’UNOPS-Afrique de Nord.  35 entrepreneurs, dont 16 de Tataouine et 19 de Médenine, et dont 40% des femmes, ont pu ainsi recevoir des financements à fonds perdus pour un montant d’environ 350 mille euros pour le montage de leurs microentreprises. La cérémonie fait partie du projet “Création de Microentreprise dans les Gouvernorats de Médenine et Tataouine”, financé par la Coopération italienne avec un montant d’environ 1,7 million d’euros.

Le but de cette initiative est d’appuyer l’insertion sociale et économique des jeunes défavorisés de ces deux Gouvernorats du Sud de la Tunisie, et de contribuer à la résorption de la question urgente et pressante du chômage. À travers le renforcement des capacités techniques, entrepreneuriales et d’accès au financement favorisant leur engagement dans des activités productives, le projet vise à soutenir la création d’au moins 40 microentreprises de jeunes.

La journée a continué avec la visite de l’Ambassadeur d’Italie à une entreprise qui a bénéficié de l’appui de la ligne de crédit, mise à disposition par la Coopération italienne, pour un total d’environ 900 milles euros. Ce chiffre a permis à l'entreprise de se doter d’un système de production moderne et de donner un emploi à environ 60 personnes.

“La journée d’aujourd’hui souligne l’engagement commun de la Tunisie et de l'Italie en faveur des générations futures, en tant que principal moteur du développement du Pays. Les jeunes entrepreneurs de la région de Médenine, qui travaillent souvent dans un contexte complexe, ont trouvé un soutien valable dans les institutions avec l’appui de la Coopération italienne. L’Italie contribue non seulement au projet de l’UNOPS, mais également à la mise en place du programme de la ligne de crédit qui a permis, jusqu’à aujourd’hui, la création de 10.000 emplois en Tunisie. L’intention n’est pas de s’arrêter ici, mais de continuer sur cette voie. Une nouvelle ligne de crédit de 57 millions a récemment été approuvée et peut devenir un outil essentiel même pour les entreprises agricoles tunisiennes”, a déclaré S.E. l’Ambassadeur en marge de la cérémonie.

Le 7 décembre a eu lieu la présentation du label TATAOUI, résultat du travail de cinq Groupes de Développement Agricole (GDA), composés de femmes du sud de la Tunisie. L’évènement, auquel a participé S.E. l’Ambassadeur d’Italie Lorenzo Fanara, a été l’occasion pour déguster les produits agroalimentaires qui représentent la tradition la plus ancienne du Gouvernorat de Tataouine. Cette présentation, organisée par la Chambre Tuniso-Italienne de Commerce et d’Industrie, avec la collaboration de l’Institut culturel italien et de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement, fait partie d’une stratégie pour la commercialisation des produits qui ont été lancés en avril dernier lors du salon de l’artisanat de Tunis.

La marque TATAOUI a connu un grand succès en Tunisie et en octobre dernier, ces produits ont remporté le premier prix national lors du salon dédié à la « femme rurale » à Tunis. Tous ces excellents résultats ont été obtenus grâce à l’initiative Ter-re, un projet réalisé par l’ONG ARCS avec le financement de la Coopération italienne, visant à faciliter l’accès au travail des femmes et des jeunes de quatre villages ruraux de culture amazighe, Rass el Oued, El Ferch, Duiret et Bir Amir (Gouvernorat de Tataouine).

« Le développement d’un Pays passe par l’inclusion et la participation des groupes les plus vulnérables à la vie sociale. Ces femmes du sud, avec leur débrouillardise, sont un exemple à suivre pour raviver les connaissances traditionnelles et les transformer en produits pour le marché national. Une fois de plus, la collaboration entre l’Italie et la Tunisie donne des résultats concrets pour le développement des régions tunisiennes défavorisées », a déclaré l’Ambassadeur d’Italie.